par Déclaration de la coordinatrice principale de l’ICOR
25 juillet 2025
Handala – nous t’accompagnons !
Le 20 juillet, le navire Handala de la Freedom Flotilla Coalition a pris la mer. Cette coalition comprend également le navire Madleen, qui avait déjà pris la direction de Gaza il y a quelques semaines et avait été arraisonné par l’armée israélienne.
Handala a quitté le port italien de Gallipoli pour un voyage d’environ six jours. Le départ a été précédé de conférences de presse et d’actions de solidarité dans plusieurs villes italiennes, et le bateau est décoré de nombreux dessins d’enfants et de symboles colorés d’espoir. L’objectif principal de cette action est de montrer une forte solidarité internationale avec la population de Gaza et d’augmenter la pression sur Netanyahou et Trump afin d’imposer une aide humanitaire directe sous forme de nourriture, de soins médicaux et de biens de première nécessité.
Au nom de l’ICOR, je proteste avec la plus grande fermeté contre les actes de sabotage commis contre le navire peu avant son départ : l’hélice a été bloquée avec une corde et le réservoir d’eau a été empoisonné. L’équipage attentif et désormais très expérimenté (la Freedom Flotilla Coalition travaille depuis 2021) a remarqué les attaques à temps.
L’un des 21 militants à bord du navire est Hatem Laouini, coordinateur adjoint principal de l’ICOR. Il écrit : « Nous n’oublierons pas et nous ne pardonnerons pas. » Il considère expressément ce voyage comme un moyen de sensibiliser l’opinion publique au génocide à Gaza et de renforcer la solidarité.
Il est présenté sur le site web de la Freedom Flotilla : il est militant syndicaliste et défenseur des droits des travailleurs et des paysans. Il est également membre du Front uni international anti-impérialiste contre le fascisme, la guerre et la destruction de l’environnement (United Front). Hatem fait également partie du secrétariat de La Via Campesina (mouvement mondial des paysans et des travailleurs agricoles) dans la région arabe.
Les militants à bord du navire mènent un travail de presse actif et rendent compte de leur périple dans de courtes vidéos. Ils écrivent également sur les expériences qu’ils vivent au cours de leur traversée de la Méditerranée. Par exemple, ils voient chaque nuit des drones de Frontex à la recherche de réfugiés en mer. Le navire est suivi avec beaucoup d’attention et de sympathie tout au long de son parcours. Al Jazeera, Junge Welt, Le Monde, Haaretz, mais aussi des journaux plus modestes en rendent compte. Chaque jour, alors que l’arme de la famine fait de nouvelles victimes à Gaza, la colère des gens grandit, tout comme le désir urgent de mettre fin à cette barbarie. Parmi le groupe d’activistes de 12 pays présents sur le navire figurent également deux journalistes, le fondateur du syndicat chez Amazon à New York, Christian Smalls, ainsi que des députés du Parlement européen, un avocat spécialisé dans les droits de l’homme, des militants pour le climat, Tania Safi d’Australie, fondatrice d’une organisation d’aide aux réfugiés libanais, et un vétéran juif américain de la guerre.
Ils ne seront pas seulement actifs pendant leur voyage vers les enfants de Gaza, mais ils mèneront également un travail de mobilisation dans leurs pays respectifs au cours des prochains mois en tant que témoins du génocide et de la brutalité inhumaine perpétrés par Israël.
Hatem Laouini avait déjà participé en juin 2025 à la caravane de solidarité qui avait quitté la Tunisie pour se rendre à Gaza via l’Égypte, mais qui avait été arrêtée par le gouvernement égyptien. 1 500 volontaires de 54 pays avaient pris part à cette caravane, qui avait été chaleureusement accueillie en Tunisie et en Libye. Des jeunes se sont spontanément joints à la caravane, également connue sous le nom de « steadfastness », en arabe Samoud, qui signifie « fermeté ».
Il ne faut se faire aucune illusion sur les services secrets et l’armée israéliens. Tout comme le Madleen, le navire Handala sera arrêté dans les eaux côtières et empêché de poursuivre sa route vers Gaza. Nous suivons de près l’évolution de la situation et sommes prêts à tout.
Monika Gärtner Engel, coordinatrice principale de l’ICOR
