Journée mondiale contre le racisme et le fascisme : un premier bilan

Cette journée a été importante. Au cœur de notre combat se trouve le prolétariat immigré, partie importante de la classe ouvrière. Nous sommes résolument pour défendre les intérêts immédiats des migrants qui sont ceux de toute la classe ouvrière : la liberté de circuler, l’égalité des droits, l’union internationale des prolétaires. Nous n’en oublions pas pour autant ses intérêts stratégiques et mondiaux qui sont le renversement du capitalisme-impérialisme pour l’instauration du socialisme révolutionnaire.

Journée mondiale contre le racisme et le fascisme : un premier bilan.

Samedi 22 mars, journée mondiale contre le racisme, de nombreuses actions et rassemblements progressistes contre le racisme, le fascisme et la préparation à la guerre mondiale ont eu lieu dans de nombreux pays.

Au même moment, des manifestations fascistes se sont déroulées dans les 16 Länder allemands. Une véritable provocation !

Cela a été une des plus grandes manifestations politiques contre le racisme et le fascisme.                                                                      En France, de nombreuses personnes, jeunes et moins jeunes, ont manifesté dans près de 200 villes et villages à l’occasion de la Journée internationale contre le racisme — regroupant entre 100 000 et 150 000 manifestants. Des manifestations contre le racisme et le fascisme ont eu lieu partout autour du globe, des États-Unis à l’Argentine, du Japon à l’Allemagne, du Danemark à l’Afrique du Sud; au Pérou, au Canada, au Japon, en Grèce, en Hongrie, en Pologne, en Belgique et près d’une trentaine rien qu’en Grande-Bretagne. Le site Web https://worldagainstracism.org a répertorié à ce jour 175 activités dans 19 pays.                                                                                                                                                    En France, cette grande mobilisation antiraciste-antifa a été initiée par la Marche des Solidarités (à laquelle nous contribuons), composée de Collectifs de Sans-papiers et les Collectifs de mineur-es isolé-es en lutte. Leur appel a été soutenu par plus de 506 organisations, nationales et locales.

Cet appel dont les mots d’ordre sont essentiels dans la période, a été méthodiquement saboté par les médias depuis deux semaines, mais le 22 mars même la radio nationale France-inter a mentionné rapidement la mobilisation. Au total,100 000 à 150 000 personnes sont descendues dans les rues en France. A Lyon il y avait 7 000 manifestants, à Marseille 10 000, etc.

L’organisation UPML et le Front Uni international avec plusieurs organisations turques et kurdes ont uni leurs forces pour former une alliance antifasciste et anti-impérialiste sous la devise « Contre le racisme, le fascisme et la guerre impérialiste – pour l’internationalisme ! « . Ils ont fait campagne ensemble pour un front uni contre le racisme, le fascisme et la guerre.

Les manifestants de tous âges, de nombreux jeunes se sont mobilisés pour la tolérance, l’égalité des droits et contre politique anti-immigrés discriminatoire et source de division. L’atmosphère était très politique et combative, contre les ministres Darmanin, Retailleau et le premier ministre Bayrou ; et contre la fascisation, contre ceux qui sont à l’origine de la droitisation de la politique bourgeoise. Bolloré pille les pays africains, mais pratique le racisme et le fascisme à travers cnews, Europe 1….

Juste avant la Marche, le Ministère de l’Intérieur a lancé une énorme opération d’expulsion à la Gaîté Lyrique, salle de spectacle parisienne occupée par plus de 400 mineur-es isolé-es qui réclamaient un hébergement. Une expulsion dans la violence qui n’a servi qu’à jeter des enfants étrangers à la rue. Le Sinistre Retailleau appliquait une nouvelle fois sa doctrine raciste-fasciste implacable, lançant un défi et une provocation aux mobilisations solidaires.

