25 novembre 2024

Résistance active contre la guerre psychologique, les préparatifs de guerre impérialistes et les menaces dans le conflit Ukraine-Russie !

Nous avions publié il y a quelques jours cette Résolution alors à l’état de proposition, aujourd’hui elle a été signé avec quelques modifications  (note de la rédaction du site)

International Coordination of Revolutionary Parties & Organizations

www.icor.info 14 février 2022

Résolution de l’ICOR

Résistance active contre la guerre psychologique, les préparatifs de guerre impérialistes et les menaces dans le conflit Ukraine-Russie !

L’OTAN avec les États-Unis en tant que belliciste principal n’a cessé, au cours des dernières décennies, de poursuivre son élargissement à l’Est et doté le régime réactionnaire ukrainien de plus en plus d’armes et des munitions. La Russie impérialiste a depuis des mois déjà concentré une armée de 100 000 hommes, équipée d’engins lourds et d’armes d’attaque, à la frontière ukrainienne. L’armée est également renforcée en Crimée occupée et dans la partie du Donbass contrôlée par les « républiques » favorables à la Russie. Dans le même temps, on a appris que les États baltes se préparent à fournir à l’Ukraine des systèmes de défense aérienne et antichars. Combiné avec la mise en œuvre et l’annonce provocatrices de manœuvres de la part des deux parties, le danger d’une confrontation guerrière impérialiste s’aggrave considérablement. La Russie a menacé de stationner des forces militaires à Cuba et au Venezuela si les États-Unis et l’OTAN maintiennent leurs prétentions. Cela exige la résistance active des forces révolutionnaires internationales, de la classe ouvrière et des larges masses populaires contre toute agression impérialiste !

Deux puissances fortement armées, la Russie et l’OTAN, s’affrontent directement. Des médias occidentaux, dans les pays baltes et en Pologne présentent la Russie comme l’unique agresseur et détournent l’attention de l’alliance militaire occidentale dirigée par le principal fauteur de guerre, les États-Unis. Mais les États-Unis, l’OTAN et l’UE ont depuis longtemps rompu leur promesse que les pays d’Europe centrale et orientale, en particulier la Pologne, la Lituanie, l’Estonie, la Lettonie et la Roumanie, ne deviendront pas des zones de déploiement de l’OTAN aux frontières de la Russie. Des unités de combat de l’OTAN se trouvent en Pologne et dans les pays baltes. Une agitation antirusse carrément hystérique est mise en scène dans les pays baltes et en Pologne ; l’Ukraine est armée à marche forcée. La Russie est entourée de trois côtés (à l’exception de l’Arctique au nord) par près de 1 000 bases militaires américaines ; le projet antirusse des « trois mers » a été relancé. Dans cette évolution, il ne faut jamais oublier que c’est le peuple russe qui a porté le plus lourd fardeau de la Seconde Guerre mondiale !

L’impérialisme de l’UE, avec l’Allemagne et la France à sa tête, vient d’affirmer son droit de regard sur la lutte pour l’Ukraine sous le slogan d’une « politique étrangère européenne plus puissante » et d’options militaires de plus en plus autonomes. Cela exprime également des contradictions croissantes au sein de l’OTAN.

L’Ukraine elle-même, notamment en raison de la perte du marché russe depuis 2014, s’est retrouvée parmi les pays les plus pauvres d’Europe et en même temps suréquipée d’armes. Elle dispose d’une armée de 250 000 hommes sous les armes, plus 400 000 réservistes et membres d’unités de combat fascisantes comme le régiment Azov. La Turquie, membre de l’OTAN, vend des drones armés à l’Ukraine. En tant que membre de l’OTAN, elle tente de manœuvrer contre la Russie comme dans le cas de la Crimée, mais se propose encore elle-même comme médiateur pour étendre son influence dans la région.

L’Ukraine est importante pour le régime de Poutine, non seulement sur le plan économique mais aussi sur le plan politique : le retour de l’Ukraine dans sa sphère d’influence est une pierre angulaire de l’expansion de la Russie et de ses aspirations de grande puissance. Pour l’Occident, en revanche, l’Ukraine est une tête de pont d’une importance fondamentale pour exercer une influence à la fois sur la Russie et sur toute la région de l’Europe de l’Est et pour obtenir des avantages dans la lutte contre la Chine.

