Sarkozy libre, Georges Ibrahim Abdallah en cage : deux justices, deux classes, une même imposture
Par un militant de l’UPML
Voilà que le nain de la Vème, Nicolas Sarkozy, déjà coutumier des procès et des magouilles d’appareil, vient de bénéficier d’un aménagement de peine sous bracelet électronique. Motif : son âge, sa santé, sa stature d’ancien président. Une « clémence » que la bourgeoisie réserve à ses serviteurs les plus loyaux. Mais pendant ce temps-là, Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste arabe, reste enfermé, depuis plus de 40 ans, dans les geôles françaises. Deux parcours, deux crimes, deux poids, deux mesures. Et une seule vérité : la justice française est celle de l’ordre bourgeois, colonial et impérialiste.
Quand la justice n’est qu’une gestion de classe
On voudrait nous faire croire à une justice impartiale, froide et équilibrée. Foutaises ! Elle est l’arme des dominants contre les opprimés. Sarkozy a été condamné pour corruption, trafic d’influence, financement illégal de campagne. Il a trempé dans des affaires puantes, de la Libye à Pygmalion, mais il reste un homme « respectable » dans les salons du pouvoir, invité sur les plateaux télé, et éligible à tous les honneurs. Sa condamnation ? Un symbole, un théâtre. La peine ? Un simulacre. L’application ? Une mascarade.
Georges Ibrahim Abdallah, lui, a purgé sa peine – pour une accusation douteuse voire fabriquée de toutes pièces – depuis 1999. Vingt-cinq ans de plus pour un prisonnier politique. Libérable depuis belle lurette, mais toujours enfermé. Pourquoi ? Parce qu’il ne renie pas ses engagements. Parce qu’il est un combattant anti-impérialiste. Parce qu’il a osé, sur le sol français, s’opposer aux intérêts américano-sionistes. La justice se démasque : elle ne juge pas les actes, elle juge les idées. Sarkozy peut trafiquer en rond. Georges, lui, doit nier ses convictions ou crever en prison.
Le visage hideux de la démocratie bourgeoise
L’affaire Sarkozy-Abdallah n’est pas un « dysfonctionnement » de la justice, c’est sa fonction même : préserver l’ordre établi. Sarkozy est le produit même de cette démocratie de pacotille qui légitime le pillage, l’ingérence, la guerre, l’exploitation. Il est de la caste qui envoie des flics contre les grévistes, qui couvre les bavures racistes, qui démantèle les retraites et matraque les lycéens.
Georges, lui, est l’exact inverse : un internationaliste, un révolutionnaire. Il combat l’impérialisme, il a combattu pour la libération de la Palestine. Il n’a jamais quémandé une place dans l’arène bourgeoise : il l’a combattue frontalement. Voilà ce que la bourgeoisie ne lui pardonne pas. Elle ne veut pas le juger : elle veut l’écraser. Et elle le maintient au fond d’un trou, parce que sa seule existence est une gifle à leur narratif.
Dialectique de la répression : entre pourrissement d’en haut et fermeté d’en bas
Il faut voir la dialectique à l’œuvre. Sarkozy libre ? Ce n’est pas une victoire pour lui, c’est un symptôme du pourrissement du système. Ce système est incapable de produire autre chose que des gestionnaires véreux, des pantins serviles, des exploiteurs pathétiques. Ce système s’amnistie lui-même pour mieux sombrer dans sa propre fange. Mais Georges, derrière les barreaux, debout, digne, est plus libre que tous ces parasites en costard.
La contradiction n’est pas entre un pouvoir dur ou mou, elle est entre ceux qui vivent de l’exploitation et ceux qui la combattent. Entre ceux qui pactisent avec l’ordre impérial et ceux qui l’affrontent. La bourgeoisie relâche Sarkozy parce qu’elle se protège elle-même. Elle retient Georges parce qu’elle a peur. Mais avec les crises innombrables, elle obtient de moins en moins de confiance des travailleurs et masses populaires.
Conclusion : libérer Georges, abattre le système qui le retient
Nous n’attendons rien d’une justice bourgeoise. Elle n’est pas réformable. Sarkozy est libre ? Qu’il profite. Ce monde est en train de s’écrouler. L’histoire ne retiendra pas son bracelet électronique mais son rôle dans la décadence d’un régime. Georges est en prison ? Il est déjà un symbole vivant de notre combat. Il n’est pas seul. De Beyrouth à Paris, de Gaza à Marseille, des voix s’élèvent.
Le cris « LIBERTÉ POUR GEORGES IBRAHIM ABDALLAH ! » se répand de plus en plus – aussi comme un cri d’opposition au système.
Nous, les communistes disons : cette justice et ce système sont à renverser. Justice pour les peuples, pas pour les puissants !
Ce système est pourri jusqu’à l’os. Il ne se réforme pas, il se renverse.