14 novembre 2024

Hausse des salaires – à bas les armes !

Bulletin : Prolétaire Debout été 2022, suivi de notre Appel « Non à une 3ème guerre mondiale ! »

            A nous de prendre l’initiative !   

L’inflation* rend de plus en plus difficile les fins de mois – tout augmente, l’essence, les aliments,… beaucoup plus que les 6 % officiels.

On nous dit que l’inflation viendrait de la guerre en Ukraine.   Actuellement, c’est la spéculation qui fait monter les prix en attendant la pénurie de céréales, de pétrole et de gaz due à la guerre. Le gouvernement dit vouloir soutenir  notre pouvoir d’achat. Il va redistribuer de l’argent de nos impôts pour calmer les esprits face à la situation. Cela arrange les patrons. L’État profite surtout de l’inflation (à travers les taxes) qui lui apporte des milliards pour payer ses dettes gigantesques.

C’est de notre travail, de notre exploitation que vit ce système capitaliste catastrophique; qui pourrit nos conditions de travail; qui harcèle les chômeurs pour les contraindre à accepter n’importe quels travaux à n’importe quels prix. Les travailleurs ont raison de lutter, de faire grève pour une hausse des salaires. Les 90 000 salariés de l’ensemble des entreprises de l’aéroport ont pris l’initiative de grèves pour 300 euros et les salariés à PSA de 400 euros. La même somme pour tous à la place des revendications injustes en pourcentages.

Hausse des salaires – et à bas les armes !

La classe ouvrière unie, consciente et organisée est la force qui peut s’opposer au danger de guerre. La guerre en Ukraine annonce des batailles plus brutales et plus grandes encore pour un nouveau repartage du monde.  Les grandes multinationales de l’énergie, les marchands d’armes de France et d’ailleurs, se frottent les mains. Les gouvernements du monde prévoient de nouveaux réacteurs nucléaires indispensables pour avoir la bombe,  la course à l’armement atteint des sommets vertigineux et coûte des milliards. Des importations du gaz de fracturation hyper nocif pour l’environnement sont autorisées. Et les populations dans les pays dépendants se voient plonger dans des catastrophes écologiques et des famines.

A bas la guerre, augmentez les salaires (manifestation en Italie)

Reparler du socialisme révolutionnaire !

L’inflation a ses racines dans le capitalisme (voir l’encart). A l’époque de la Chine socialiste (le capitalisme a été aujourd’hui restauré), on est parvenu à vaincre l’inflation en quelques années. Avant la victoire de la révolution chinoise en 1949, le peuple chinois gémissait sous les hausses de prix constantes, le renchérissement inimaginable des denrées alimentaires, la perte de valeur de la monnaie, etc. Après le renversement de la bourgeoisie, le prolétariat (les ouvriers, les petits employés et les paysans pauvres) au pouvoir ont imposés leurs intérêts et mis fin très rapidement à la spéculation, à la fraude sur les devises et à l’inflation. Une mesure décisive a été la fermeture de la Bourse de Shanghai par le gouvernement populaire le 10 juin 1949. Les 238 plus gros spéculateurs ont été arrêtés et traduits en justice. La nouvelle monnaie fut imposée sous le contrôle de la Banque populaire de Chine.

Le gouvernement populaire socialiste, confisqua et nationalisa les usines, les grosses entreprises et les banques. La transformation socialiste (établissement de coopératives) fut mise en œuvre dans l’agriculture, l’artisanat ainsi que dans la petites industrie et le commerce. L’établissement du système socialiste en Chine signifie que la production, la circulation et la distribution des marchandises ainsi que l’émission monétaire sont planifiées (après un large débat populaire) de manière uniforme par l’État. Les marchandises ne seront plus produites pour le profit, mais pour favoriser la construction du socialisme et satisfaire les besoins du peuple.

