ICOR : Solidarité avec les manifestations de masse en Turquie

L’État fasciste turc mène une politique de guerre contre le mouvement de libération kurde et ses revendications légitimes. Il met fin aux administrations municipales élues en nommant des administrateurs forcés et arrête en masse les forces socialistes, révolutionnaires et démocratiques. Ce faisant, il s’attaque à la fois au mouvement ouvrier et au mouvement des femmes, et démantèle systématiquement les quelques droits démocratiques qui existent dans le pays. En même temps, il mène des guerres d’occupation expansionnistes, dans lesquelles les peuples de la région sont déclarés cibles.

Alors que les manifestations de masse contre le gouvernement AKP-MHP se multiplient, le régime devient encore plus agressif. Ce conflit au sein de la bourgeoisie ne s’arrêtera pas là ; il s’étendra également à certaines factions de la classe dirigeante…

SYRIE Nord-Est, YEMEN et PALESTINE

Le monde a été témoin du siège des familles arabes alévies dans leurs maisons par les gangs de HTS, qui les ont brûlées vives, y compris les enfants. Nous voyons qu’ils kidnappent, torturent, violent et tuent des femmes et des filles. Ils encouragent d’abord le ‘hijab’ et puis le rendent obligatoire. Ils ouvrent un bureau des affaires féminines dans leur gouvernement et nomment à sa tête une femme formée par l’AKP. Ils tentent ensuite de promouvoir cette femme comme une représentante des femmes syriennes et des femmes du nord et de l’est de la Syrie, en faisant de la propagande à travers elle, en disant que “la politique des femmes de l’AKP est magnifique”. C’est leur tentative de convaincre le monde de leur prétendu soutien aux femmes. Cependant, les femmes de Turquie, du Kurdistan du Nord et de la région savent parfaitement quelle politique l’AKP mène. Nous savons de première main comment ils ont aboli la Convention d’Istanbul et soutiennent des politiques patriarcales qui soutiennent les meurtriers de femmes. HTS ne nous représente pas, les femmes syriennes et du nord et de l’est de la Syrie. Nous ne permettrons jamais que les acquis que nous avons obtenus pendant 14 ans soient détruits.

Alex : Présumé coupable !

Comme si cela ne suffisait, nous venons d’appendre la suspension, pour une durée de 4mois,  d’Alex de son poste dans la fonction publique.Ceci alors même qu’il n’a pas encore été entendu par la justice et qu’il n’est donc pas encore jugé. C’est un viol flagrant de la présomption d’innocence et une tentative de mise au pas de toute forme de contestation. Rappelons qu’Alex est dans cette situation pour avoir exprimer avec force ses convictions politiques nous sommes donc bien loin d’actes criminels. L’État a donc transmis l’information aux services académiques qui ont pris la décision politique de suspendre le militant. L’État viole ouvertement la base de sa justice dont la présomption d’innocence est un pilier. Nous assistons depuis des années au retour des lettres de cachets et au bon plaisir du Roi. La justice n’étant plus que là pour légitimer la toute puissance du pouvoir exécutif. C’est une véritable négation de l’esprit des Lumière, et de tout l’héritage Révolutionnaire dont la République se réclame elle-même. 

Kurdistan, le MLKP critique le point de vue de Öcalan du PKK

Depuis 26 ans, le leader du peuple kurde Abdullah Öcalan est maintenu en isolement spécial sur l’île d’Imralı. Il a lancé un « Appel à la paix et à une société démocratique », déclarant qu’il
assumait la responsabilité historique pour mettre fin à la lutte armée et dissoudre les forces armées, afin de créer les conditions permettant de reconnaître les droits et libertés
démocratiques fondamentaux des peuples kurde et turc. Il a appelé le PKK à convoquer un congrès extraordinaire pour décider de cette question. Selon cet appel, il a déclaré que de nouvelles étapes pratiques ne pourraient être franchies qu’au moyen de dispositions politiques et juridiques prises par l’État et que la Turquie ne pourrait résoudre sa crise persistante sans changements et transformations démocratiques.

Kurdistan: le Mouvement Communiste Révolutionnaire (TKŞ)

On sait que les impérialistes ont défini leur programme pour la Syrie et le Rojava en 2014, mais il n’a pas pu être mis en œuvre en raison de l’existence et de la résistance de la révolution du Rojava. Ce plan, qui a été défini il y a dix ans, n’a commencé à être mis en œuvre que lorsque les conditions sont devenues favorables. Lorsque nous regardons le processus de chute d’Alep aux mains des mercenaires, nous nous souvenons de l’occupation de Mossoul. A cette époque, les impérialistes considéraient la révolution du Rojava comme une force faible, et l’État fasciste turc a immédiatement cherché à éliminer cette menace le plus rapidement possible. Pour cette raison, ils ont d’abord envoyé des mercenaires djihadistes au Kurdistan occidental. Mais il leur a fallu un certain temps pour se remettre de la réalité de la révolution.
Car pour la première fois dans l’histoire kurde, l’unité du « peuple kurde » des quatre parties s’est réalisée à Kobanê. La révolution du Rojava a reçu le soutien de l’intérieur et de l’extérieur du pays. La volonté révolutionnaire a fait reculer les puissances impérialistes et a brisé leur ligne obstinée….

Rojava: « notre 8 mars sera synonyme de victoires et de liberté ! »

Depuis le 8 décembre, la résistance héroïque des YPJ, du QSD et des combattants du bataillon Şehit Serkan se poursuit le long des lignes de Tishreen, Qereqozak et Deyr Hefir. Le régime d’Assad, vieux de 60 ans, a été livré aux gangs du HTS en dix jours grâce à l’intervention des États-Unis et de la Grande-Bretagne. Golani, autrefois chef des gangs d’Al-Qaïda, est désormais présenté au monde comme le nouveau chef du régime syrien. Alors que le HTS et les « Golanis » sont présentés comme des islamistes modérés, la population alaouite, en particulier dans les villes de Tartous et de Lattaquié, est attaquée sous les yeux du monde entier. Les femmes alaouites sont torturées sexuellement et assassinées. Au milieu de tout cela, l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie continue de défendre son territoire et sa résistance pour protéger la révolution des femmes du Rojava. L’État colonial turc, avec sa technologie avancée, n’a pas pu franchir le barrage de Tishreen depuis plus de 60 jours….