27 octobre 2024

CITA – Lettre d’information internationale GM-Stellantis   N° 25 – Octobre 2024

 Nous assistons dans de nombreux pays et dans différents groupes à une nouvelle qualité d’attaques contre les travailleurs de l’automobile et leurs familles. Volkswagen, longtemps le groupe modèle de la collaboration de classe à partir de l’Allemagne, annonce pour la toute première fois la fermeture d’usines en Allemagne. Ils ont déjà dénoncé un accord qui excluait les licenciements directs. Le personnel de l’usine Audi à Bruxelles / Belgique se bat actuellement contre la fermeture. Il en va de même pour l’usine Ford de Sarrelouis / Allemagne. Plusieurs groupes de sous-traitance automobile, notamment M.A. France, ZF, Continental et Bosch, veulent également supprimer des dizaines de milliers d’emplois. En toile de fond se trouve la concurrence entre les groupes internationaux, une véritable bataille d’extermination mutuelle dans la lutte pour les débouchés, les matières premières et les positions de pouvoir. Cette évolution s’est approfondie avec la crise structurelle lors du passage aux moteurs électriques, qui coïncide avec l’approfondissement de la crise économique et financière mondiale. Dans ce contexte, les constructeurs chinois ont pu augmenter brusquement leurs exportations de voitures en 2023 au détriment de leurs concurrents européens et américains et doubler leur part de marché. En Europe, les ventes de Stellantis ont baissé de 3,3 % cette année, tandis que celles de SAIC (Chine) ont augmenté de 16,4 %. Tout cela rend les groupes automobiles particulièrement agressifs….

Salon du Mondial Auto à Paris : Les travailleurs de l’automobile se mobilisent

Contre les licenciements, la précarité, l’idée d’une nécessaire lutte internationale s’est imposée lors de la manifestation d’aujourd’hui à Paris. A la fin, l’Internationale a été chantée tous ensemble. 

La CGT appelait ce jeudi 17 octobre à une journée de grève nationale du secteur de l’automobile face aux attaques massives du groupe Stellantis (PSA-Opel- Fiat- etc  ) et d’autres contre les travailleurs de l’automobile en France.
Des centaines de travailleurs ont répondu à l’appel et se sont rendus à Paris pour un rassemblement combatif devant le Salon de l’automobile. Leurs préoccupations face à la situation étaient palpables. L’automobile est dans une crise profonde, des activités sont en berne. Un camarade se disait déçu car il n’y avait pas plus de monde. Le courage de se battre doit grandir, même si les ouvriers ont le couteau sous la gorge avec la vie chère, les petits salaires, la précarité, etc. L’avenir impose la lutte et si on regarde dans les différents pays, on peut constater que des luttes ouvrières se développent en France, en Allemagne, en Italie, en Belgique… 

J.P. Delescaut  de la CGT : « Les guerres ne sont pas dans l’intérêt des travailleurs »

Investig’Action : Nous vivons une époque de grands bouleversements. Les conflits se multiplient partout dans le monde. Dans ce contexte particulier, la mobilisation d’un puissant mouvement pour la paix est capitale. Quel rôle les syndicats peuvent-ils jouer ?
Jean-Paul Delescaut: La CGT a un rôle majeur. Son histoire le montre, elle a toujours appelé pour la paix, car elle représente les travailleurs. Et on connait l’adage : travailleurs de tous pays, unissez-vous !
Concrètement, notre rôle est d’être sur le terrain. Dans les entreprises où nous sommes organisés en représentant les travailleurs. Mais aussi dans les quartiers où les travailleurs privés d’emploi restent des travailleurs. À travers nos sections locales, nous devons organiser des débats aussi larges que possible et expliquer que derrière ces conflits, on trouve des pauvres qui font la guerre pour les riches. Ce sont des enfants d’ouvriers, des travailleurs qui vont se faire tuer pour les intérêts des industriels et des puissances impérialistes. Nous devons donc développer l’analyse de classes de ces guerres impérialistes qui ne sont pas dans l’intérêt des travailleurs, mais profitent seulement à une petite minorité. À travers les tracts, les formations et divers moyens de communication, nous expliquons ainsi l’essentiel : la guerre n’est pas dans notre intérêt, nous avons besoin de paix et de fraternité entre les peuples.

Lénine: « L’État et la révolution »

Aujourd’hui, alors que l’électoralisme bat son plein, nous vous livrons quelques citations extraites d’un de ses livres « L’État et la révolution », il y montre ce qu’est en réalité l’État, son développement et sa nature de classe à propos de la tentative révolutionnaire des prolétaires parisiens en 1871. Et comment, rejetant le parlementarisme bourgeois, ils inventèrent une nouvelle démocratie populaire et révolutionnaire. 
Quelques extraits de « L’État et la révolution »: « Comme l’État est né du besoin de réfréner des oppositions de classes, mais comme il est né, en même temps, au milieu du conflit de ces classes, il est, dans la règle, l’État de la classe la plus puissante, de celle qui domine au point de vue économique et qui, grâce à lui, devient aussi classe politiquement dominante et acquiert ainsi de nouveaux moyens pour mater et exploiter la classe opprimée. » ….

Etats-Unis : le syndicat UAW engrange une victoire historique chez Volkswagen

Vendredi 25 avril 2024, près des trois quarts des salariés de l’usine Volkswagen de Chattanooga (Tennessee) ont choisi de s’affilier au syndicat combatif UAW. (George Walker IV/AP/SIPA)

La troisième tentative aura été la bonne. Après deux essais infructueux en 2014 et 2019, 73 % des 5.500 salariés de l’usine Volkswagen de Chattanooga (Tennessee) ont choisi de s’affilier à un syndicat, selon les chiffres diffusés par le constructeur, vendredi à l’issue du vote. « Les travailleurs de Volkswagen sont entrés dans l’histoire ! » a réagi l’UAW sur le réseau X.

L’événement est, de fait, historique : les constructeurs automobiles étrangers, quand ils se sont implantés aux États-Unis, ont choisi majoritairement des États peu ouverts aux syndicats, dans le sud-est du pays. Et l’UAW n’avait jusqu’ici réussi à entrer dans aucune de ces usines du sud. Avec ce vote, Volkswagen va désormais devoir négocier un contrat social avec les représentants de ses salariés.

Jeunes de Belleville contre LA LOI DARMANIN

La loi immigration est passée et les préfectures exécutent les ordres de Darmanin pour « rendre la vie impossible aux migrant.e.s » Les Jeux Olympiques approchent et Macron envoie sa police vider les rues, vider les gymnases, vider les CROUS. Pas de place pour les migrant.e.s dans le sale monde de Macron : mineurs isolés, familles avec enfants à la rue. Toutes celles et ceux qui partagent ce constat se posent la même question : comment agir, que faire ? Nous lançons un avertissement à celles et ceux qui justifient de leur inaction en se répétant en boucle « qu’on ne peut pas accueillir toute la misère du monde » : l’histoire se rappellera qu’à Paris, il aura été en revanche possible d’accueillir tous les flics du pays car en plus des milliers de places en CROUS, ce sont 40 gymnases qui seront réquisitionnés pour héberger policiers, gendarmes et soldats cet été! Les mineurs isolés du collectif du parc de Belleville en appellent à toutes celles et ceux qui ne veulent pas de cette société-là, toutes celles et ceux qui savent qu’on a tout à perdre si on ne résiste pas, toutes celles et ceux qui comprennent que l’heure est grave et qu’il s’agit désormais de ne plus reculer.!