Inimaginable ? Dans la Chine socialiste, les masses laborieuses ne payaient pas d’impôt sur le revenu. La population urbaine devait payer un taux d’imposition très bas pour les licences de vélo et de moto ainsi que pour les maisons privées. Dans les campagnes, un impôt agricole était prélevé. En 1952, cet impôt sur les produits agricoles représente 12 pour cent des revenus réels de l’agriculture. Treize ans plus tard, il n’était plus que de 5 pour cent.

Pour nos salaires et le socialisme révolutionnaire

Faire naître NOTRE société, celle des prolétaires, à la place du capitalisme, avec une production socialisé, collective et solidaire. Cet objectif s’impose aujourd’hui de plus en plus dans toute lutte et donne le courage quotidien de s’opposer au capitalisme.

*Pourquoi l’inflation ?

 L’inflation, c’est une dévaluation (une perte de valeur) constante de l’argent et du capital. Mais aussi une diminution constante des salaires réels.

 Dans la société capitaliste, les capitalistes possèdent les moyens de production et s’efforcent de réaliser des bénéfices maximums et d’obtenir des prix de monopole – avec l’aide de l’Etat. Aucune opposition parlementaire ne mettra en question leur pourvoir sur toute la société. Ils détruisent les marchandises plutôt que de les vendre aux masses laborieuses à un prix fixe et abordable. L’inflation et la hausse des prix sont une maladie incurable du capitalisme.

 L’inflation est devenue un phénomène permanent. Les structures monopolistiques d’État permettent aux groupes qui dominent le marché d’imposer des prix de monopole. A propos des groupes pétroliers et gaziers comme Shell, BP, Exxon Mobil, Chevron, Total Energies, on pouvait lire dans la presse en février 2022 : « Selon les estimations de l’Agence internationale de l’énergie, ils s’attendent à 200 milliards d’euros de bénéfices supplémentaires pour cette année ».

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Nous reprenons l’Appel de l’ICOR et nous faisons des propositions d’actions :

                                            Non à une 3ème guerre mondiale !

Deux camps impérialistes s’affrontent pour le contrôle de l’Ukraine, la Russie impérialiste ainsi que l’OTAN/USA/UE. Le gouvernement français en fait partie, encourage cette guerre et livre des armes qui entretiennent le conflit. Une propagande chauvine et mensongère inonde les média.

Cette guerre n’est pas la nôtre, elle vise à un repartage du monde entre grands groupes monopolistes et entre grandes puissances. Les peuples n’ont rien à y gagner mais tout à perdre. Seuls les grands groupes monopolistes, producteurs d’armes et spéculateurs en tout genre engrangent de super profits.

La classe ouvrière et les peuples exploités organisés, unis et combatifs sont la force pour dire NON à la guerre actuelle et au danger de sa généralisation mondiale.

C’est pourquoi l’ICOR appelle dans le monde entier à manifester notre opposition à l’occasion du 6 août (anniversaire de la destruction atomique de Hiroshima au Japon en 1945) et du 1er septembre (début de la 2ème guerre mondiale.)

L’Union prolétarienne ML et les amis de l’ICOR proposent un rassemblement (avec micro ouvert pour un large débat) le samedi 6 août Place de la République à Paris.

Union Prolétarienne Marxiste-Léniniste (UPML)

Juillet 2022

Demandez : *Notre « projet de programme ».

*Notre « Programme d’urgence ».

*Notre brochure : « 18 mars 1871, Au nom du peuple! La Commune est proclamée! ».

