Russie : le drapeau rouge souillé par l’impérialisme

La bourgeoisie russe — en particulier sa fraction militaro-impérialiste — adore jouer avec les symboles de l’URSS : hymne soviétique remixé, drapeau rouge agité au front, portraits de Staline dans les défilés, appels à la « Grande guerre patriotique » contre le « fascisme ukrainien » ;… Ce recyclage est une arnaque idéologique, une instrumentalisation délibérée pour donner à son impérialisme un vernis de légitimité populaire. Elle vole les symboles d’un État socialiste et ouvrier qu’elle a elle-même détruit.
La Fédération de Russie n’est pas l’héritière de l’URSS, elle est son bourreau. Ce sont les oligarques russes, les généraux, les bureaucrates du KGB — dont Poutine est l’un des plus purs produits — qui ont méthodiquement liquidé l’économie socialiste, vendu les richesses nationales à la mafia capitaliste, écrasé les droits sociaux, réprimé les communistes, et noyé dans le sang les tentatives de résistance (de la Tchétchénie à la Sibérie).

Vive la Commune de 1871

Bien sûr, les gardes nationaux de Passy battent le rappel ; bien sûr, depuis longtemps, des barricades de toutes sortes ornent carrefours et rues parisiennes, gardées par des fédérés (gardes nationaux), beaucoup de femmes et des enfants ; bien sûr, les femmes encore s’activent depuis longtemps pour coudre des sacs de sable qui, une fois remplis, renforceront les défenses. Mais les forces sont maintenant faibles et la discipline militaire en débandade.
Que vont pouvoir faire, en effet, 3 à 5 000 (voilà le résultat de toutes les erreurs!) combattantes et combattants contre 130 000 soldats, policiers et gendarmes, appuyés par une formidable artillerie et qui ont pour ordre de massacrer et d’arrêter tout ce qui ressemble à un ouvrier ou qui porte les fameux godillots de la Garde nationale? S’échapper est hors de question : les prussiens font barrage et remettent les fuyards aux versaillais.

Guerre à la guerre

C’est ainsi que Lénine à la Conférence du Parti du gouvernement de Moscou, le 20 novembre 1920, marqua l’importance de la Révolte de la mer Noire.

Rappelons les faits.

Dès qu’en octobre 1918 l’effondrement du front turco-bulgare apporte la certitude de la défaite militaire du bloc impérialiste d’Europe centrale au bénéfice des impérialistes de l’Entente (France-Angleterre-Italie-Japon), ceux-ci décident d’ « en finir avec le bolchevisme », suivant l’expression du ministre français des Affaires étrangères, Pichon.

Une base est déjà créée à Arkhangelsk dans l’Extrême Nord. Les forces japonaises avancent en Sibérie et le général français, Janin, y dirige les forces militaires alliées, Russes-blancs compris ; enfin le Kouban et le Don sont aux mains de Dénikine.

C’est alors que l’armée d’Orient, en marche vers Belgrade, Budapest, Vienne, est retournée sur l’Ukraine, appuyée par la flotte qui occupe la mer Noire. Le fil de fer barbelé est fermé autour de la République des Soviets.

Sous une frénétique campagne de mensonges et de calomnies, les soldats français arrivent en Ukraine et en Crimée. Mais le Parti bolchévik est à l’oeuvre.

Sous sa direction, un énorme travail de persuasion et de pénétration est accompli dans les troupes françaises, soldats et marins.

Rien n’est plus faux en effet que la légende répandue pendant des années présentant la révolte de la mer Noire comme une embrassade idyllique entre les ouvriers russes et les soldats français.

Invitation au webinaire de United Front-Front Uni d’un projet de « conférence Zimmerwald 2.0 » à Zurich le 6 septembre.

Le 27 avril aura lieu notre prochain webinaire sur la préparation de la journée contre la guerre et sur notre projet particulier de United Front d’une « conférence Zimmerwald 2.0 » à Zurich le 6 septembre.
Nous aimerions vous présenter la conférence Zimmerwald 2.0 lors du webinaire. Pour commencer, l’idée est liée à la conférence de Zimmerwald de 1915, lors de laquelle un large spectre – des bolcheviks avec Lénine aux pacifistes – s’est prononcé contre la guerre sur la base d’un rejet commun de la politique de paix civile. La conférence s’est distinguée par un débat de fond marqué, avec des points de vue très controversés et une déclaration finale basée sur le consensus. Nous voulons donc organiser une conférence avec l’objectif exigeant et ambitieux de rassembler les différents courants d’opposants anti-impérialistes à la guerre dans une discussion commune.
Le rassemblement le plus large et le plus diversifié du mouvement démocratique progressiste, révolutionnaire et anti-impérialiste contre le fascisme et la guerre est le mot d’ordre du moment.

Lénine : 100ème anniversaire de sa mort

Maïakovski : « Hier, à six heures cinquante minutes est mort le camarade Lénine »

Le 21 janvier 1924, mourait Lénine. Maïakovski, le lendemain, commence un long poème rendant hommage au grand dirigeant de la révolution russe, nous en publions de larges extraits.

Maïakovski est né en 1893 en Géorgie dans une famille de garde forestier. Le père mort, la famille déménage à Moscou. C’est un temps de misère noire, de répression tzariste. A 15 ans il s’engage dans le Parti bolchevick de Lénine, sera arrêté à plusieurs reprises et fera de la prison. Il dévorera la littérature, la philosophie, plus tard le jeune rebelle s’engage dans un groupe « futuriste », puis après la révolution de 1917 il fera parti de l’association des écrivains prolétariens. Il ira déclamer ses poèmes dans les usines auprès des ouvriers.