19 avril 2024

Un pas de plus du gvt Macron vers la guerre, Non au SNU

Suivent ici 3 documents :

1)Le point de vue de l’Union Prolétarienne

2) la dernière déclaration du collectif contre le SNU et sa Déclaration première

3) un extrait du point de vue du Collectif 44

  1. L’Union Prolétarienne a signé la Déclaration qui suit mais nous nous bâtons depuis une bonne année pour que le Collectif  prolonge sa dénonciation du SNU.

En effet, la pratique des « stages » SNU et les prises de position des portes-paroles du gouvernement Macron montrent que l’État français s’engage de plus en plus dans une militarisation de la jeunesse en ayant pour objectif la préparation de la guerre — et pas simplement pour « discipliner » la jeunesse.

La pratiques des stages et les nouveaux propos gouvernementaux (voir la déclaration qui suit) nous donnent raison. Cette évolution militariste n’a pas pour cause première un « mauvais » gouvernement suivant une « dangereuse » politique — fort à parier qu’un autre gouvernement de «gauche» suivrait le même chemin.

Rappelons que la militarisation est un mouvement mondial : augmentation des budgets militaires, renforcement des forces répressives intérieures et extérieures, renforcement de la répression et et de l’encadrement croissant des populations, … En cette période de crise grave du mode de production capitaliste les tensions et les rivalités entre grandes puissances impérialistes font craindre un danger de guerre mondiale.Les anciens impérialistes s’y préparent et les nouveaux  (Chine, Inde, Brésil, Turquie,…) se lancent à la conquête de nouveaux territoire et marchés.

La guerre économique de plus en plus féroce pour l’accaparement des matières premières et des marchés pousse aux affrontement militaires comme nous le démontre la guerre en Ukraine.
C’est dans ce cadre-là qu’il faut voir la mise en place du SNU allant vers un service militaire obligatoire de 600.000 jeunes dans les années à venir : l’impérialisme a besoin de former de nouvelles «chairs à canon » !

 

2) Dernière déclaration du Collectif :

« Le Service national universel (SNU) rassemble chaque année moins de volontaires que ce que le gouvernement se fixe comme objectif. Volontariat n’est sans doute pas le mot juste d’ailleurs puisque le SNU s’adresse aux mineur∙es, de 15 à 17 ans. Premier signal, dans le deuxième gouvernement Borne, le SNU est passé sous le contrôle conjoint du ministère de l’éducation nationale et celui des armées. Plusieurs informations récentes indiquent que le gouvernement relance son intention de le rendre obligatoire. Des réunions, avec le président de la République, se tiennent à cet effet. Le Parlement n’est pas saisi à ce jour.

L’Etat serait sur le point de budgéter une dépense supplémentaire d’un milliard et demi d’euros, chaque année, pour obliger les jeunes de 15 à 17 ans à faire le SNU.

Le budget des armées est de 44 milliards d’euros pour 2023, en augmentation de 25 % par rapport à 2017. Dans le même temps, on ferme des écoles, collèges et lycées, on ne recrute pas le nombre nécessaire d’enseignants, enseignantes et auxiliaires de vie scolaire indispensable au bon fonctionnement du système scolaire. S’ajoutent à cela les nombreux autres besoins sociaux, utiles à la collectivité, qui ne sont pas satisfaits, comme la santé, transports, culture, etc.

Les organisations et collectifs qui composent le collectif Non au SNU appellent toutes les forces démocratiques qui refusent le SNU à exiger le retrait du projet gouvernemental et à agir unitairement pour cela. »

La première prise de position du Collectif en 2019 :

Le Service national universel que le gouvernement veut rendre obligatoire pour les jeunes de 16 ans

Une opération de soumission de la jeunesse : il s’agit d’inculquer un esprit d’obéissance aux règles, un respect absolu des normes… Règles et normes qui, pour la plupart, ne visent qu’à perpétuer les inégalités et injustices inhérentes à l’organisation actuelle de la société. Cette volonté de soumission passe aussi par un contrôle renforcé, notamment à travers la mise en fiches de toutes et tous les jeunes de 16 à 25 ans. Volonté de soumission, enfin, car elle ne reconnaît comme « engagement » des jeunes que les dispositifs étatiques.

La remise en cause des droits des travailleurs et travailleuses : les jeunes seront utilisé∙es pour remplacer des emplois aujourd’hui occupés par des employé∙es qui ont un salaire, une convention collective ou un statut, la possibilité de s’organiser syndicalement, des droits individuels et collectifs. Avec le SNU, chaque année, 800 000 jeunes seront exploité∙es, sans aucun de ces droits, pour des durées variables ; ils et elles seront très vivement encouragé∙es à poursuivre leur « engagement volontaire » par un service civique, dans les mêmes conditions de précarité.

