14 décembre 2024

PD n°38 Les frontières sont surtout entre ceux d’en haut et ceux d’en bas !

Nous sommes révoltés et mobilisés contre le racisme d’État, la chasse aux immigrés, les contrôles aux fasciés, les violences policières contre les jeunes !
Soutien à la lutte des coordinations des SSPP ! Vive la lutte des mineurs isolés à Paris ! Des papiers, un logement, une école, du travail pour toutes et tous ! Il ne s’agit pas que d’humanisme.

Au racisme, le monde du travail doit répondre par la solidarité de classe !
Retailleau, ministre de l’Intérieur dit « les immigrés ne sont pas une chance pour la France ». C’est hypocrite et mensonger. Car le patron du MEDEF, le syndicat des grands patrons, Patrick Martin, réclame 4 millions de travailleurs étrangers d’ici 2050. Des secteurs entiers ne fonctionnent que grâce à eux : bâtiment, hôpitaux, restauration, commerce…
De Darmanin à Retailleau leur racisme d’État n’a qu’un seul but : terroriser  et diviser ! Imposer encore plus de précarité, de bas salaires, de réduction de droits au séjour, au regroupement familial, aux prestations sociales aux immigrés qu’ils soient ouvriers, employés, étudiants et autres. Or, l’exploitation accrue des migrants se répercute sur les salaires et les droits de TOUS les travailleurs, au profit des exploiteurs!

Combattre le chauvinisme et le nationalisme !

L’Union Prolétarienne ML travaille, comme nous l’écrivions dans notre « projet de programme » à l’unité des prolétaires qu’ils soient fixes ou précaires, français ou immigrés, hommes ou femmes, jeunes ou vieux. Cette unité de classe se prolonge au niveau international contre les monopoles internationaux. Toutes attitudes politiques ou syndicales qui replient le travailleur sur « son » entreprise, sur « sa » nation tournent le dos à nos intérêts de classe. Le chauvinisme, le nationalisme sont des ennemis qu’il nous faut combattre quotidiennement dans toutes nos luttes. En voici 2 exemples.
Stellantis et Volkswagen
Tavares : la chute
Carlos Tavares, chef de la compagnie automobile Stellantis a été « mis à la rue ». en début de cette année, il était célébré comme le « Roi des bénéfices de l’industrie automobile ». Stellantis c’est la fusion de PSA avec Fiat-Chrysler depuis 2016 pour parvenir au leadership mondial. Le nom «Stellantis», de Star (étoile) et Atlantis, Tavarès voulait atteindre les étoiles mais c’est la chute… Nous ne pleurerons pas !

Marche des Solidarités : « Où que l’on soit né.e – Solidarité ! »

L’UPML est de ceux qui depuis plusieurs années signons et participons à la « Marche des Solidarités ». Dans la situation politique actuelle, nous voulons construire, là où nous militons, des collectifs préparant cette Marche. La montée du racisme, le refus de la différence, le rejet de l’autre, le replis local, communautaire ou national ne peuvent constituer un rempart face au malaise général. Mais c’est ce que cherchent nationalisme et fascisme, face aux multiples crises qui assaillent le quotidien.

Notre engagement est plus que humaniste. Il est surtout idéologique et politique, pour la solidarité d’une classe prolétaire qui veut se donner un avenir collectif vers une autre société. Avec une conscience de classe nécessaire pour lutter pour nos intérêts propres, anti-capitaliste et pour le socialisme véritable. L’immigré, le migrant, l’étranger est notre frère de classe face à cette bourgeoisie qui veut nous diviser pour nous rendre impuissants.

La chute du gouvernement Barnier

Le gouvernement Barnier, mis en place seulement il y a trois mois et minoritaire à l’Assemblée nationale, a été renversé par une motion de censure. Votée majoritairement au parlement mercredi 4 décembre, surtout par les voix du Nouveau Front populaire et du Rassemblement National.
Barnier a déclaré sa démission et Macron est obligé de former un nouveau gouvernement, qui durera combien de temps ?? Les raisons de voter cette motion de censure à gauche et par l’Ultradroite voire fasciste sont tout à fait différentes. On y revient.
La chute du gouvernement fait à nouveau éclater au grand jour la crise politique. Elle se déroule sur fond de crise économique mondiale de surproduction et de concurrence accrue. Plus de 200 plans de licenciements et de fermetures d’entreprises sont annoncés, plus de 100 000 postes de travail seraient menacés.
Le budget de l’État, un budget de classe…

Il y a 100 ans, les ouvrières d’usines de sardines du Finistère étaient victorieuse

Leur lutte a été emblématique parce qu’elle a été organisée par des femmes qui ont mené une grève exemplaire et par leur action qui a marqué l’histoire du monde ouvrier.

Ces ouvrières d’usines de sardines du Finistère étaient surnommées les Penn sardin, tête de sardines en breton, en raison de leur coiffe si particulière qu’elles portaient pendant leur travail.

Elles vivaient dans une grande précarité avec des conditions de travail effroyables digne d’un livre de Zola, selon Charles Tillon. Leurs salaires étaient inférieurs à ceux des hommes et bien souvent la charge de la famille reposait sur leurs épaules. Les horaires de travail imposaient aux femmes d’être disponible à tout moment du jour et de la nuit.

Dès 4 heure du matin, résonnait le bruit des sabots des femmes courant dans les rues de Douarnenez pour se rendre à l’usine. En effet, dès qu’un navire sardinier revenait au port, les femmes devaient se rendre à l’usine, les sardines devant être préparées le plus vite possible. A cette époque la conservation par le froid industriel n’existait pas, les poissons devaient être travaillé dès leur arrivé.

Prolétaire, debout ! N° 37. Contre le racisme et le fascisme

La classe dominante demande le respect des « valeurs de la république », s’agite soi-disant pour « l’intérêt général », le Rassemblement National (RN) « pour l’intérêt supérieur du pays » et les partisans du régime actuel prônent le « patriotisme économique » et « l’esprit de boîte ».
Cette propagande marche encore, mais les faits sont têtus : confrontée à une vague de licenciements, aux délocalisations, à la baisse des salaires, à l’inflation, à la précarité, au démantèlement des services au public, la classe ouvrière et ses alliés sont de plus en plus conscients que ces mots creux ne servent qu’à masquer le pourrissement du régime. Ils multiplient les luttes et les formes de contestation du parlementarisme bourgeois qui offre à un parti fasciste et raciste, le RN, la mise sous tutelle du parlement et du gouvernement minoritaire.
De son côté le syndicat patronal, le MEDEF, demande à l’État encore plus de subventions – déjà 200 milliards – et de récupérer 60 Md dans les budgets des services publics et de la Sécu.