 

 

Hausse des salaires - à bas les armes

 

 

 

 

Une réflexion sur « Hausse des salaires – à bas les armes ! »

  1. Lettre à un camarade à propos du tract de juillet 2022 sur inflation et risque de guerre.

    Ce tract a été mis rapidement sur notre blog. Il tente de répondre à des préoccupations populaires de la période. Mais comme trop souvent, il est trop général, peu de citations du gouvernement, des partis qui le soutiennent – y compris LR et RN, partis d’ « opposition » – et insuffisance des critiques de la gauche-NUPES. Donc il développe un discours qui apparaît sans vraiment de lien avec ce que vivent et entendent ceux à qui on s’adresse.
    Ce qui m’a poussé à t’écrire, c’est le passage sur la Chine. L’idée était bonne de comparer, sur la question pouvoir d’achat/inflation, la Chine de Mao et la France d’aujourd’hui et de montrer la supériorité du socialisme. Bien les exemples ! Mais le tract ne répond pas à des questions politiques simples, mais cependant essentielles aujourd’hui pour que les classes exploitées orientent leur lutte vers le socialisme :
    La Chine est-elle encore un pays socialiste ? Le tract dit : « A l’époque de la Chine socialiste (le capitalisme a été aujourd’hui restauré) … ». La restauration du capitalisme mérite mieux qu’un passage à la sauvette entre parenthèses : Quand ? Après la mort de Mao et le coup d’Etat contre les maoïstes ? Dans l’Etat, le parti, les organismes économiques ? Par qui ? Par quelle manipulation idéologique et politique pour empêcher le prolétariat d’intervenir dans les affaires de l’Etat et pour qu’il se contente d’une meilleure satisfaction de certains de ses besoins ? En 1976-77, le courant incarné par Deng Siao-ping a fait miroiter les performances économiques pour voler le pouvoir aux communistes. En 1989, il a fait couler le sang de milliers d’ouvriers et d’étudiants en réprimant le « printemps de Pékin ».
    Xi Jingping est-il l’héritier de Mao ou de Deng Siao-ping ? La révolution culturelle prolétarienne visait à empêcher cette restauration. Pas un mot dans le tract alors que la bourgeoisie saisit toute occasion de traîner Mao et la GRCP dans la boue et de collaborer avec la bourgeoisie au pouvoir à l’exploitation des peuples de Chine.
    « après le renversement de la bourgeoisie (laquelle en Chine ? Seulement celle liée à l’impérialisme), le prolétariat (les ouvriers, les petits employés et les paysans pauvres) ont imposé leurs intérêts … ». Quand ça a été le cas ? On doit se demander pourquoi le prolétariat n’a plus été en mesure de le faire. D’où la question de son parti !
    Le PCC actuel est-il vraiment communiste ? Non ! Nous répétons que notre tâche prioritaire est aujourd’hui de former des militants vraiment communistes – en nous formant nous-mêmes – pour construire un parti communiste. Pas un mot dans le tract sur le risque de changement de nature du parti (bourgeois ou prolétarien). Le lecteur ne saura pas un mot de notre position sur l’importance d’un parti organisant le monde du travail contre le capital et de la lutte idéologique et politique en son sein.
    Tout est embrouillé chronologiquement et rendu formel. Ainsi : « Les marchandises ne seront plus produites pour le profit … » C’est pourtant le cas aujourd’hui ! Donc la question à ne pas éluder, c’est bien celle du pouvoir, de la nécessité de la dictature du prolétariat sur les anciennes classes exploiteuses qui rêveront des décennies de revenir au pouvoir, en Chine comme ailleurs. Qui décide ? Qui influence qui ? Durant quelle période historique ? Qui transforme l’héritage malsain des rapports de production capitalistes ?
    On ne peut se contenter comme conclusion « de s’opposer au capitalisme ». Alors qu’il faut renverser sa dictature et que le prolétariat doit prendre le pouvoir – on doit sans cesse appeler à cela – on ne peut pas être une « opposition » parmi d’autres.

    Voilà, cher camarade, des lacunes de notre agitation-propagande que nous devons tous identifier pour nous corriger. Nous devons transmettre nos positions fondamentales sans flou ni équivoque. C’est une démarcation importante et nécessaire par respect pour le lecteur ouvrier d’être précis sur l’histoire politique dont nous devons tirer ensemble les leçons.

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