23 juillet 2025

« Camarades, défendons nos emplois ensemble ! »

En avril, ArcelorMittal a annoncé la suppression de centaines d’emplois dans le nord de la France. Environ 400 à 500 collègues du nord de la France, dont ceux de Dunkerque, Dieppe et Lille, se sont rassemblés pour l’action. D’autres entreprises étaient représentées, dont EDF et la SNCF. Après le « barbecue combatif » avec saucisses et boissons fraîches, un rassemblement a débuté avec des discours combatifs. Notre français étant plutôt limité, nous ne comprenions pas grand-chose. La banderole géante sur la scène affichait la revendication de nationalisation. Le slogan était souvent lu : « ON PEUT FAIRE DU MÉTAL SANS MITTAL ! » La « décarbonation » a également été évoquée. Cependant, la combustion traditionnelle de pneus de voiture est en contradiction avec le rejet de CO2 dans l’atmosphère…Nous nous sommes présentés aux représentants syndicaux et avons demandé si nous pouvions lire une déclaration de solidarité. Cela n’a posé aucun problème ; nous avons été convoqués assez rapidement.

« Nous venons de Duisbourg, le centre de l’industrie sidérurgique allemande. ThyssenKrupp, le principal groupe sidérurgique, a annoncé l’an dernier la suppression de 11 000 emplois. Une usine va fermer complètement : l’aciérie Krupp Mannesmann. Le contrat de fourniture avec Arcelor Mittal Ruhrort, dont dépend le haut fourneau 9, expire en 2026.

ArcelorMittal : nationalisme ou revendications de classe ?

Le 23 avril, ArcelorMittal a annoncé la suppression de 636 postes dans le nord de la France, dont une moitié à Grande Synthe /Dunkerque, touchant les fonctions support – qui seront transférées en Inde – impactant aussi la production. Les suppressions concernent également les usines de Mardyck dans le Nord, Florange (Moselle), Basse Indre (Loire-Atlantique), Mouzon (Ardennes), Desvres (Pas-de-Calais) et Montataire (Oise). Au total, environ 7.100 personnes qui travaillent dans les sept usines concernées. Dans le sud, le site de Fos-sur-Mer n’est pas concerné. Selon des sources syndicales, ArcelorMittal prévoit de délocaliser en Europe de l’Ouest entre 1250 et 1400 postes dans des secteurs non directement liés à la production d’acier, en Inde ou en Pologne, afin de « réduire les coûts ».