7 juillet 2025

En Kanaky comme ailleurs, le Pouvoir récoltera ce qu’il aura semé

Le saviez-vous ? Cette année, le préfet de Nouvelle-Calédonie a interdit la manifestation du 1er Mai dans les rues de Nouméa. Preuve d’un régime d’exception coloniale, les manifestations ont été interdites en Nouvelle-Calédonie pendant près d’un an après l’explosion de colère du 13 mai 2024. Elles n’ont cessé de l’être que depuis le 17 avril, après un recours de la Ligue des droits de l’Homme.
Il y a quelques jours, l’échec des négociations politiques a plongé un peu plus l’archipel dans l’incertitude, un an après les soulèvements en Nouvelle-Calédonie, inédits depuis les années 1980 et fruit du pourrissement de la situation par l’Etat français et les forces « loyalistes ». De l’avis exprimés par la plupart des experts, la situation de blocage politique et l’aggravation de la guerre sociale ne pourront que susciter, d’ici peu, de nouvelles vagues d’explosions sociales et de soulèvements.

ArcelorMittal : nationalisme ou revendications de classe ?

Le 23 avril, ArcelorMittal a annoncé la suppression de 636 postes dans le nord de la France, dont une moitié à Grande Synthe /Dunkerque, touchant les fonctions support – qui seront transférées en Inde – impactant aussi la production. Les suppressions concernent également les usines de Mardyck dans le Nord, Florange (Moselle), Basse Indre (Loire-Atlantique), Mouzon (Ardennes), Desvres (Pas-de-Calais) et Montataire (Oise). Au total, environ 7.100 personnes qui travaillent dans les sept usines concernées. Dans le sud, le site de Fos-sur-Mer n’est pas concerné. Selon des sources syndicales, ArcelorMittal prévoit de délocaliser en Europe de l’Ouest entre 1250 et 1400 postes dans des secteurs non directement liés à la production d’acier, en Inde ou en Pologne, afin de « réduire les coûts ».

Deux salles deux ambiances !

Sarkozy libre, Georges Ibrahim Abdallah en cage : deux justices, deux classes, une même imposture. Voilà que le nain de la Vème, Nicolas Sarkozy, déjà coutumier des procès et des magouilles d’appareil, vient de bénéficier d’un aménagement de peine sous bracelet électronique. Motif : son âge, sa santé, sa stature d’ancien président. Une « clémence » que la bourgeoisie réserve à ses serviteurs les plus loyaux. Mais pendant ce temps-là, Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste arabe, reste enfermé, depuis plus de 40 ans, dans les geôles françaises. Deux parcours, deux crimes, deux poids, deux mesures. Et une seule vérité : la justice française est celle de l’ordre bourgeois, colonial et impérialiste.

Journée mondiale contre le racisme et le fascisme : un premier bilan

La Marche des Solidarités, qui a lieu chaque année, n’avait jamais connu une telle ampleur. Et malgré la propagande ennemie qui cherche à imposer la résignation, ces manifestations ont fait le plein. À Nantes, le cortège contre le projet de Centre de Rétention était particulièrement dynamique. À Paris, un gros dispositif policier a agressé la fin de la manifestation. Dans beaucoup de petites villes éloignées de l’attention médiatique, des centaines de personnes se sont retrouvées ensemble pour la justice et l’égalité. La réussite de la mobilisation du 22 mars 2025 sera un tremplin pour bâtir une riposte massive et offensive, qui n’a jamais été aussi nécessaire.

La chute du gouvernement Barnier

Le gouvernement Barnier, mis en place seulement il y a trois mois et minoritaire à l’Assemblée nationale, a été renversé par une motion de censure. Votée majoritairement au parlement mercredi 4 décembre, surtout par les voix du Nouveau Front populaire et du Rassemblement National.
Barnier a déclaré sa démission et Macron est obligé de former un nouveau gouvernement, qui durera combien de temps ?? Les raisons de voter cette motion de censure à gauche et par l’Ultradroite voire fasciste sont tout à fait différentes. On y revient.
La chute du gouvernement fait à nouveau éclater au grand jour la crise politique. Elle se déroule sur fond de crise économique mondiale de surproduction et de concurrence accrue. Plus de 200 plans de licenciements et de fermetures d’entreprises sont annoncés, plus de 100 000 postes de travail seraient menacés.
Le budget de l’État, un budget de classe…

CITA – Lettre d’information internationale GM-Stellantis   N° 25 – Octobre 2024

 Nous assistons dans de nombreux pays et dans différents groupes à une nouvelle qualité d’attaques contre les travailleurs de l’automobile et leurs familles. Volkswagen, longtemps le groupe modèle de la collaboration de classe à partir de l’Allemagne, annonce pour la toute première fois la fermeture d’usines en Allemagne. Ils ont déjà dénoncé un accord qui excluait les licenciements directs. Le personnel de l’usine Audi à Bruxelles / Belgique se bat actuellement contre la fermeture. Il en va de même pour l’usine Ford de Sarrelouis / Allemagne. Plusieurs groupes de sous-traitance automobile, notamment M.A. France, ZF, Continental et Bosch, veulent également supprimer des dizaines de milliers d’emplois. En toile de fond se trouve la concurrence entre les groupes internationaux, une véritable bataille d’extermination mutuelle dans la lutte pour les débouchés, les matières premières et les positions de pouvoir….