25 juillet 2025

« Ré-Armer l’Europe » – Un outil de guerre multiple contre les peuples

L’UE a annoncé le programme « ReArm Europe » d’une valeur de 800 milliards d’euros, signalant une augmentation rapide de ses dépenses de guerre.

Elle renforce ainsi sa stratégie d’économie de guerre et d’armement de la période précédente, intensifiant son implication dans la guerre impérialiste en Ukraine. Son objectif est de jouer un rôle de premier plan sur le front ukrainien dans un contexte d’antagonismes euro-atlantiques exacerbés et de marchandages américano-russes.
Les annonces de la Commission concernant les 800 milliards comprennent les orientations suivantes :
– 650 milliards provenant de l’augmentation pour les prochaines années des dépenses de guerre de chaque État membre à au moins 3,5 % de leur PIB, ce que les peuples paieront cher par le biais des impôts, de coupes drastiques dans les salaires, les retraites et les droits sociaux.
– 150 milliards de prêts qui vont doper les groupes d’entreprises, dont le peuple paiera encore la facture, en plus du remboursement des 750 milliards du Fonds de relance.

Turquie-Kurdistan — A propos de la dissolution du PKK

Suite à « l’appel pour la paix et une société démocratique » du dirigeant du peuple kurde Abdullah Öcalan, le 12ème congrès du PKK a été convoqué. Celui-ci a annoncé, après une guerre de guérilla professionnelle de 41 ans, l’abandon de la méthode de lutte armée, ainsi que la fin de ses 47 ans d’existence organisationnelle. La décision du PKK de se dissoudre, de mettre fin à la lutte armée et de déposer les armes n’est pas un événement ordinaire. Le PKK représente une réalité militaire, politique, idéologique et organisationnelle qui a laissé des traces profondes dans l’histoire de la Turquie, de l’ensemble du Kurdistan et de toute la région. Indépendamment des conséquences immédiates de ses décisions, ce congrès est un moment de rupture, un tournant dramatique d’importance historique. La convocation du 12e congrès du PKK et ses décisions sont désormais au cœur de l’agenda politique de la Turquie, du Kurdistan du Nord et de l’ensemble du Kurdistan.

Magazine N°2 de l’ICOR sur la Palestine

Nous condamnons le génocide barbare d’Israël sioniste, colonisatrice, suprémaciste à Gaza du peuple palestinien et leur soutien inconditionnel par les Etats unis d’Amérique, l’Union Européenne avec l’Allemagne, la France et d’autres pays impérialistes complices ! Nous condamnons les projets impérialistes d’expansion d’Israël dans la région, en Cis-Jordanie, au Liban, en Syrie vers un « Grand-Israël ». Cette politique embrase l’Asie de Ouest et augmente considérablement le risque d’une Troisième Guerre mondiale. Nous condamnons le soutien impérialiste international, en premier lieu états-unien, mais aussi français, européen etc. au fauteur de guerre, au criminel de guerre, au génocidaire israélien.

Russie : le drapeau rouge souillé par l’impérialisme

La bourgeoisie russe — en particulier sa fraction militaro-impérialiste — adore jouer avec les symboles de l’URSS : hymne soviétique remixé, drapeau rouge agité au front, portraits de Staline dans les défilés, appels à la « Grande guerre patriotique » contre le « fascisme ukrainien » ;… Ce recyclage est une arnaque idéologique, une instrumentalisation délibérée pour donner à son impérialisme un vernis de légitimité populaire. Elle vole les symboles d’un État socialiste et ouvrier qu’elle a elle-même détruit.
La Fédération de Russie n’est pas l’héritière de l’URSS, elle est son bourreau. Ce sont les oligarques russes, les généraux, les bureaucrates du KGB — dont Poutine est l’un des plus purs produits — qui ont méthodiquement liquidé l’économie socialiste, vendu les richesses nationales à la mafia capitaliste, écrasé les droits sociaux, réprimé les communistes, et noyé dans le sang les tentatives de résistance (de la Tchétchénie à la Sibérie).

LES LEÇONS DE LA COMMUNE

Face à celte réalité historique, que nous montre la Commune ? Elle apprend, à ceux qui veulent
vraiment considérer les faits, que la classe ouvrière au pouvoir ne peut se permettre le luxe d’un
excès de bonté pour la bourgeoisie, d’honnêteté humaine envers elle. Non seulement le peuple doit
être en armes ( ce que la Commune fait en abolissant l’armée permanente et en la remplaçant par
une milice populaire, la garde nationale ) mais ce peuple doit aussi exercer une répression sur la
bourgeoisie, sur ses moyens d’existence et ses moyens d’actions ( ce que la Commune ne fait pas en
ne marchant pas immédiatement sur Versailles, en n’investissant pas la Banque de France, en
laissant s’organiser la réaction au centre même de Paris…)-

Vive la Commune de 1871

Bien sûr, les gardes nationaux de Passy battent le rappel ; bien sûr, depuis longtemps, des barricades de toutes sortes ornent carrefours et rues parisiennes, gardées par des fédérés (gardes nationaux), beaucoup de femmes et des enfants ; bien sûr, les femmes encore s’activent depuis longtemps pour coudre des sacs de sable qui, une fois remplis, renforceront les défenses. Mais les forces sont maintenant faibles et la discipline militaire en débandade.
Que vont pouvoir faire, en effet, 3 à 5 000 (voilà le résultat de toutes les erreurs!) combattantes et combattants contre 130 000 soldats, policiers et gendarmes, appuyés par une formidable artillerie et qui ont pour ordre de massacrer et d’arrêter tout ce qui ressemble à un ouvrier ou qui porte les fameux godillots de la Garde nationale? S’échapper est hors de question : les prussiens font barrage et remettent les fuyards aux versaillais.