19 juillet 2025

« Ré-Armer l’Europe » – Un outil de guerre multiple contre les peuples

L’UE a annoncé le programme « ReArm Europe » d’une valeur de 800 milliards d’euros, signalant une augmentation rapide de ses dépenses de guerre.

Elle renforce ainsi sa stratégie d’économie de guerre et d’armement de la période précédente, intensifiant son implication dans la guerre impérialiste en Ukraine. Son objectif est de jouer un rôle de premier plan sur le front ukrainien dans un contexte d’antagonismes euro-atlantiques exacerbés et de marchandages américano-russes.
Les annonces de la Commission concernant les 800 milliards comprennent les orientations suivantes :
– 650 milliards provenant de l’augmentation pour les prochaines années des dépenses de guerre de chaque État membre à au moins 3,5 % de leur PIB, ce que les peuples paieront cher par le biais des impôts, de coupes drastiques dans les salaires, les retraites et les droits sociaux.
– 150 milliards de prêts qui vont doper les groupes d’entreprises, dont le peuple paiera encore la facture, en plus du remboursement des 750 milliards du Fonds de relance.

Turquie-Kurdistan — A propos de la dissolution du PKK

Suite à « l’appel pour la paix et une société démocratique » du dirigeant du peuple kurde Abdullah Öcalan, le 12ème congrès du PKK a été convoqué. Celui-ci a annoncé, après une guerre de guérilla professionnelle de 41 ans, l’abandon de la méthode de lutte armée, ainsi que la fin de ses 47 ans d’existence organisationnelle. La décision du PKK de se dissoudre, de mettre fin à la lutte armée et de déposer les armes n’est pas un événement ordinaire. Le PKK représente une réalité militaire, politique, idéologique et organisationnelle qui a laissé des traces profondes dans l’histoire de la Turquie, de l’ensemble du Kurdistan et de toute la région. Indépendamment des conséquences immédiates de ses décisions, ce congrès est un moment de rupture, un tournant dramatique d’importance historique. La convocation du 12e congrès du PKK et ses décisions sont désormais au cœur de l’agenda politique de la Turquie, du Kurdistan du Nord et de l’ensemble du Kurdistan.

Militarisation : l’Allemagne se réarme massivement, la France veut plus d’uniformes dans les rues

Le courant anti-militariste suit un recul notable en France depuis la fin de la guerre froide et du service militaire. Pourtant, en 2025 l’appareil militaire de l’état français reste une force profondément réactionnaire et oppresive, participant tant à l’appareil colonial francais qu’à la répression des mouvements sociaux ou à l’humiliation et aux mauvais traitements des soldats. 

Par ailleurs, la France est à la seconde place des plus grands exportateurs d’armes du monde, derrière les USA et devant la Russie. Sa première destination est les Emirats Arabes Unis (où la France possède plusieurs bases militaires à la frontière de l’Iran) : ce pays est connu pour sa violation des droits humains et une plaque tournante du trafic d’arme mondial (notament connu pour envoyer des armes européennes dans des pays sous embargo européen comme le Soudan). La France continue également d’armer l’armée israélienne (pour 205 millions d’€ selon l’Humanité), qui utilise ces armes pour commettre le génocide de Gaza, la colonisation de la Cisjordanie et pour s’imposer comme une puissance impérialiste qui fait la guerre dans toute la région. 

L’enjeu de la lutte anti-militariste, invisibilisé pour les masses et les travailleurs français au quotidien, reste donc d’une actualité brulante dans la vie et dans la chair des habitants d’Ukraine et de Russie, de Kanaky et de Palestine, du Soudan et du Pakistan, des militants français des luttes sociales et environnementales. 

3e Conférence internationale des travailleurs de l’automobile

Une nouvelle vague d’attaques contre la classe ouvrière a commencé. Fermetures d’usines et licenciements sont annoncés ou ont déjà eu lieu, en France et ailleurs. Volkswagen, longtemps le groupe modèle de la collaboration de classe à partir de l’Allemagne, annonce pour la toute première fois la fermeture d’usines en Allemagne. Malgré des luttes acharnées, l’usine Audi à Bruxelles / Belgique à fermée. Pour l’usine Ford de Sarrelouis / Allemagne la fermeture est annoncée . Plusieurs groupes de sous-traitance automobile, notamment M.A. France, ZF, Continental et Bosch, veulent également supprimer des dizaines de milliers d’emplois. En toile de fond se trouve la concurrence entre les groupes internationaux, une véritable bataille d’extermination mutuelle dans la lutte pour les débouchés, les matières premières et les positions de pouvoir.

