15 mai 2024

Etats-Unis : le syndicat UAW engrange une victoire historique chez Volkswagen

Vendredi 25 avril 2024, près des trois quarts des salariés de l’usine Volkswagen de Chattanooga (Tennessee) ont choisi de s’affilier au syndicat combatif UAW. (George Walker IV/AP/SIPA)

La troisième tentative aura été la bonne. Après deux essais infructueux en 2014 et 2019, 73 % des 5.500 salariés de l’usine Volkswagen de Chattanooga (Tennessee) ont choisi de s’affilier à un syndicat, selon les chiffres diffusés par le constructeur, vendredi à l’issue du vote. « Les travailleurs de Volkswagen sont entrés dans l’histoire ! » a réagi l’UAW sur le réseau X.

L’événement est, de fait, historique : les constructeurs automobiles étrangers, quand ils se sont implantés aux États-Unis, ont choisi majoritairement des États peu ouverts aux syndicats, dans le sud-est du pays. Et l’UAW n’avait jusqu’ici réussi à entrer dans aucune de ces usines du sud. Avec ce vote, Volkswagen va désormais devoir négocier un contrat social avec les représentants de ses salariés.

Jeunes de Belleville contre LA LOI DARMANIN

La loi immigration est passée et les préfectures exécutent les ordres de Darmanin pour « rendre la vie impossible aux migrant.e.s » Les Jeux Olympiques approchent et Macron envoie sa police vider les rues, vider les gymnases, vider les CROUS. Pas de place pour les migrant.e.s dans le sale monde de Macron : mineurs isolés, familles avec enfants à la rue. Toutes celles et ceux qui partagent ce constat se posent la même question : comment agir, que faire ? Nous lançons un avertissement à celles et ceux qui justifient de leur inaction en se répétant en boucle « qu’on ne peut pas accueillir toute la misère du monde » : l’histoire se rappellera qu’à Paris, il aura été en revanche possible d’accueillir tous les flics du pays car en plus des milliers de places en CROUS, ce sont 40 gymnases qui seront réquisitionnés pour héberger policiers, gendarmes et soldats cet été! Les mineurs isolés du collectif du parc de Belleville en appellent à toutes celles et ceux qui ne veulent pas de cette société-là, toutes celles et ceux qui savent qu’on a tout à perdre si on ne résiste pas, toutes celles et ceux qui comprennent que l’heure est grave et qu’il s’agit désormais de ne plus reculer.!

Quand les mineurs sifflaient en travaillant (ou sans travailler)

Anastasia Lévy – Alors que le Royaume-Uni vient de commémorer les quarante ans de la grande grève des mineurs, retour sur ces chansons qui ont décrit la mine, ses ouvriers, ses morts et ses grands combats.

Le Royaume-Uni commémorait le mois dernier l’anniversaire du début de gigantesque grève des mineurs britanniques de 1984-1985. La Commission nationale du charbon, soutenue par le gouvernement conservateur de Margaret Thatcher, avait alors pris, début mars  1984, la décision de fermer vingt mines de charbon pendant l’année à venir et de supprimer ainsi 20.000 emplois de mineurs sur les 185.000 que comptait le pays.

La grève éclatait le 5 mars dans le Yorkshire et en Ecosse, et dix jours plus tard, seulement 11 sites miniers étaient encore en activité sur 165. Elle dura près d’un an: 500 mineurs, licenciés pour faute grave, y perdirent leur emploi, 7.000 furent blessés lors d’affrontements et près de 12.000 arrêtés.

Dans les océans, les records de chaleur menacent la vie marine

Des constats terriblement alarmants. Dérèglements, perturbations et de nouvelles catastrophes en perspective. Un bon article scientifique paru dans la revue en ligne Reporterre. Il désigne comme responsable un « ON » anonyme. « ON » ? L’humanité entière ou une classe bourgeoise assise sur son mode production, celui du capitalisme ? Un système social qui engendre, par sa logique même, celle du profit à tout prix, de graves atteintes à la Nature, notre base de vie et dont l’humanité fait partie. On entend souvent qu’il faut « s’adapter. » S’adapter à la catastrophe ?! Nous disons nous qu’il faut là aussi résister ! C’est une question de la lutte de classe ! Sauver l’humanité du capitalisme par la révolution en construisant pas à pas, dès aujourd’hui, un large Front de résistance. C’est de cela que discutera la Conférence  stratégique pour l’environnement à Berlin sous le slogan : « Travailleurs et mouvement environnemental tous ensemble – dans le monde entier ! »

Agriculture et élevage dans la tempête.

Entre ouvriers agricoles, d’une part, et agro-industriels, investisseurs, grands propriétaires, d’autre part, se trouve la masse des petits et moyens agriculteurs ou éleveurs qui cherchent à survivre en livrant leur production dont ils ne peuvent eux-mêmes fixer le prix. Ayant abandonné pour la plupart les pratiques de solidarité entre eux dans les années 70-80 au profit d’un illusoire développement en tant qu’entreprise valorisant un capital, ils subissent de plein fouet les lois du capitalisme : concurrence entre eux à l’échelle nationale et surtout internationale, surproduction qui fait baisser les prix, hausse du prix des terres accaparées par l’agrobusiness, hausse rapide du prix du matériel (tracteur + 40 % en quelque 5 ans), des engrais, des semences, des pesticides qui tuent les sols, encadrement du crédit qui pousse à la ruine et même au suicide nombre d’entre eux.

Agriculteurs et Gilets Jaunes — qui sont nos amis, qui sont nos ennemis ?

Selon le ministère de l’agriculture 25% des agriculteurs ont des revenus supérieurs à 100 000 € annuels, de l’ordre de 9000 € par mois qui est le seuil à partir duquel on fait partie des 1% les plus fortunés en France[1].  À l’autre extrême, 25% gagnent moins de 30 000 €, soit 2500 € mensuels, le seuil maximum définissant les classes populaires (18% sont même en dessous du seuil de pauvreté 1150 € par mois). Ce quart des agriculteurs constituent, avec les ouvriers et les employés,  les classes populaires qui en France regroupent 70% des actifs. Entre 2500 et 9000 € par mois, c’est le cas de 50% des agriculteurs, on fait partie des classes moyennes.