Contrôler l’Ukraine, c’est aussi faciliter l’accès économique à l’Europe et à l’Asie. Les ressources naturelles, le gaz et l’accès à la mer Noire jouent également un rôle. Il ne s’agit en aucun cas du droit à l’autodétermination du peuple ukrainien, comme invoqué de manière mensongère.

L’instabilité du système impérialiste mondial s’accroît. Toutes les grandes puissances impérialistes, et dans leur sillage toutes les forces impérialistes et réactionnaires, se préparent à la guerre, développent leur potentiel militaire. Deux camps impérialistes se font face à la frontière entre l’Ukraine et la Russie, hautement armés. L’OTAN et l’UE veulent intégrer plus étroitement d’autres pays comme la Moldavie et la Géorgie dans leur sphère d’influence et à leur marché. La Russie, en revanche, exige de maintenir son influence sur ces États. Entre-temps, elle a signé un pacte de coopération militaire avec la Biélorussie et effectue également des manœuvres depuis le Nord, à la frontière de l’Ukraine. Le régime de Poutine a démontré la même politique de puissance au Kazakhstan, il a soutenu le régime local par son intervention militaire lorsqu’il a réprimé brutalement le soulèvement justifié de la classe ouvrière kazakhe. Car : le Kazakhstan « dispose de ressources considérables en charbon, métaux non ferreux, terres rares et uranium »1 L’expansion de sa propre sphère de puissance impérialiste ne se fait qu’au détriment de l’autre. Le développement fortement inégal, le déplacement des rapports de force, la formation de nouveaux blocs entre les États impérialistes sont la source de l’aggravation des contradictions inter-impérialistes.

L’impérialisme, c’est la guerre vers l’extérieur et la réaction vers l’intérieur. Seul le socialisme peut y mettre fin. Pour cela, la classe ouvrière internationale en particulier doit resserrer ses rangs. Aujourd’hui, un mouvement de paix combatif à l’échelle mondiale peut s’opposer aux préparatifs de guerre et retarder ou bien empêcher le déclenchement d’une guerre concrète.

Les forces qui présentent la politique étrangère de la Russie comme « anti-impérialiste » et appellent à sa protection par un mouvement de paix sont de dangereux confusionnistes. C’est une trahison de la lutte pour la paix et cela affaiblit la nécessaire lutte internationale pour la paix. La situation notamment en Ukraine montre les conséquences d’une telle division : lors des manifestations sociales de masse, rares sont les revendications de paix. « Beaucoup, y compris surtout une partie de la jeunesse, voient la cause de toutes les difficultés uniquement dans l’agression de Poutine et non dans l’impérialisme occidental ou dans la nature du capitalisme. Il n’y a que très peu de manifestations anti-guerre – largement liées aux activités des forces pro-russes », ce qui affaiblit « la résistance à l’agression de Poutine. »2

En raison de la coopération militaire et économique de la Russie, de la Chine et d’autres au sein de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), il existe également un risque d’intervention de leur part en tant qu’organisation alliée en cas de guerre. Face à ces contradictions inter-impérialistes croissantes, les forces révolutionnaires du monde entier doivent s’engager dans la lutte contre les guerres impérialistes et leur racine, et pour gagner les masses en vue du renversement révolutionnaire du système impérialiste mondial.

La situation actuelle, extrêmement dangereuse, souligne l’urgente nécessité de construire et de renforcer avec détermination le Front uni anti-impérialiste et antifasciste international de façon ciblée et avec détermination.

Tentant de faire la guerre psychologique, « tous les impérialistes exploitent activement les mythes de propagande à leur avantage, conçus pour persuader les travailleurs de se battre volontairement et de manière désintéressée pour les intérêts des centres impérialistes. » (KSRD, Ukraine)

La décision de la 4e Conférence mondiale d’ICOR d’ « approfondir le travail d’information sur l’impérialisme et la perspective du socialisme » est d’autant plus nécessaire et montre la voie à suivre.

Si un conflit armé devait éclater entre la Russie et l’Ukraine, ICOR appelle à mener des actions de protestation dans tous les pays le lendemain à 18 heures.

