2 mai 2024

*L’OTAN s’entraîne et l’UE dépense des milliards pour les guerres

Les superlatifs se succèdent : “L’OTAN lance le plus grand exercice militaire depuis la guerre froide”, titrait le journal financier britannique Financial Times en septembre 2023. La durée prévue, de janvier à fin mai 2024, est inhabituellement longue. Les 41 000 soldats encore annoncés en septembre sont devenus entre-temps plus du double : 90 000 soldats sont engagés dans les manœuvres de l’OTAN appelées “Steadfast Defender” (Défense immobile), de la Norvège à la Roumanie, directement à la frontière occidentale avec la Russie. Comme en cas d’alliance, les 31 États membres de l’OTAN y participent, conformément à l’article 5 du traité de l’OTAN, ainsi que la Suède. la Suède, pays candidat à l’adhésion. Dans la première phase des grandes manœuvres (de fin janvier à mi-mars) l’accent sera mis sur le renforcement maritime dans l’Atlantique La deuxième phase (de mi-février à mi-octobre) est consacrée à l’entraînement fin mai) est principalement marquée par l’engagement de forces terrestres. “Jusqu’à 40 000 soldats des forces terrestres de tous les pays membres de l’OTAN … seront impliqués dans cet exercice”, a déclaré un porte-parole du ministère fédéral de la Défense.

SNU : chant religieux, matraque et entraînement au tir

Le Service National Universel (SNU) va coûter plusieurs milliards d’euros par an, prélevés sur le budget de l’Éducation Nationale, pour forcer les lycéen-nes à suivre des stages en uniforme, encadrés par des militaires. Nos dirigeants annoncent que cela devait servir à «renforcer l’unité républicaine de notre jeunesse», à «créer de la cohésion», à éduquer à la «laïcité». Tromperies. Il faut prendre au sérieux les déclarations de Macron sur la possibilité d’envoyer des troupes en Ukraine… Il faut dire que les capitalistes français sont les premiers investisseurs dans ce pays : achat de terre, d’industries, etc…

SNU : c’est reparti pour la généralisation !

L’infâme loi dite « sur l’immigration », les violences policières, le productivisme qui détruit l’environnement, la volonté d’imposer l’uniforme à l’école, les appels incessants aux « réarmements », entrent dans ce cadre. Sans doute faut-il une riposte unitaire pour imposer d’autres choix : le collectif Non au SNU ! est disponible pour cela. Dans un premier temps, nous contactons les fédérations syndicales de l’Éducation nationale et Jeunesse et Sports, les organisations lycéennes et la Fédération des conseils de parents d’élèves. C’est une première étape, nous sommes ouverts à d’autres propositions.
Les collectifs locaux constitués dans plusieurs villes et départements ont des contours variés : telle organisation présente ici ne l’est pas là-bas, pour telle autre c’est l’inverse, une troisième est impliquée dans plusieurs collectifs locaux mais pas (encore) signataire de notre appel national : travailler ensemble avec nos diversités est une de nos forces : Non au SNU !

Appel à une journée de mobilisation contre les guerres du capital

Dans une phase historique où les contradictions du capitalisme mondial s’exacerbent, de l’Ukraine à la Palestine, du Soudan au Congo, les États impérialistes ont de plus en plus souvent recours à la guerre et aux massacres de populations. De cette manière, ils veulent « résoudre » par la force les conflits d’intérêts entre leurs monopoles capitalistes ou renouveler leur domination coloniale et néocoloniale sur les peuples opprimés.
Les travailleurs, les prolétaires, appelés à se massacrer les uns les autres pour décider qui les exploitera, doivent déclarer la guerre aux guerres du capital et s’organiser pour renverser la domination capitaliste sur le monde.

Mise au pas de la jeunesse : expérimentation d’uniformes dans les lycées

C’est la lubie des macronistes et de l’extrême droite  : imposer des uniformes dans les lycées. Le Ministre de l’Éducation Nationale en a parlé après avoir lancé sa chasse aux robes longues à la rentrée dernière, et c’est la Région Rhône-Alpes, dirigée par le réactionnaire Laurent Wauquiez, qui lance l’offensive.
Il a fièrement dévoilé ses uniformes jeudi 21 décembre : un polo bleu marine et un pull à manche longue avec le drapeau français, le logo de la région et de celui de l’établissement.
Des uniformes ressemblant aux tenues de la police, que les jeunes devront porter pendant un an. Les uniformes, c’est déjà une idée sinistre, mais la jeunesse pouvaient au moins espérer des tenues à l’anglaise et un peu colorées façon Harry Potter. Même pas, c’est sinistre, terne, déprimant : à l’image du climat politique français.

Une obsession de réarmement !

Nos lecteurs savent que nous participons au Collectif contre le Service National Universel (SNU) depuis sa fondation. Nous avions dit et écrit sur ce blog que nous pensions qu’il devenait évident que la pratique des « stages » SNU et les prises de position des porte-paroles du gouvernement montraient que l’État monopoliste français s’engageait de plus en plus dans une militarisation de la jeunesse en ayant pour objectif la préparation de guerres impérialistes.

On ne peut plus s’en tenir à une seule « opération de soumission de la jeunesse », c’est à dire à une question de morale. Où encore penser que nous avons à faire à un gouvernement réactionnaire fou rêvant d’en faire baver à la jeunesse. Nulle folie chez Macron qui réaffirmait en janvier sa vision stratégique pour promouvoir les intérêts de la France impérialiste.