La Marche des Solidarités, qui a lieu chaque année, n’avait jamais connu une telle importance. Et malgré la propagande ennemie qui cherche à imposer la résignation, ces manifestations ont fait le plein. À Nantes, le cortège contre le projet de Centre de Rétention était particulièrement dynamique. À Paris, un gros dispositif policier a agressé la fin de la manifestation. Dans beaucoup de petites villes éloignées de l’attention médiatique, des centaines de personnes se sont retrouvées ensemble pour la justice et l’égalité. La réussite de la mobilisation du 22 mars 2025 sera un tremplin pour bâtir une riposte massive et offensive, qui n’a jamais été aussi nécessaire.

Lors du 22, l‘UPML et le Front Uni ont montré la nature de classe du racisme et du fascisme lors d’un micro ouvert et un tract ; et le bulletin Prolétaire Debout n°38 (voir en fin d’article). Afin d’imposer une politique de guerre agressive et des programmes gouvernementaux anti-populaires, la stigmatisation des migrants vise à diviser et à brouiller la conscience de classe. Bien que de nombreuses personnes soient très préoccupées par une politique de plus en plus à droite et réactionnaire, le danger du fascisme et de la guerre sont également sous-estimés.

Le système mondial impérialiste traverse une profonde crise économique et politique. Cela a déjà déclenché des guerres mondiales barbares à deux reprises dans l’histoire ! Nous nous sommes mobilisés pour une large alliance de toutes les forces démocratiques anti-impérialistes, des écologistes aux femmes militantes, pour construire un front uni commun contre le fascisme, la guerre et la destruction de l’environnement. Les forces communistes y promeuvent une société libérée dans le socialisme révolutionnaire. En ce sens, de nouveaux contacts ont été noués.

Les événements (entre autres) en Allemagne montrent à quel point cette évolution est grave : le 22 mars, le jour même de la lutte contre le racisme, les fascistes ont défilé dans les 16 Länder sous la devise ethnique « Ensemble pour l’Allemagne » ! Apparemment, l’AfD et d’autres fascistes veulent à nouveau avoir plus d’influence dans la rue. Derrière les marches se trouvait une alliance allant de représentants du fascisme ouvert et moderne à des penseurs latéraux, en passant par des membres de l’AfD, du NPD, de l’Union des valeurs, de Rocker et du parti Basis. C’est un signal d’alarme qu’environ dix mille personnes au total y aient participé.

Les activités fascistes coordonnées dans 20 villes allemandes n’ont pas reçu une riposte antifasciste à la bonne hauteur ! Il y a eu partout des contre-manifestations antifascistes, mais elles ont été moins nombreuses que celles des derniers mois. Dans de nombreuses villes, pour la première fois depuis longtemps, il y avait moins d’antifascistes dans les rues que de démagogues fascistes. A Berlin, 2 000 contre-manifestants affrontèrent 850 participants à l’action fasciste ; à Francfort, il y avait 370 contre-manifestants contre 150 ; à Dresde, 1 500 contre 120 contre-manifestants ; à Stuttgart, 1 500 contre 2 500 contre-manifestants. Des fascistes ouvertement agressifs sont apparus à Berlin – avec des saluts hitlériens, des chants SS et des drapeaux à croix gammée. Cette marche a été la seule qui n’a finalement pas pu traverser la ville en raison des blocus antifascistes. Mais la majorité des partis bourgeois, le nouveau gouvernement, ont toléré ce comportement à Berlin ! La CDU et le Chancelier fédéral désigné F. Merz, n’ont montré aucune trace de pare-feu. Comment comptez-vous mener les négociations de coalition avec cette hypothèque ?

