27 avril 2024

1er MAI, Appel des Mineurs contre les menaces d’une 3ème guerre

La 3e Conférence internationale des travailleurs des mines en 2023 en Allemagne a pris des décisions novatrices : Aucune lutte ne doit plus être isolée ! La solidarité, la coordination et la coopération entre les pays sont les mots d’ordre d’actualité !
Dans les multiples confrontations des participants, la situation mondiale et ses conséquences pour les travailleurs des mines et leurs familles sont apparues clairement : l’appétit vorace des monopoles miniers internationaux comme ceux des États-Unis, de la Chine, de l’Inde et de l’UE et la concurrence capitaliste acharnée pour les matières premières, la main-d’œuvre à bas prix et les marchés, cela n’implique pas seulement la guerre économique, mais aussi l’exploitation et l’oppression accrues des travailleurs des mines. « Cela inclut aussi la militarisation de régions minières entières, ainsi que la criminalisation, l’enlèvement et le meurtre de syndicalistes. Un tiers des 50 millions de mineurs sont des femmes, la plupart dans l’industrie minière informelle en expansion, qui n’hésite pas non plus à exploiter les enfants. Les salaires sont insuffisants, surtout au vu de l’inflation galopante. On économise sur la sécurité au travail… C’est particulièrement l’extension de l’exploitation à ciel ouvert qui détruit la nature et chasse les gens de leurs habitats traditionnels. Cette domination capitaliste et impérialiste, soutenue par la politique de l’État, conduit notamment à des conflits armés avec des souffrances infinies et à une catastrophe écologique mondiale avec le risque de détruire les bases naturelles de la vie de l’humanité. »

Travailleurs des mines appel à la solidarité avec les victimes des inondations au Congo

Le syndicat des travailleurs des mines FOSYCO (Force Syndicale du Congo) est, de par son secrétaire syndical, Eugène Badibanga, membre de la Coordination internationale des travailleurs des mines. La FOSYCO est une organisation combative des masses des travailleurs des mines. Elle assume une part de responsabilité dans le soutien de l’aide aux familles touchées par les inondations catastrophiques au Congo.
Au Congo, il a plu presque tous les jours : « Le fleuve a débordé. Tous les habitants de la région n’ont plus de maison. Dans une autre province, où le fleuve se jette dans l’océan, les champs sont inondés et les récoltes gâchées. »

Lénine et l’immigration

En octobre 1913, Lénine publie un article peu connu sur « Le capitalisme et l’immigration des ouvriers »[2]. Il y indique que le capitalisme « a créé une sorte particulière de transmigration des peuples. Les pays dont l’industrie se développe rapidement utilisent davantage de machines et évincent les pays arriérés du marché mondial, relèvent chez eux les salaires au-dessus de la moyenne et attirent les ouvriers salariés des pays arriérés. Des centaines de milliers d’ouvriers sont ainsi transplantés à des centaines et des milliers de verstes. Le capitalisme avancé les fait entrer de force dans son tourbillon, les arrache à leurs contrées retardataires, les fait participer à un mouvement historique mondial et les met face à face avec la classe internationale puissante et unie des industriels ».
Cette constatation conduit aussitôt Lénine à la remarque suivante : « Nul doute que seule une extrême misère force les gens à quitter leur patrie, que les capitalistes exploitent de la façon la plus éhontée les ouvriers émigrés. Mais seuls les réactionnaires peuvent se boucher les yeux devant la signification progressive [souligné par Lénine] de cette moderne migration des peuples. Il n’y a pas et il ne peut y avoir de délivrance du joug du capital sans développement continu du capitalisme, sans lutte des classes sur son terrain. Or c’est précisément à cette lutte que le capitalisme amène les masses laborieuses du monde entier, en brisant la routine rancie de l’existence locale, en détruisant les barrières et les préjugés nationaux, en rassemblant les ouvriers de tous les pays dans les plus grandes fabriques et mines d’Amérique, d’Allemagne, etc. »

GRAND PARIS EXPRESS : DES SYNDICALISTES CGT DENONCENT LES « TRIBUNAUX DE CHANTIERS »

Dans une expression diffusée sur les chantiers d’Ile de France en direction des ouvriers d’Eiffage et TSO et à tous les ouvriers « exploités sur les chantiers du Grand Paris Express », des syndicalistes CGT dénoncent un « régime de bagne », une « chasse aux syndicalistes », les « tribunaux de chantiers ».
Alors que les prises de paroles officielles et rassurantes se multiplient pour éteindre (en vain) les doutes légitimes de la population, notamment en Ile de France, face aux perspectives d’un été 2024 chaotique et incertain, on apprend que les convocations pour « entretien préalable à licenciement » se multiplient sur les chantiers, notamment dans les entreprises des travaux de la voie ferrée.

Immigration et impérialisme (article 2)

Le droit des étrangers en France a été réformé 18 fois entre 1996 et 2021, 29 fois depuis 1980 et 117 fois depuis 1945. Aucune des lois et aucun décret n’a pu atteindre les objectifs affichés : contrôler, réguler les flux, restreindre les professions, ni soi-disant intégrer les personnes, accélérer les procédures créer quantité d’obstacles, etc. Mais jamais avec autant de xénophobie et de racisme. Des enjeux politiques : ravir des voix au RN ? Détourner l’attention d’autres crises ? Il y a de tout ça, mais – contrairement à ce que prétend la droite jusqu’à l’ultra-droite du Rassemblement national : Toutes ces lois sont avant tout des lois anti ouvrières et plus largement contre tous les travailleurs salariés.

Les ouvriers des ports et docks en grève contre l’application de la réforme des retraites

Malgré la défaite du mouvement social contre la réforme des retraites, la fin des régimes pionniers et l’allongement de l’âge légal de départ à la retraite, la lutte continue dans les secteurs et branches professionnelles. A l’appel de la fédération CGT des Ports et docks, les travailleurs de ces secteurs étaient ainsi en grève le jeudi 23 novembre contre les modalités d’application de la réforme. La CGT appelle également à une grève des heures supplémentaires et shifts exceptionnels à partir du 1er décembre.