Nestlé Waters : pillage écologique organisé par l’État bourgeois !

Par UPML

L’affaire Nestlé Waters n’est pas une simple « dérive industrielle » ni un « dysfonctionnement de la régulation environnementale ». C’est un crime capitaliste organisé, planifié, couvert par l’État bourgeois lui-même.

Pendant des années, Nestlé a pompé illégalement l’eau des nappes phréatiques à Vittel, Contrexéville ou ailleurs. Il a trafiqué les données sur la qualité de l’eau, caché la présence de polluants dangereux comme les PFAS et les pesticides, détourné des forages interdits… tout cela au vu et au su de l’appareil d’État. Pourquoi ? Parce que cet État n’est pas neutre. Il est l’instrument direct du capital monopoliste, son bras administratif, juridique et policier.

L’État au service du capital : le véritable commanditaire du crime

Ce n’est pas Nestlé qui a « trompé » l’État. C’est l’État qui a protégé Nestlé. Ce sont les préfets, les services de la DREAL, les ministères de l’environnement, les élus locaux, qui ont validé, couvert, cautionné cette exploitation illégale. L’État n’a pas été dupé : il a été l’organisateur en chef du vol de l’eau.

Pendant que les populations locales alertaient, que les collectifs citoyens dénonçaient les baisses du niveau des nappes, l’administration répondait par le mépris ou le silence. Pire : elle modifiait les règlements, blanchissait les dépassements de seuils, classait confidentiels les rapports d’inspection.

L’État bourgeois, garant du droit au pillage pour les monopoles La bourgeoisie aime présenter l’État comme un arbitre.

En réalité, il est le manager des affaires du Capital. C’est lui qui construit le cadre légal permettant la privatisation de l’eau. C’est lui qui délègue la gestion des sources à des entreprises comme Nestlé. C’est lui qui impose la répression contre les militants écologistes, les zadistes, les défenseurs de l’eau et des terres.

L’État bourgeois n’est pas en crise : il remplit parfaitement sa fonction historique. Comme le disait Lénine : l’État, c’est une machine destinée à soumettre une classe à une autre. Ici, la classe capitaliste impose son droit au vol, et l’appareil d’État s’assure que ce vol ait la forme d’un « contrat », d’un « forage autorisé », d’un « partenariat public-privé ».

L’écologie bourgeoise est morte, vive l’écologie révolutionnaire !

Face à ce crime écologique légalement orchestré, que disent les « écologistes » institutionnels ? Rien, ou si peu. Un soupir gêné, un appel à plus de « transparence », à de « meilleures régulations ». Ils veulent des amendes, pas des expropriations. Ils veulent des débats citoyens, pas la lutte de classe. Leur écologie est verte, oui — mais verte dollar.

On peut penser que l’eau est un bien commun, pas une marchandise ! Nous, communistes, nous disons que le capitalisme tend à privatiser la nature pour la marchander. Et ce n’est pas l’État qui va la protéger : c’est le peuple organisé, c’est la classe ouvrière en lutte, c’est la révolution socialiste qui l’arracheront des griffes du capital.

Expropriation sans indemnité ni rachat ! Contrôle ouvrier et populaire des ressources naturelles ! Abrogation de tous les droits de forage ! Démantèlement des monopoles de l’eau !

Le scandale Nestlé Waters ne doit pas seulement être dénoncé : il doit être transformé en moteur de mobilisation, en levier d’agitation politique, en révélateur de la nature réelle de l’État. Il faut en faire une leçon concrète de marxisme pour les masses : tant que les multinationales possèdent les sources, tant que l’État bourgeois garantit leur droit de pillage, il n’y aura ni justice écologique, ni accès universel à l’eau, ni avenir durable.

Voici les principales sources utilisées pour rédiger cet article, à la fois factuelles (sur le scandale Nestlé Waters) et théoriques (pour l’analyse du rôle de l’État bourgeois) :


? Sources factuelles sur le scandale Nestlé Waters :

  1. Le Monde, 30 janvier 2024
    • « Nestlé a caché avoir massivement trafiqué l’eau de Vittel et Contrex pour contourner la réglementation »
      https://www.lemonde.fr/
      → Révélations sur les traitements illégaux, l’ultrafiltration, la dissimulation de la pollution (nitrates, PFAS), et les manipulations des déclarations auprès de la DREAL.
  2. Mediapart, février-mars 2024
    • Enquêtes sur la complaisance des services préfectoraux et sur les risques sanitaires liés aux PFAS dans les eaux minérales commercialisées.
      https://www.mediapart.fr/ (accès payant)
  3. Rapports de l’ANSES et de la DREAL Grand Est (2020–2023)
    • Études sur la qualité des eaux souterraines, mentions des dépassements de seuils pour des polluants comme les pesticides de type chlorothalonil.
    • Disponibles sur les sites institutionnels ou via demandes citoyennes.
  4. Collectif Eau 88, France Nature Environnement, et articles de Reporterre
    • Documentation militante sur l’assèchement des nappes à Vittel, les mobilisations locales, les rapports d’expertise hydrogéologique.
      https://reporterre.net/

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