Les fascistes ont le vent en poupe puisque Friedrich Merz réclame également une politique d’expulsion rigoureuse avec des « contrôles complets aux frontières », l’abolition de facto du droit d’asile et l’expulsion massive des réfugiés et des migrants. Avec « Plus de milliards pour l’Ukraine », les manifestants fascistes et fascistes se sont présentés comme des amis de la paix. Mais ils ne sont ni contre Poutine ni contre le réarmement de la Bundeswehr et les préparatifs de guerre mondiale de l’impérialisme allemand. A Stuttgart, ils sont apparus avec des drapeaux de la paix sous le slogan « Ensemble pour l’Allemagne ». Comme si l’impérialisme allemand, aux côtés duquel se trouvent les fascistes, était réellement « compatible avec la paix ». La « Human Rights Team » dénonce de manière démagogique la « division de la société ». Il n’y a plus de classes, seulement « un seul peuple » et « une seule nation ». C’est l’idéologie ethnique, totalement anti-ouvrière.

Le danger fasciste aigu met à l’ordre du jour un travail de conviction antifasciste cohérent et une politique de front unique antifasciste.

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Prolétaire, debout !  n°38, mars 2025 

Bulletin de l’Union Prolétarienne Marxiste-Léniniste

Le 22 mars, tous dans la rue, contre le fascisme, le racisme, la politique de guerre et la destruction de l’environnement

Mardi 18 mars: le gouvernement israélien rompt la trêve, bombarde Gaza, fait 220 victimes : des civils palestiniens, sans doute aussi des otages israéliens. En Cisjordanie  le génocide continue.
Le même jour: Macron-Bayrou font disperser des jeunes immigrés à Paris qui voulaient un toit, organisent un « conclave » pour faire oublier les 49.3.
Mercredi 19: Trump et Poutine pactisent sur le dos du peuple ukrainien pour se partager ses richesses. L’UE veut aussi être de la partie dans la course aux armements de 800 milliards, imitant Macron avec ses 413 milliards d’ici 2030.
Jour après jour ces tyrans représentant les exploiteurs exercent leur dictature sur le monde du travail.
En France, système de santé et éducation sont en ruine.
Il y aurait un déficit de 30 Md pour la sécurité sociale. Mais qui a supprimé les cotisations sociales jusqu’à 1,6 SMIC, les 2 tranches supérieures d’impôts qui touchaient les très hauts revenus ? Qui donne 200 Md par an aux monopoles ? La fortune des Arnaud, Bolloré, et C°, gagnée à la sueur de notre front, on n’y touche pas ! Et les partis de gouvernement, ceux qui sont au pouvoir et ceux qui les accompagnent comme le RN et le PS sont là, non seulement pour garantir le profit, mais pour casser toute résistance. Ainsi plus de 1000 syndicalistes ont été mis en cause pour leur soutien à la résistance palestinienne.
Répression à l’intérieur, agressivité à l’extérieur pour le repartage du monde.
L’ennemi est d’abord dans notre pays ! 
« Paix entre nous ! Guerre aux tyrans ! » dit le chant des ouvriers, l’Internationale.
Les capitalistes, maîtres des media, nous lavent le cerveau, depuis le Figaro jusqu’à FranceInter, ils prêchent le patriotisme pour enrôler la jeunesse dans leur combat égoïste avec le Service National Universel ou d’autres formes de militarisation de la jeunesse.
Des profits extraordinaires sont en vue pour le complexe militaro-industriel et la reconstruction !
Dans le cadre du capitalisme, les guerres sont inévitables.
Soif de profit des capitalistes, concurrence économique, aboutissent à la même politique agressive pour un nouveau partage du monde entre requins.
Que ce soit les puissances « occidentales », USA, France, Royaume Uni, Allemagne, Union Européenne, Japon, d’un côté. Ou la Russie, la Chine, l’Iran, etc de l’autre.
Solidarité internationaliste entre peuples et classes opprimées !
Révolution pour éviter la misère et la guerre! 
La résistance des travailleurs, prolétaires et autres exploités, se développe.
Éviter l’embrasement de la planète et le basculement vers la catastrophe environnementale en renversant le pouvoir capitaliste,  c’est à cela que se consacrent la Coordination Internationale des Partis et Organisations Révolutionnaires (ICOR) et le Front Uni anti impérialiste contre le fascisme.
Pour une société sans exploitation ni guerre,
en harmonie entre l’homme et la nature !

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