16 juillet 2024

Campagne antifasciste : Bataille victorieuse contre le RN

Feux de joie sur la Place de la Nation à Paris, fêtes dans de nombreuses autres villes françaises : la marche vers le pouvoir du Rassemblement National a été bloqué. Le « Nouveau Front Populaire » est devenu la première force à l’Assemblée Nationale avec au moins180 sièges (Renaissance-Macron 163, LR 66, RN 143 sièges).

Le Rassemblement national (RN) fasciste de Marine Le Pen et Jordan Bardella n’a pas été élu avec la majorité absolue qu’il espérait, mais n’a obtenu que la troisième place à l’Assemblée nationale, même s’il gagne 143 sièges, 54 de plus qu’auparavant !

Un mois de campagne très polarisé…

… a été marqué à gauche par l’effort populaire antifasciste passionné de toutes les forces de gauche réformistes et révolutionnaires pour empêcher la victoire du RN par tous les moyens possibles. Militants des syndicats et partis, associations et journalistes se sont mobilisés avec des tracts, des affiches, des vidéos, des chansons, des appels, des rassemblements, des concerts, des manifestations, dénonçant les propos et le caractère fasciste du RN et de ses adhérents. L’appel à peine voilé de nombreuses personnalités à voter pour Macron « s’il le faut » a été largement critiqué, car c’est justement l’évolution à droite des gouvernements depuis 40 ans qui a favorisé la montée du RN….

Combattre Macron et le RN – mais comment ?

Premier constat : Macron et Bardella sont le même visage d’un capitalisme en crise. « Le Pen-Bardella c’est l’autre candidat des riches. » Nombres de lois Macron ont été votées à l’aide des députés RN ; en partie élus en 2022 grâce à des consignes de députés macronistes. Rappelons-nous : opposition à l’augmentation du Smic, refus de l’impôt sur la fortune, lois répressives sur l’immigration. Jour après jour, Bardella abandonne les promesses électorales – la soumission au capitalisme oblige. Le programme proposé du RN est de plus en plus un vulgaire programme néolibéral aux ordres.
La montée du RN… et des idées ultra-droite et fascistes, soutenues par les masses média, annoncent la continuation de la politique Macron EN PIRE. Bardella déclare la guerre aux travailleurs, diviser français et immigrés, les « assistés » et les « chanceux » pour mieux régner.
Avec le RN, les forces progressistes (associations, syndicats et gauches combatifs) seront encore plus stigmatisées, persécutées et leurs actions entravées : grèves interdites, réquisitions, licenciements de représentants syndicaux, protestations et manifestations réprimées…

Le débat est ouvert -2

Il existe aujourd’hui et notamment après le coup de Trafalgar de la dissolution de l’assemblée nationale, un débat parmi les révolutionnaires pour qualifier la situation actuelle. Il est en effet nécessaire de définir où nous en sommes des rapports de force dans la lutte des classes en France pour déterminer notre place face à la bourgeoisie. Face à la bourgeoisie, on est contre ! Bien sûr, mais de quelle bourgeoisie parle t-on aujourd’hui ? De l’électorat bourgeois des 20 % (*) qui veut maintenir son niveau de vie rivé au capitalisme et à son dernier stade, l’impérialisme, atteint dans tous les pays d’Europe ? Cette bourgeoisie qui vote un coup pour Macron, un coup pour Glucksmann et qui est en fait pour le statu quo en France et partout ailleurs, y compris en Palestine ? Ou bien de l’électorat des 40 %, encore plus à droite qui se retrouve dans l’orbite du RN et ne vise qu’à un Etat plus répressif, protectionniste et xénophobe ?

Le débat est ouvert -1

Débat:
Chers camarades,
je suis en partie d’accord avec votre analyse des résultats électorales des européennes. D’accord sur le vote « anti-Macron », sur le dégoût de la politique bourgeoise et sur le niveau de conscience de classe insuffisant pour voir que Macron/Renaissance et Bardella/RN servent les mêmes maîtres, le capital monopoliste. Enfin j’apprécie votre attitude critique par rapport au « Nouveau front populaire » qui crée des espoirs sans tirer les leçons négatifs du passé. Il se brisera très probablement aussi vite que le NUPES il y a deux ans. Et surtout qui ne ressoudera pas le problème ni du capitalisme ni du fascisme menaçant.
Mais je  ne suis pas d’accord avec le paragraphe qui me semble contradictoire et ambiguë…

Après les élections : Le début d’une nouvelle crise sociétale ?

Voici quelques réflexions sur la situation actuelle en France. Nous vous les soumettons et nous attendons vos commentaires, critiques et réflexions.

Après les élections :

Le début d’une nouvelle crise sociétale ?

Les résultats des élections de dimanche soir ont été un coup de tonnerre et encore plus l’annonce de Macron de dissoudre l’Assemblée nationale et de convoquer des élections anticipées pour fin juin !

Le résultat des élections montre avant tout une crise et un large rejet des institutions et de la politique bourgeoise surtout au niveau national mais aussi européen. Ce qui peut se transformer en une nouvelle crise sociétale.

Environ 48,5 % des inscrits se sont abstenus, surtout dans les régions ouvrières où l’abstention a atteint 60 % voire plus. Depuis dimanche soir, des manifestations et des réunions publiques ont lieu quotidiennement dans les grandes villes, et le week-end prochain, la mobilisation sera massive – surtout contre l’ultra-droite du Rassemblement national (RN), mais aussi contre Macron !

Ces élections sont avant tout une défaite du gouvernement Macron avec ses innombrables crises, avec sa politique de droite, ses attaques contre les retraites, l’appauvrissement de la population, la défense du nucléaire, sa politique de guerre et de répression…

«Sacrifices» : Macron rêve de troisième guerre mondiale

Article agitatoire intéressant d’un lecteur, toutefois nous ne pensons pas que Macron soit « fou » ou « psychotrope ». Il est un représentant des intérêts de sa classe sociale, plus précisément de la fraction capitaliste monopoliste  de celle-ci. Il est un membre du capitalisme monopoliste d’État. Cette classe dominante voit de plus en plus la course à la guerre comme étant la solution à la profonde crise que nous traversons.(la rédaction du site)

«Sacrifices». Le mot est lâché, répété, comme un prélude mortifère à la guerre.

Le fameux «sacrifice» réclamé par les puissants, c’est celui des peuples qui sont envoyés dans les boucheries des guerres. Le «sacrifice» en 1914, en 1939, des millions de vies fauchées, des générations d’orphelins. Ce «sacrifice» a été prononcé trois fois ces deux derniers jours.

Par Macron d’abord. Mercredi, le président lançait les cérémonies du débarquement en déclarant : «Je sais notre pays fort d’une jeunesse audacieuse, vaillante, prête au même esprit de sacrifice que ses aînés». Puis il s’est tourné vers les militaires présents : «Vous rappelez que nous sommes prêts à consentir aux mêmes sacrifices pour défendre ce qui nous est le plus cher : notre terre de France et nos valeurs républicaines».