Démocratie et Dictature : la même domination du capital

La démocratie, ce mode de gouvernance fondée sur la représentation politique, c’est-à-dire la délégation des pouvoirs pour éviter l’affrontement direct entre les différentes classes sociales antagoniques, n’a pu naître que dans une société marchande et urbaine, la Grèce, animée par un esprit prédateur et belliqueux, par ailleurs déchirée par des contradictions de classe générées par les brutales inégalités sociales et iniquités juridictionnelles.

La démocratie est un compromis politique établi entre les différentes factions des classes possédantes, «auto-pacifiées» pour mieux se liguer et se coordonner administrativement contre leurs ennemis communs, les classes dominées, c’est-à-dire le peuple-esclave, privé du pouvoir économique et de l’autorité étatique.

L’immigration fait partie de l’histoire de l’Humanité.

Quand nous disons que nous sommes marxistes et léninistes les ignorants nous parlent de « dogmatisme », près à renvoyer Marx et Lénine aux poubelles de l’histoire, sans en comprendre toute l’actualité. Voyons, à propos de l’immigration, ce qu’en dit Karl Marx au 19ème siècle et ce qu’en dit Lénine au 20ème (voir sur le même sujet nos précédents articles de décembre 2023).

Marx : l’immigration comme armée de réserve

Dans Le Capital Marx en parle, entre autres dans le passage suivant :

« A mesure que (le progrès industriel) développe les pouvoirs productifs du travail et fait donc tirer plus de produits de moins de travail, le système capitaliste développe aussi les moyens de tirer plus de travail du salarié, soit en prolongeant sa journée, soit en rendant son labeur plus intense, ou encore d’augmenter en apparence le nombre des travailleurs employés en remplaçant une force supérieure et plus chère par plusieurs forces inférieures et à bon marché, l’homme par la femme, l’adulte par l’adolescent et l’enfant, un yankee par trois Chinois.

L’excès de travail imposé à la fraction de la classe salariée qui se trouve en service actif grossit les rangs de la réserve et en augmentant la pression que la concurrence de la dernière exerce sur la première, force celle-ci à subir plus docilement les ordres du capital » (Livre 1 du Capital)).

L’écrit de Lénine « A propos des grèves » et sa signification à l’époque actuelle.

La collaboration des dockers de différents pays européens avec les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Italie et la Grèce soutient les conflits et les grèves des dockers et des marins au niveau international. Ces dernières années en particulier, les grèves des travailleurs des transports, des cheminots, des dockers – en tant que partie importante du prolétariat industriel international – se sont nettement animées. Si l’on compare les années 1870-1996, 35% de tous les conflits du travail recensés ont été menés par des travailleurs des transports, des transports maritimes et portuaires, des chemins de fer et de l’aviation.
L’ouvrage de Lénine « A propos des grèves », publié en 1899, reste une référence importante 125 ans après. Avec la formation de grands entreprises et de cartels, la monopolisation, la classe ouvrière est également entrée en scène avec d’innombrables grèves. L’ouvrage de Lénine traite de l’importance des grèves, des méthodes de conduite des grèves et des tâches des socialistes dans ce contexte…

G. Dimitrov: Pourquoi et de quelle façon le fascisme a-t-il pu vaincre ?

« Pourquoi et de quelle façon le fascisme a-t-il pu vaincre ?
Le fascisme est le pire ennemi de la classe ouvrière et des travailleurs.
Le fascisme est l’ennemi des neuf dixièmes du peuple allemand, des neuf dixièmes du peuple autrichien, des neuf dixièmes des autres peuples des pays fascistes.
Comment, de quelle manière, ce pire ennemi a-t-il pu vaincre ?
Le fascisme a pu accéder au pouvoir avant tout parce que la classe ouvrière, par suite de la politique de collaboration de classe avec la bourgeoisie que pratiquaient les chefs de la social-démocratie, s’est trouvée scindée, désarmée au point de vue politique et au point de vue de l’organisation, face à l’agression de la bourgeoisie.
Quant aux Partis communistes, ils étaient insuffisamment forts pour soulever les masses, sans et contre la social-démocratie, et les conduire ainsi à la bataille décisive contre le fascisme. »… G. Dimitrov

Prolétaire, debout ! N° 33 / mai 2024

Le 1er mai, dans le monde entier, des millions de prolétaires manifestent leur opposition au
capitalisme, pour leur intérêts de classe. En cette année 2024, l’unité internationale de la classe ouvrière, des prolétaires est plus nécessaire que jamais !
En France, les réformes réactionnaires du gouvernement révoltent. Le gouvernement des capitalistes s’attaque à nos
conquêtes sociales. Le pouvoir d’achat est amputé, de
plus en plus de familles, d’étudiants ne mangent pas à
leur faim, les services publics essentiels – éducation,
santé – sont sabotés. Par crainte de nos luttes, nos droits et libertés démocratiques sont réduits et la
répression renforcée. Les jeunes réprimés et embrigadés dans le Service National Universel.
Résistance à la fascisation et à la militarisation ! Tout cela pour privatiser, soutenir la guerre
économique des monopoles et préparer la guerre militaire qui leur offrira l’accès aux matières premières essentielles, à la main d’œuvre à bas coût et aux
marchés.

Lénine, l’Ukraine et le droit des nations à disposer d’elles-même

Dès 1914, Lénine, prend ouvertement position en faveur du droit des peuples à disposer d’eux-même. Dans les deux extraits qui suivent, il aborde le cas  de l’Ukraine. Le premier extrait provient d’une analyse intitulée Du droit des nations à disposer d’elle-même. Lénine répond avant tout à Rosa Luxembourg et à son article polonais intitulée « la question nationale et l’autonomie », publié en 1908, dans lequel elle remettait en question ce droit. Par la suite, Lénine précise à de nombreuses reprises sa position comme dans cet extrait issu de la Pravda. La question nationale est toujours d’actualité dans de nombreux pays dominés et en particulier aujourd’hui en Ukraine, en Palestine, au Kurdistan….Remarquons que Lénine parle toujours de la question nationale du point de vue de l’avenir du mouvement ouvrier, du point vue du socialisme.