Une réunion à Paris de présentation de l’ICOR par l’UPML :
Un débat qui s’engage et une coopération en perspective
L’Union prolétarienne marxiste-léniniste a présenté l’ICOR devant environ 25 personnes, parmi elles l’Association culturelle de Dersim qui nous avait proposés son local, en présence de l’Association culturelle des travailleurs immigrés turcs (ACTIT).
« Le puissant capitalisme mondial attaque tout et veut écraser les révolutionnaires. Aucun mouvement ne peut vaincre seul ! » telles ont été les réactions faites par nombre de camarades. Se coordonner entre révolutionnaires semble une évidence et une nécessité.
Voilà l’ambiance de cette réunion fraternelle avec une réelle volonté de s’engager dans une coopération entre révolutionnaires au niveau national comme international, au-delà des différents courants existants.
Mais ce n’est pas si simple ; comment le fait l’ICOR ?
La vivante vidéo de l’ICOR sur le séminaire Lénine (la voir sur le site de l’ICOR) montre bien les débats et méthodes de l’ICOR. C’était un séminaire de 700 personnes, un séminaire avec et pour des camarades, des ouvriers, des employés,… femmes, jeunes, immigrés, un séminaire pour toutes et tous. Les organisations membres l’avaient préparé dans les différents pays comme « séminaire pour l’avenir » puisque les enseignements de Lénine ont été développés et examinés par rapport au monde d’aujourd’hui.
Organiser de tels événements est impératif à une époque où il n’y a plus de pays réellement socialiste. Il faut en conséquence redonner une nouvelle renommée au socialisme dans les masses populaires. Tâche complexe et difficile car il faut y voir clair, apprendre et se soutenir. Le succès du séminaire et l’enthousiasme des participants que la vidéo montre trace la juste méthode de l’ICOR : agir ensemble sur ce que nous avons en commun et discuter de nos divergences en toute camaraderie. L’ICOR nous est d’une grande aide dans cette époque de nombreuses confusions. L’ICOR est une coordination démocratique agissant par consensus au niveau international, comme continental et dans chaque pays ; l’ICOR centralise, débat et fait le bilan des multiples activités et de ses adhérents. La coordination permet aussi l’adhésion individuelle aux « Amis de l’ICOR » qui coopèrent avec les organisations membres du pays. La période n’est pas encore à la construction d’une Internationale.
La pratique révolutionnaire internationale de l’ICOR !
L’ICOR a grandi tout au long de ses 15 ans d’existence avec aujourd’hui 60 organisations membres sur les 5 continents. C’est une force dynamique et proche de la lutte des classes, des luttes de libération, des luttes des femmes, des écologistes, des jeunes… Les journées de lutte communes du 8 mars, du 1er mai, la journée anti-guerre et la journée pour l’environnement en témoignent. Sans compter les campagnes communes et le Pacte de solidarité en 2015 pour reconstruire un hôpital au Rojava (Syrie du Nord) détruit par l’État Islamique ; et actuellement un Pacte a été conclu pour aider à reconstruire dans l’avenir la clinique laïque Al-Awda à Gaza (Palestine).
L’UPML a répondu à de multiples questions
Qui peut adhérer à l’ICOR et comment ? Que penser et comment réagir à la montée très inquiétante du fascisme un peu partout ? Comment s’adresser largement aux masses populaires ? Premièrement, il faut comprendre qu’on ne peut pas faire tout, qu’il faut concentrer ses forces sur ce qui nous permet de nous renforcer. Et aussi une critique : l’ICOR n’est pas connue sur les réseaux sociaux ?C’est vrai, là aussi il nous faut plus de forces ! L’ICOR n’a pas un puissant « appareil » ; elle coordonne les activités des organisations membres. Depuis quelques temps, des visioconférences avant chaque journée de lutte permettent un échange international.
Pour un Front uni international
Le Front uni international anti-impérialiste contre le fascisme et la guerre, pour la défense de l’environnement a été lancé en septembre 2023 avec succès et soutenu par l’ICOR. Le Front élargit encore plus les possibilités de coopération avec des forces révolutionnaires, antifascistes et démocratiques. Il est absolument nécessaire de le construire et de le renforcer vu la droitisation, la fascisation rapide et les rivalités impérialistes internationales ! Deux propositions pratiques ont conclu le débat :
- la participation commune à la journée internationale contre le racisme et le fascisme du 22 mars avec la Marche des solidarités et
- l’initiative pour une action antifasciste et contre la guerre le 8 mai pour célébrer en tant que révolutionnaires la fin du fascisme hitlérien et la fin de la Deuxième Guerre mondiale.
Le lendemain à eu lieu une attaque fasciste sur nos camarades de l’ACTIT !
L’attaque au couteau du 16 février au local de l’ACTIT contre nos camarades de « Young Struggle » réunis autour d’un film antifa a choqué le milieu militant à Paris. Le soir même et le lendemain l’UPML s’est déclarée solidaire et a participé aux manifestations organisées (voir notre tract plus bas).
L’évènement s’inscrit dans le ligne droite du débat de la veille sur l’ICOR : il nous faut nous regrouper, nous soutenir et aussi nous protéger ; mais surtout il nous faut construire une alternative aux fascistes ! Le rassemblement de protestation du 17 février avec près de 1000 personnes, organisé le lendemain de l’attaque sous les cris « Paris, Paris, antifa ». Les débats et interventions qui ont eu lieu lors de ce rassemblement a reflété le besoin d’évoluer en conscience et en organisation !
L’UPML continuera à y contribuer car les racines du fascisme se trouvent dans le système capitaliste.