27 avril 2024

Sur la vague de coups d’État militaire en Afrique

Résolution de la Coordination Continentale de l’ICOR Afrique

Traductions existantes

Une conférence de l’ICOR-Afrique s’est déroulée en Allemagne, les 1er et 2 septembre 2023. Lors de cette assise la coordination continentale a discuté avec vivacité, non seulement, sur la main mise sur les ressources naturelles en Afrique par les trusts liés aux différents pôles impérialistes, mais aussi, sur la vague des coups d’État et les risques de guerre dans la zone sahélienne, notamment Burkina Faso, au Mali, en Guinée Conakry, au Niger et récemment au Gabon.

La conférence s’est également penchée sur l’épineuse question de la destruction de l’environnement qui est devenu un problème de plus pour les populations africaines. Car une fois de plus c’est la classe ouvrière, les travailleurs des mines et les pauvres paysans qui subissent Incontestablement cette destruction de l’environnement.

Après avoir débattu sur toutes ces questions, la coordination continentale de l’ICOR a décidé de faire connaître ses positions sur la situation politiques, économiques et militaire en Afrique :

  1. La Coordination continentale de l’ICOR-Afrique ensemble avec les organisations démocratiques et anti-impérialistes en Europe, en Asie et en Amérique Latine condamne vivement le rôle perfide de l’impérialisme international notamment français qui à travers des accords d’assujettissements continue de contrôler les États sahéliens afin d’exploiter leurs ressources naturelles tels que l’or et l’uranium, le pétrole, la manganèse, le cuivre, le Gaz etc.
  2. Cette situation liée à l’exploitation à outrance ne cesse d’approfondir la crise du néocolonialisme en Afrique de l’Ouest en particulier dans les pays du Sahel qui enregistrent les taux de pauvreté les plus élevés au monde. Malgré toutes ces richesses précieuses dont disposent ces pays, on constate que le système de brigandage mise en place -depuis les années 1960- par la France freine d’une part le développement des États Sahéliens et d’autre part constitue une source de super-profit pour l’impérialisme français et le capital financier International.
  3. C’est dans ce contexte de crise du néocolonialisme qu’intervienne cette vague de coups d’État qui -dans certains milieux en Afrique et ailleurs- provoque «un sentiment de joie et l’euphorie dans les rues de de Bamako, de Ouagadougou et de Niamey». Bien au contraire ! Pour les démocrates révolutionnaires et les communistes regroupés au sein de l’ICOR-Afrique, cette vague de putsch militaire ne peut être considéré comme un facteur de libération des peuples sahéliens. Pour la simple raison que les coups d’État en Afrique ont toujours montré leurs limites et faiblesses. Il est remarquable que, jusqu’aujourd’hui, les auteurs de ces putschs militaires ne prennent aucune décision capable de remettre en cause la base économique et surtout les intérêts du capital financier International, français en particulier.
  4. De part sa nature les armées néo-coloniales sont un instrument de la classe dominante qui est liée aux différents pôles impérialistes et aux multinationales qui contrôlent actuellement les ressources naturelles. Par ailleurs, ces armées néo-coloniales ont été érigée pour réprimer le mouvement syndical et les luttes populaires. Sans aucun doute, elles ne peuvent libérer les peuples du Sahel et sa classe ouvrière des maux de l’impérialisme. Bref, les armées néo-coloniales en Afrique ne sont pas neutre comme veulent le faire croire les révisionnistes patentés. Elles représentent la couche supérieure de la petite bourgeoisie et de la bourgeoisie affairistes et compradors alliées du capital financier international. La preuve en est que sous de fallacieux argument de rétablir «l’ordre constitutionnel» et la «démocratie» au Niger, l’impérialisme français tente de créer une confrontation militaire entre d’une part les forces de l’OTAN qui seront appuyées par les armées supplétifs de la CEDEAO et d’autre part l’armée RUSSE qui est implantée au Mali.
  5. C’est pourquoi les organisations qui se regroupent au sein de l’ICOR lancent un vibrant appel aux peuples en lutte en Afrique, en particulier à la classe ouvrière et la jeunesse de se démarquer complètement de toutes les illusions sur ces coups d’État pour pouvoir mener une résistance farouche contre toutes les formes de néocolonialisme. Cette résistance doit être dirigé, non seulement, contre les vieux brigands impérialistes: la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et les États-Unis, mais aussi, contre les nouveaux pôles impérialistes tels que la Russie, la Chine, l’Inde et la Turquie qui actuellement ne cessent de surfer sur une rhétorique anti-coloniale et sur la misère des peuples afin d’imposer, eux aussi, leurs hégémonies politique et économique sur le continent. Tout ceci confirme l’âpre rivalité entre les puissances impérialistes. Indéniablement les peuples en lutte en Afrique n’ont plus besoin de nouveaux maître, ils veulent fermement lutter pour se libérer afin de demeurer l’auteur et l’acteur de leur propre libération !
  6. Dans ces conditions, il ne fait plus de doute que les peuples opprimées du Sahel ont besoin de l’émergence des organisations démocratiques, anti-impérialistes et communistes qui représentent leurs intérêts de classes et qui peuvent les conduire dans cette lutte de libération nationale et sociale.
  7. La Coordination continentale de l’ICOR-Afrique ensemble avec les organisations démocratiques et anti-impérialistes en Europe, en Asie et en Amérique Latine: dénoncent les différents accords coloniaux qui enchaînent, empêchent le développement des pays africains;

Demandent la fermeture immédiate de toutes les bases militaires des armées de différents pôles impérialistes sur le continent africain !

Appellent les peuples en lutte dans le Sahel et en Afrique à continuer l’inflexible lutte libération contre les différents pôles impérialisme.

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