Des dépenses considérables : Ces milliards seraient bien plus utiles pour le service public de l’Éducation, qu’aux mains des militaires !

Le renforcement de la militarisation. Encadrement militaire, levée du drapeau, chant guerrier, uniforme, parcours du combattant, raid commando, etc. contribueront à l’endoctrinement des jeunes. La propagande visera à banaliser encore plus le rôle de l’armée, alors que celle-ci est en pointe dans la répression, sur le territoire français, dans les colonies et diverses régions du monde. Sans surprise, il n’est nullement question dans le programme de pacifisme, de non-violence, ni de remise en cause du rôle de l’armée.

Le gouvernement nous dit : Il faut que les jeunes s’engagent. Mais c’est déjà le cas !

Ils et elles s’engagent pour lutter contre le racisme, pour que cesse la destruction de la Terre, pour défendre leur droit à étudier, pour le partage des richesses, pour le droit au logement, pour l’égalité des droits et contre les discriminations, etc.

Ce n’est pas à l’État de les forcer à s’engager !

Comment peut-on parler d’apprendre la citoyenneté, lorsqu’on confie l’encadrement à l’armée (qui, par ailleurs, n’était pas demandeuse) ?

Non au SNU ! Abrogation du SNU !

 Campagne unitaire contre le SNU : … (pour voir les signataire se reporter à notre précédent article sur le SNU)

Pour rejoindre le collectif : nonsnu@lists.riseup.net

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3) Nous avons bien aimé un tract de 4 pages que le « Collectif 44 contre le SNU » vient de publier, car c’est à la jeunesse que nous devons nous adresser, c’est elle qui doit se lever pour lutter contre les menaces de guerre ! Nous vous en donnons quelques extraits :

La jeunesse doit filer droit, voilà un des objectifs du SNU !

« Inculquer aux jeunes la discipline, l’autorité, les priorités stratégiques de la France » E.Macron.

« Ce service national servira en cas de crise de disposer d’un réservoir complémentaire de la Garde Nationale » E.Macron.

« En France, on manquerait de cohésion nationale. » Ces paternalistes nient le libre-arbitre des individu-es.

Les jeunes ont besoin de développer leur esprit critique et leur autonomie, pas qu’on leur fasse faire des pompes en punition.

« Le SNU permet de gommer les différences, tout le monde est à égalité. » Qui peut sérieusement penser que le port de l’uniforme annule les inégalités ? Qui peut penser que passer quinze jours enfermé-e à ressasser en choeur les mythes et les gloires de la République compensera les mécanismes de domination capitalistes, sexistes, racistes, néocolonialistes ?

« Il ne s’agit pas de réinventer le service militaire mais de donner à la jeunesse de France des causes à défendre, des combats à mener dans le domaine social, environnemental, culturel » E.Macron.

Le gouvernement nous dit : il faut que les jeunes s’engagent. Mais c’est déjà le cas ! Ils et elles s’engagent pour lutter contre le racisme, pour que cesse la destruction de la terre, pour défendre leur droit à étudier, pour le partage des richesses, pour le droit au logement, pour l’égalité des droits et contre les discriminations… Ce n’est pas à l’Etat de les forcer à s’engager, sous tutelle militaire.

Militarisation des corps et des esprits : tous les états sont assassins ! Hier, la France massacrait les Algériens et Algériennes. Aujourd’hui, la Birmanie persécute les Rohingyas, l’état israélien tire sur les populations palestiniennes désarmées, l’état turc pilonne les bases kurdes, etc. avec l’aide de la France qui se glorifie d’être le 3ème plus gros producteur et vendeur d’armes (derrière les Etats-Unis et la Russie).

Aujourd’hui, l’Etat prépare les jeunes à la guerre avec ses discours sur la guerre en Ukraine.

Aujourd’hui aussi, la militarisation de notre quotidien se traduit par l’accoutumance à une présence militaire et policière permanente : Vigipirate, Sentinelle, fichage, reconnaissance faciale, état d’urgence permanent, flics surarmés et caméras à chaque coin de rue…

Le SNU joue à fond le jeu du patriotisme et de la militarisation des corps et des esprits.Luttons ensemble, Toutes et Tous contre le SNU ! Désobéissons !”

Contacts : collectif44contrelesnu@gmail.com

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