16 juillet 2024

Réfléchir, débattre suite de la première partie.

Cette partie 2 de l’introduction du livre (La crise de l’idéologie bourgeoise et de l’anti-communisme) est, comme la première, une globalisation internationale de la situation et de son évolution probable. Écrit à partir de l’Allemagne, les exemples donnés s’appuient sur ce pays ; mais l’on peut facilement s’y retrouver. Pour cela il vaut mieux lire ce livre polémique dans son intégralité. (à commander à notre adresse mail : contact-upml@riseup.net)

Partie 2 : « La lutte idéologique est une bataille préliminaire indispensable à la révolution socialiste internationale »

« Le revirement progressiste de l’état d’esprit parmi les masses se manifeste par des protestations spontanées, des manifestations, grèves, insurrections, des protestations de masses semblables à des soulèvements dans des points chauds changeants du monde entier. Le soulèvement spontané des masses contre la domination sans partage du capital financier international se trouve de plus en plus sous l’influence de forces révolutionnaires.

C’est en particulier la social-démocratie qui est plongée dans une crise profonde et de longue durée depuis la banqueroute du gouvernement Schröder/Fischer en 2005, ce qui affaiblit sévèrement le réformisme qui émane d’elle. D’un côté, ceci favorise la voie vers l’offensive ouvrière surtout au sein du mouvement ouvrier et une influence croissante du socialisme scientifique. D’un autre côté, des partis et mouvements nationalistes, ultra-réactionnaires, fascistes ou fascisants gagnent du terrain de manière accrue, avec l’appui de parties ouvertement réactionnaires des médias de masse : par exemple l’AfD (Alternative pour l’Allemagne) en Allemagne, le Rassemblement National en France, l’AKP (Parti de la justice et du développement) en Turquie, le Freiheitliche Partei (Parti de la liberté) en Autriche, les Républicains sous Trump aux États-Unis ou la Lega en Italie.

En plus de l’anticommunisme moderne, c’est maintenant à nouveau l’anticommunisme ouvertement réactionnaire qui monte plus fortement sur la scène politique. La lutte entre l’anticommunisme et le socialisme scientifique s’intensifie dans tous les domaines de la société. En finir avec l’anticommunisme de divers bords est maintenant devenu la question clé dans la formation de la conscience des masses populaires avec en toile de fond les crises profondes du réformisme et du révisionnisme moderne.

… Depuis les années 1990, c’est-à-dire depuis le début de la nouvelle organisation de la production internationale, le système social du mode de pensée petit-bourgeois est devenu la forme prédominante de l’idéologie bourgeoise dans les pays capitalistes. Il vise à mettre le mécontentement croissant des masses sur des rails conformes au système en place.

Le mode de pensée petit-bourgeois prétend s’approprier des idées, revendications, traditions, sentiments et comportements solidaires et sociocritiques de la classe ouvrière et des masses populaires…

Le noyau du système du mode de pensée petit-bourgeois est le mode de pensée petit-bourgeois anticommuniste comme barrière contre le socialisme scientifique. Il est alimenté par l’anticommunisme moderne.

Cet anticommunisme moderne prétend critiquer le capitalisme et diffame en même temps la lutte pour une société socialiste et les idéaux du communisme comme « terreur stalinienne » ou « maoïste » ou fait croire que cette lutte est sans espoir. À cet effet, l’anticommunisme moderne exploite de manière démagogique l’expérience négative des masses avec la trahison du socialisme et avec le capitalisme bureaucratique restauré dans les anciens pays socialistes ainsi qu’avec le projet révisionniste échoué du « socialisme du 21e siècle » en Amérique latine. Les différentes nuances du révisionnisme lui viennent en aide.

La réponse réactionnaire à la crise du système du mode de pensée petit-bourgeois est la renaissance de variantes réactionnaires de l’idéologie bourgeoise et leur modification pour la période actuelle.

La lutte idéologique éclate aujourd’hui à la fois entre le capital monopoliste international dominant sans partage et le prolétariat international ainsi qu’au sein de la bourgeoisie, entre les forces se présentant comme libérales-démocratiques et la partie ouvertement réactionnaire du capital monopoliste. Cette confusion idéologique rend la situation hautement compliquée et alimente de manière extraordinaire la lutte entre les modes de pensée prolétarien et petit-bourgeois parmi les masses.

En général, la conscience des mouvements ouvrier, populaire, des femmes et des jeunes n’est pas encore à la hauteur des conditions sociales de plus en plus complexes de l’impérialisme. Ce qui leur manque encore c’est la capacité de s’orienter de façon autonome et une conception du monde socialiste porteuse d’avenir. Cela les rend sensibles à toutes sortes d’influences opportunistes, réformistes, révisionnistes, anarchistes ou bien social-chauvines. Mais l’influence la plus forte en ce moment est celle du mode de pensée petit-bourgeois anticommuniste…

Dans les programmes de crise des gouvernements impérialistes, les fardeaux de la crise sont répercutés de manière drastique sur la classe ouvrière et les larges masses…

En fin de compte, les dirigeants sont prêts à écraser des mouvements révolutionnaires par la force. Ils le soulignent par leur lutte contre le « terrorisme », proclamée et coordonnée à l’échelle internationale. La fascisation de leurs appareils d’État est la préparation pratique de la contre-révolution…

Malgré tous les méfaits que les courants bourgeois et petits-bourgeois provoquent dans la pensée, le sentiment et l’action des masses – ils ne sont pas omnipotents ! Ainsi ils ne sont pas capables de lier les masses au capitalisme à long terme et d’effacer le prestige du socialisme. En fin de compte, les expériences pratiques de l’exploitation et de la pauvreté croissantes, de la destruction progressive des moyens d’existence des petits-bourgeois ou petits-paysans, de la destruction dramatique de l’environnement, de l’injustice croissante, des guerres et du danger de guerre ainsi que leur assimilation de ces expériences dans la polarisation sociétale pèsent beaucoup plus lourd.

Les forces dirigeantes ne peuvent pas arbitrairement abroger les lois inhérentes objectives de la société capitaliste. La lutte de classe des ouvriers, la résistance populaire active des masses et la rébellion des jeunes les contrecarrent toujours à nouveau… Le revirement progressiste de l’état d’esprit parmi les masses a tendance à se transformer en un état d’esprit anticapitaliste.

Une partie importante des larges masses considère toujours des partis et les conceptions sociales-démocrates, petits-bourgeois écologistes, révisionnistes ou réformistes de gauche comme une alternative politique…

Par conséquent, une lutte vive se déploie donc au sein du revirement progressiste de l’état d’esprit entre différentes variantes du mode de pensée petit-bourgeois et du mode de pensée prolétarien, entre le socialisme scientifique et l’idéologie bourgeoise avec comme noyau son anticommunisme.

Les forces dirigeantes répondent à la tendance vers la gauche parmi les masses par une position défensive avec une nouvelle offensive anticommuniste et une répression accrue de la théorie et la pratique révolutionnaires. Cependant, le gouvernement et les services secrets en Allemagne n’ont pas réussi à empêcher que le MLPD soit entré peu à peu dans son nouveau rôle dans la société à l’échelle de l’ensemble de celle-là et a durablement surmonté son isolement relatif causé par la bourgeoisie…

Les marxistes-léninistes doivent répondre au point culminant social actuel par une offensive idéologique du socialisme scientifique. Ils doivent mener jusqu’au bout la lutte contre l’anticommunisme au sein d’une masse toujours croissante et ensemble avec elle. Cette lutte idéologique est une bataille préliminaire indispensable à la révolution socialiste internationale… »

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