Chine: de la Révolution à la Restauration capitaliste
Chine la restauration capitaliste. Le temps passe. Voilà déjà près de 40 ans depuis la réforme et l’ouverture du pays en 1978. Quoi qu’il en soit, le bateau de la réforme n’a pas accosté sur les rives de sa terre promise.
Ce qui est advenu depuis ces 40 ans de réforme n’est pas la promesse de « s’enrichir d’abord pour quelques uns, puis de la richesse pour les autres ensuite », mais le creusement d’un abîme entre les riches et les pauvres. Au lieu de l’harmonie sociale et de la stabilité, les contradictions sociales n’ont eu de cesse de s’accumuler et de s’aggraver. Au lieu de libérer la condition humaine, les masses des ouvriers et les paysans sont prises dans un mouvement général d’asservissement.
Il est temps de réfléchir à la portée de cette réforme qui emporte la destinée de centaines de millions de gens et de formuler une rectification de cet historique problématique. C’est le moment de débattre de l’avenir de la Chine et du monde.
I / Prolétariat contre bourgeoisie
Le secret de la société chinoise d’aujourd’hui n’est pas différent de celui de toutes les sociétés capitalistes qui consiste dans la nature des rapports de production. Bon an, mal an, les travailleurs produisent un long et ardu travail physique ou intellectuel, édifiant la société dans un énorme effort de productivité, mais pour un maigre salaire tout juste bon à joindre les deux bouts. Le salaire ouvrier est juste suffisant à reproduire la force de travail et cela ne change pas alors que la productivité augmente.