Pour réaliser leurs attaques les patrons des multinationales soutiennent la droite dans la politique et des forces fascistes dans de nombreux pays. L’ultradroite répand du chauvinisme et du nationalisme à l’image du fasciste Trump avec son « America first ». Faire cause commune avec les patrons sous des mots d’ordres trompeuses comme « sauvons NOTRE économie en France » sacrifie les intérêts ouvriers. Ces forces répandent de fausses images de l’ennemi parmi les travailleurs. Elles rendent les migrants responsables de tous les problèmes du monde et divisent ainsi la classe ouvrière, tout en ne critiquant pas du tout les capitalistes.

« Camarades, défendons nos emplois ensemble ! »

En avril, ArcelorMittal a annoncé la suppression de centaines d’emplois dans le nord de la France. Environ 400 à 500 collègues du nord de la France, dont ceux de Dunkerque, Dieppe et Lille, se sont rassemblés pour l’action. D’autres entreprises étaient représentées, dont EDF et la SNCF. Après le « barbecue combatif » avec saucisses et boissons fraîches, un rassemblement a débuté avec des discours combatifs. Notre français étant plutôt limité, nous ne comprenions pas grand-chose. La banderole géante sur la scène affichait la revendication de nationalisation. Le slogan était souvent lu : « ON PEUT FAIRE DU MÉTAL SANS MITTAL ! » La « décarbonation » a également été évoquée. Cependant, la combustion traditionnelle de pneus de voiture est en contradiction avec le rejet de CO2 dans l’atmosphère…Nous nous sommes présentés aux représentants syndicaux et avons demandé si nous pouvions lire une déclaration de solidarité. Cela n’a posé aucun problème ; nous avons été convoqués assez rapidement.

« Nous venons de Duisbourg, le centre de l’industrie sidérurgique allemande. ThyssenKrupp, le principal groupe sidérurgique, a annoncé l’an dernier la suppression de 11 000 emplois. Une usine va fermer complètement : l’aciérie Krupp Mannesmann. Le contrat de fourniture avec Arcelor Mittal Ruhrort, dont dépend le haut fourneau 9, expire en 2026.

14 JUILLET – DÉFILÉ INTERNATIONALISTE

Nous saluons et nous avons signé cet Appel commun et nous participerons au défilé et aux débats. Ce que nous avions déjà fait, notamment en 2023, pour rappeler les balles coloniales qui accueillir les manifestants indépendantistes algériens en 1953 (voir ce que nous avions alors publié pour relater les évènements : https://upml.org/2023/07/balles-coloniales-le-14-juillet-53/

La France coloniale est toujours là, prête à « tirer dans le tas », prête aux pires sauvageries, comme on l’a vu il y a un an en Kanaky, pour maintenir sa domination de classe.

Aujourd’hui plus que jamais, la classe dirigeante use et usera de tous les moyens pour continuer à exploiter le prolétariat, source de tous ces privilèges bourgeois.

C’est ça qui est commun aux migrants, « au mineur·e isolé·e qu’il soit noir·e, arabe, rom, asiatique, palestinien·ne, kanak, kurde, » ici ou ailleurs, à tous les exploités travailleurs ou chômeurs, jeunes ou vieux…

La lutte démocratique, voire humaniste, ne peut être remplie de succès que si elle s’inscrit dans la perspective d’en finir une fois pour toute avec l’exploitation impérialiste. Que si elle s’inscrit dans la lutte pour le véritable socialisme. (La rédaction du blog)

Appel :

« GUERRE À LA GUERRE ! GUERRE AUX FRONTIÈRES !

14 JUILLET – DÉFILÉ INTERNATIONALISTE

14H – BASTILLE