D’autant plus nécessaire et d’orientation-pilote est la décision de la 4e Conférence mondiale de l’ICOR d’« approfondir le travail d’éclaircissement sur l’impérialisme et la perspective du socialisme. »

Renforçons la construction du Front uni anti-impérialiste et antifasciste !

Renforçons les organisations de l’ICOR !

Halte à la guerre psychologique et aux manœuvres de guerre aux frontières entre l’Ukraine et ses voisins ! Pas de manœuvres navales dans la mer Noire, en Méditerranée et dans la mer Baltique !

Pour le droit des peuples à disposer d‘eux-mêmes !

Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !

Prolétaires de tous les pays et peuples opprimés, unissez-vous !

Luttons pour la paix, l’amitié entre les peuples, le socialisme !

Signataires (en date du 14/2 2022, d’autres signataires sont possibles):

1. PCPCI Parti Communiste Prolétarien de Côte d’Ivoire (Proletarian Communist Party of Ivory Coast)
2. UPC-Manidem Union des Populations du Cameroun – Manifeste National pour l’Instauration de la Démocratie (Union of Populations of Cameroon – National Manifesto for the Establishment of Democracy)
3. MMLPL Ligne prolétarienne marxiste-léniniste marocaine
4. CPSA (ML) Parti communiste d’Afrique du Sud (marxiste-léniniste)
5. PCT Parti Comuniste du Togo (Communist Party of Togo)
6. PPDS Parti Patriotique Démocratique Socialiste, Tunisie. 7.
7. CPB Parti communiste du Bangladesh
8. SPB Parti socialiste du Bangladesh
9. CPI (ML) Red Star Parti communiste indien (marxiste-léniniste) Red Star
10. NCP (Mashal) Parti communiste népalais (Mashal)
11. PPRF Front républicain patriotique des peuples du Népal.
12. CPA/ML Parti communiste d’Australie (marxiste-léniniste)
13. PR-ByH Partija Rada – ByH (Parti du travail – Bosnie-Herzégovine)
14. MLPD Marxistisch-Leninistische Partei Deutschlands (Parti marxiste-léniniste d’Allemagne)
15. UC Unité Communiste (Communist United ), France
16. UPML Union Prolétarienne Marxiste-Léniniste, France 17.
17. BP (NK-T) Bolşevik Parti (Kuzey Kürdistan-Türkiye) (Parti bolchevique (Nord-Kurdistan-Turquie)).
18. KOL Kommunistische Organisation Luxemburg (Organisation communiste du Luxembourg)
19. RM Rode Morgen (Aube rouge), Pays-Bas
20. UMLP União Marxista-Leninista Portuguesa (Union marxiste-léniniste portugaise)
21. MLP Marksistsko-Leninskaja Platforma (Plate-forme marxiste-léniniste), Russie
22. MLGS Marxistisch-Leninistische Gruppe Schweiz (Groupe marxiste-léniniste de Suisse)
23. TKP-ML Türkiye Komünist Partisi – Marksist-Leninist (Parti communiste de Turquie – Marxiste-Léniniste)
24. MLKP Marksist Leninist Komünist Parti Türkiye / Kürdistan (Parti communiste marxiste-léniniste de Turquie / Kurdistan)
25. KSRD Koordinazionnyj Sowjet Rabotschewo Dvizhenija (Conseil de coordination du mouvement de la classe ouvrière), Ukraine
26. UoC Union of Cypriots, Chypre
27. PCC-M Partido Comunista de Colombia – Maoista (Parti communiste de Colombie – Maoïste)
28. PCP (independiente) Partido Comunista Paraguayo (independiente) (Parti communiste paraguayen (indépendant))
29. BDP Bloque Democratico Popular (Bloc démocratique populaire), Pérou
30. PML del Perú Partido Marxista Leninista del Perú (Parti marxiste-léniniste du Pérou)
31. PC (ML) Partido Comunista (Marxista Leninista) (Parti communiste (marxiste-léniniste)), République dominicaine.
32. PCR-U Partido Comunista Revolucionario del Uruguay (Parti communiste révolutionnaire d’Uruguay)

1 extrait d’un rapport de janvier 2022 du MLP, organisation russe de l’ICOR

2 extrait d’un rapport de décembre 2021 de KSDR, organisation ukrainienne de l’ICOR

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