4 juillet 2025

« Camarades, défendons nos emplois ensemble ! »

Une délégation de solidarité de camarades chez Arcelor Mittal Dunkerque :

« Camarades, défendons nos emplois ensemble ! »

La CGT Nord avait appelé à un « Rassemblement pour une convergence des luttes ». Le groupe de solidarité dans la sidérurgie « Niemand schiebt uns weg » (« Nous résisterons ») et le MLPD (Parti Marxiste-léniniste d’Allemagne) de Duisbourg ne se sont pas fait prier. Tôt le matin du 20 juin, nous sommes partis tous les trois pour Dunkerque. Nous avions également apporté un message de solidarité de la direction du comité des délégués syndicaux de TKSE, en allemand, et le nôtre en français.

Deux militants du groupe de solidarité, maîtrisant eux aussi un peu le français, et un ancien sidérurgiste : nous formions une bonne équipe ! Avec nos drapeaux et une affiche en français, nous avons été immédiatement entourés, photographiés et embrassés. D’autres forces politiques étaient représentées : le Parti communiste français (PCF), les trotskistes et la France Insoumise. Il y avait beaucoup de Che Guevara, quelques drapeaux palestiniens.

 

En avril, ArcelorMittal a annoncé la suppression de centaines d’emplois dans le nord de la France. Environ 400 à 500 collègues du nord de la France, dont ceux de Dunkerque, Dieppe et Lille, se sont rassemblés pour l’action. D’autres entreprises étaient représentées, dont EDF et la SNCF. Après le « barbecue combatif » avec saucisses et boissons fraîches, un rassemblement a débuté avec des discours combatifs. Notre français étant plutôt limité, nous ne comprenions pas grand-chose. La banderole géante sur la scène affichait la revendication de nationalisation. Le slogan était souvent lu : « ON PEUT FAIRE DU MÉTAL SANS MITTAL ! » La « décarbonation » a également été évoquée. Cependant, la combustion traditionnelle de pneus de voiture est en contradiction avec le rejet de CO2 dans l’atmosphère…

 

Nous nous sommes présentés aux représentants syndicaux et avons demandé si nous pouvions lire une déclaration de solidarité. Cela n’a posé aucun problème ; nous avons été convoqués assez rapidement.

« Nous venons de Duisbourg, le centre de l’industrie sidérurgique allemande. ThyssenKrupp, le principal groupe sidérurgique, a annoncé l’an dernier la suppression de 11 000 emplois. Une usine va fermer complètement : l’aciérie Krupp Mannesmann. Le contrat de fourniture avec Arcelor Mittal Ruhrort, dont dépend le haut fourneau 9, expire en 2026.

Une réduction de la capacité de production à 6 millions de tonnes mettrait en péril l’ensemble du groupe de production. HoeschKruppMannesmann, HKM, serait condamné à une mort certaine, et Hoesch Hohenlimburg serait également menacée de fermeture.

Le syndicat IG Metall nous a informés qu’ArcelorMittal prévoit également de supprimer des centaines d’emplois en France. Nous partageons donc les mêmes intérêts. Nous sommes venus car nous devons défendre nos emplois ensemble. Prenons contact et discutons de ce que nous pouvons faire ensemble. — Cercle de solidarité et MLPD Duisbourg ».

 

Nous avons remis la déclaration de VKL TKSE au délégué syndical d’ArcelorMittal. Nous étions perçus comme partie prenante de la lutte commune, comme en témoignent deux photos de nous sur la page Facebook de la CGT : cgt Arcelormittal Dunkerque. Nous avons établi plusieurs contacts pour un succès durable.

Correspondance parue sur le site rf-news.de

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