29 mars 2024

Intervention de l’UPML au webinaire de décembre

Suite à la tenue de la vidéo-conférence (Webinaire) de l’ICOR du 11 décembre 2022, nous continuons de publier des interventions qui y ont été faites.

Voilà l’intervention introductive (limitée à 5 minutes) que notre organisation a faite à la demande de la Coordination.

Quelques expériences et réflexions de l’UPML (RP)sur la construction du Front uni :

  1. L’ICOR est une force internationale dynamique et rigoureuse, nous en sommes membres et nous en sommes fières ! Elle donne corps à l’internationalisme prolétarien, au soutien aux luttes dans le monde et lutte pour la révolution internationale. Elle soutient la construction des Partis révolutionnaires dans tous les pays.

Entre le Front uni et l’ICOR, il doit y avoir unité mais aussi différences. L’ICOR a pris une initiative importante pour construire le Front. Nous sommes des anti-impérialistes et des antifascistes convaincus !

Mais le front doit être plus large dans son contenu politique et dans son activité.

Notre expérience c’est que le Front ne se construit pas sans un large travail systématique et qu’il doit faire que la confiance s’installe entre les nouveaux alliés.

A Paris, nous avons un large spectre d’organisations et d’initiatives anti-coloniales et anti-capitalistes.  Associations, organisations,  collectifs ou encore structures syndicales qui soutiennent les initiatives populaires d’un pays ou d’une région. Par exemple, une association ancienne, et très connue ici, c’est « Survie » qui organise la solidarité avec les pays opprimés par l’impérialisme français. Autre exemple : lors de la préparation du 12 novembre à Paris, nous avons connu une jeune organisation réunionnaise ouverte qui s’oppose à l’oppression de cette colonie française.

Ces organisations devraient avoir leur place dans le Front uni anti-impérialiste et antifasciste. Il faut les gagner pour adhérer au Front. Il faut intégrer toutes leurs connaissances, leurs activités et leurs liens précieux avec ceux du Front uni. Tout comme nous devons intégrer tous les individus préoccupés par la situation dans le monde ; ce qui est le cas de nombreux immigrés autour de nous.

Le Front uni doit se positionner contre TOUS les impérialismes. Souvent aujourd’hui, la notion d’« impérialisme » est limitée à une politique d’oppression et d’exploitation des pays dépendants. Souvent, elle est limitée cette notion aux anciennes puissances impérialistes ; il faut élargir au dépendance économique et montrer les faux amis que peuvent être de nouvelles puissances impérialistes comme la Chine, la Russie, l’Inde…. Mais, nous devons le faire avec patience, faire un travail de conviction sur la base de leur expérience pour éclaircir les questions.

Prenons un exemple : en Afrique de l’Ouest, des luttes anti-impérialistes ont réellement affaibli la domination de la France. Les troupes de l’opération militaire impérialiste « Barkhane » ont dû partir du Mali par exemple. De nouvelles forces impérialistes en profitent comme la Russie qui avance au Mali avec les milices « Wagner ». En Afrique, la Russie est soutenue et même sa guerre en Ukraine par rejet des anciens impérialistes toujours oppresseurs. Mais face aux énormes problèmes que les décennies de pillage et d’oppression ont créés, pas mal de monde s’accroche à la moindre branche pour ne pas couler. Sauf que c’est une illusion qui amène à diviser la lutte internationale contre l’impérialisme.  Il y a une confusion qu’il faut réduire avec sensibilité et clairvoyance.

Le 11 novembre, jour férié en France, a eu lieu une commémoration de l’armistice de la Première Guerre mondiale, armistice imposé par les oppositions de masses. Le rassemblement a été organisé par plusieurs groupes sortis du Parti communiste français révisionniste en décomposition. Ce Parti devient par ailleurs de plus en plus chauvin, récemment encore  en soutenant les réformes de Macron contre les chômeurs, ou en votant les efforts militaires de la France en faveur de l’Ukraine et dans la course à l’armement de l’Union européenne. Au rassemblement, il y a avaient environ 100 personnes et 6 organisations de France plus des représentants d’organisations et individus internationaux. L’action a été menée dans l’unité  contre le danger croissant et imminent d’une nouvelle guerre mondiale et dans le désir d’agir en commun.

La dominante a malheureusement été la condamnation unilatérale des USA/EU/OTAN. Nous étions, avec deux autres organisations, les seuls à condamné clairement les deux camps dans la guerre en Ukraine. Tout le monde a pu parler et nous avions une table de presse. Cette coopération ponctuelle nous permet d’alimenter le débat qui existe dans les autres organisations sur les positions correctes. Nous militons pour que le dialogue continue.

L’opposition à l’impérialisme progresse avec l’enfoncement du monde dans les crises du système et il y a d’urgent besoin d’une structure anti-impérialiste et antifasciste.

Beaucoup d’organisations ne sont pas communistes. Il est juste que l’appel soit modifié en disant clairement que le but socialiste a sa place dans le Front uni mais qu’il n’est pas une condition préalable pour adhérer au Front Uni. Cependant, la coopération demande à être ouverte au débat avec les communistes que nous sommes. Le travail des communistes contre l’impérialisme, doit éclaircir sur le caractère et les fondements de l’impérialisme (le capital financier, le capitalisme monopoliste d’État), il doit convaincre au fur et à mesure avec le temps de la nécessité et de la possibilité du socialisme.

Organiser le rassemblement du 12 novembre de l’ICOR à Paris, décidé par le dernier webinaire début octobre, a été un grand effort pour nous en si peu de temps à côté d’autres engagements, mais le résultat a été positif. Le rassemblement nous a permis d’approfondir les liens autour de nous et de créer de nouveaux contacts. Les rassemblements internationaux sont d’une grande attractivité ! En particulier, les activités communes sont importantes pour de petites organisations que nous sommes en France. Ensuite, la présence de la jeunesse a été fortement appréciée : il y avait de jeunes militants qui prenaient la parole qui venait du Moyen-Orient, d’Afrique, d’Allemagne et de France. Les jeunes Rebelles d’Allemagne ont été contents de leur « aventure » à Paris.

 

Enfin notons l’importance de la classe ouvrière dans un front uni anti-impérialiste et anti-fasciste : on veut et il faut des changements sur le fond de la société capitaliste. Ces changements ont besoin d’une force à la hauteur de nos ennemies. Les luttes de la classe ouvrière dans les secteurs stratégiques en octobre en France ont montré un renouveau de force, qui a fait réagir le gouvernement, qui n’hésite plus à emploier la violence, les menaces de prison pour forcer à arrêter les grèves.

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