24 juillet 2025

14 JUILLET – DÉFILÉ INTERNATIONALISTE

Nous saluons et nous avons signé cet Appel commun et nous participerons au défilé et aux débats. Ce que nous avions déjà fait, notamment en 2023, pour rappeler les balles coloniales qui accueillir les manifestants indépendantistes algériens en 1953 (voir ce que nous avions alors publié pour relater les évènements : https://upml.org/2023/07/balles-coloniales-le-14-juillet-53/

La France coloniale est toujours là, prête à « tirer dans le tas », prête aux pires sauvageries, comme on l’a vu il y a un an en Kanaky, pour maintenir sa domination de classe.

Aujourd’hui plus que jamais, la classe dirigeante use et usera de tous les moyens pour continuer à exploiter le prolétariat, source de tous ces privilèges bourgeois.

C’est ça qui est commun aux migrants, « au mineur·e isolé·e qu’il soit noir·e, arabe, rom, asiatique, palestinien·ne, kanak, kurde, » ici ou ailleurs, à tous les exploités travailleurs ou chômeurs, jeunes ou vieux…

La lutte démocratique, voire humaniste, ne peut être remplie de succès que si elle s’inscrit dans la perspective d’en finir une fois pour toute avec l’exploitation impérialiste. Que si elle s’inscrit dans la lutte pour le véritable socialisme. (La rédaction du blog)

Appel :

« GUERRE À LA GUERRE ! GUERRE AUX FRONTIÈRES !

14 JUILLET – DÉFILÉ INTERNATIONALISTE

14H – BASTILLE

les dockers de Fos font honneur à la classe ouvrière

Le capitalisme porte la guerre comme la nuée porte l’orage. Et ce ne sont pas de vagues déclarations de paix ou de « diplomatie humanitaire » qui y changeront quoi que ce soit. Ce sont des actes, des ruptures concrètes, assumées, qui tracent une ligne de classe. À Fos-sur-Mer, les dockers CGT viennent de le faire. Ils ont dit non. Non au chargement de la mort. Non à la participation française à l’écrasement sanglant du peuple palestinien.

Trois conteneurs, remplis de pièces pour mitrailleuses et de tubes de canon, devaient partir pour Israël, via le port de Haïfa. Trois conteneurs de trop. Mercredi et jeudi, les dockers ont bloqué. Le navire Contship Era a levé l’ancre, direction Gênes, mais les armes sont restées à quai. Et c’est très bien ainsi. Voilà ce que signifie être du bon côté de l’Histoire. Voilà ce que signifie refuser la complicité avec un génocide en cours.

Nakba, effacez moi tout ça !

Depuis le début de la dernière décennie, les équipes du ministère de la Défense ont fouillé les archives locales et retiré un grand nombre de documents historiques afin de dissimuler les preuves de la Nakba.
Il y a quatre ans, l’historienne Tamar Novick a été choquée par un document qu’elle a trouvé dans le dossier de Yosef Vashitz, du département arabe du parti de gauche Mapam, dans les archives Yad Yaari à Givat Haviva. Le document, qui semblait décrire les événements qui ont eu lieu pendant la guerre de 1948, commençait ainsi :
« Safsaf [ancien village palestinien près de Safed]: 52 hommes ont été
capturés, ligotés les uns aux autres, une fosse a été creusée et ils ont été
abattus. 10 étaient encore en train de convulser. Des femmes sont venues, implorant notre pitié. Trouvé corps de 6 hommes âgés. Il y avait 61 corps. 3 cas de viol, dont un à l’est de Safed, fille de 14 ans, 4 hommes tués par balle. Ils ont coupé les doigts d’un d’entre eux avec un couteau pour lui voler une…

Sétif, Haiphong, Madagascar : La République a tiré dans le tas

On voudrait nous faire croire que ces massacres sont des “accidents” de parcours, des “erreurs” de la République, des bavures d’un passé regrettable. Mensonge ! Ils sont la continuité logique, systémique de l’ordre capitaliste-impérialiste.

Quand la bourgeoisie “démocratique” perd le contrôle dans les colonies, elle envoie l’armée, pas les urnes. Et elle continue aujourd’hui, avec d’autres méthodes : pillage économique, interventions militaires, accords de coopération, soutien aux régimes fantoches ; ou encore tromperies comme en Kanaky et autres colonies françaises, Françafrique, CFA, bases militaires : rien n’a disparu, les formes ont changé mais le fond est le même.

Ce qu’ils ont testé à Sétif, Haiphong, Madagascar,… ils le perfectionnent à Gaza, au Sahel, ou dans les rues de Nanterre. La répression policière dans les quartiers populaires, les violences d’État contre les grévistes et les délégués syndicaux combattifs, les contrôles au faciès, la chasse aux Sans-papiers, les lois sécuritaires ne sont pas des “dérives”. Ce sont des « mises en pratique » de la dictature de la classe dirigeante bourgeoisie. Le même mépris de classe et de race, les mêmes logiques de domination, la même violence systémique.

Israël, ou la logique sanglante d’un État colonial

… « trop sensible », qu’il faut prendre des « pincettes »… Mais la vérité crève les yeux et hurle dans les ruines de Gaza : Israël est un État colonial de peuplement, qui expulse un peuple pour en installer un autre. Ce n’est pas un malentendu, ce n’est pas une dérive militariste ou intégriste, ce n’est pas une tragédie de plus dans une région instable. C’est le produit logique du colonialisme, et l’enfant chéri de l’impérialisme occidental.

La souffrance du peuple juif, immense, incontestable, a été cyniquement instrumentalisée pour justifier une injustice radicale : chasser, déposséder, et dominer un autre peuple, le peuple palestinien. La Shoah a été instrumentalisée pour couvrir la Nakba. C’est insupportable moralement, mais c’est surtout un piège historique, une impasse sanglante qui menace tout le Moyen-Orient – et qui, au final, ne protège même pas les Juifs.

Alex : Présumé coupable !

Comme si cela ne suffisait, nous venons d’appendre la suspension, pour une durée de 4mois,  d’Alex de son poste dans la fonction publique.Ceci alors même qu’il n’a pas encore été entendu par la justice et qu’il n’est donc pas encore jugé. C’est un viol flagrant de la présomption d’innocence et une tentative de mise au pas de toute forme de contestation. Rappelons qu’Alex est dans cette situation pour avoir exprimer avec force ses convictions politiques nous sommes donc bien loin d’actes criminels. L’État a donc transmis l’information aux services académiques qui ont pris la décision politique de suspendre le militant. L’État viole ouvertement la base de sa justice dont la présomption d’innocence est un pilier. Nous assistons depuis des années au retour des lettres de cachets et au bon plaisir du Roi. La justice n’étant plus que là pour légitimer la toute puissance du pouvoir exécutif. C’est une véritable négation de l’esprit des Lumière, et de tout l’héritage Révolutionnaire dont la République se réclame elle-même.