Guerre à la guerre
C’est ainsi que Lénine à la Conférence du Parti du gouvernement de Moscou, le 20 novembre 1920, marqua l’importance de la Révolte de la mer Noire.
Rappelons les faits.
Dès qu’en octobre 1918 l’effondrement du front turco-bulgare apporte la certitude de la défaite militaire du bloc impérialiste d’Europe centrale au bénéfice des impérialistes de l’Entente (France-Angleterre-Italie-Japon), ceux-ci décident d’ « en finir avec le bolchevisme », suivant l’expression du ministre français des Affaires étrangères, Pichon.
Une base est déjà créée à Arkhangelsk dans l’Extrême Nord. Les forces japonaises avancent en Sibérie et le général français, Janin, y dirige les forces militaires alliées, Russes-blancs compris ; enfin le Kouban et le Don sont aux mains de Dénikine.
C’est alors que l’armée d’Orient, en marche vers Belgrade, Budapest, Vienne, est retournée sur l’Ukraine, appuyée par la flotte qui occupe la mer Noire. Le fil de fer barbelé est fermé autour de la République des Soviets.
Sous une frénétique campagne de mensonges et de calomnies, les soldats français arrivent en Ukraine et en Crimée. Mais le Parti bolchévik est à l’oeuvre.
Sous sa direction, un énorme travail de persuasion et de pénétration est accompli dans les troupes françaises, soldats et marins.
Rien n’est plus faux en effet que la légende répandue pendant des années présentant la révolte de la mer Noire comme une embrassade idyllique entre les ouvriers russes et les soldats français.