Le 6 juillet 2022, le Parlement européen a voté pour que les centrales à gaz et nucléaires soient étiquetées comme écologiquement durables – une conclusion parfaitement capitaliste tirée de la guerre en Ukraine. Ursula von der Leyen se serait encore personnellement engagée dans ce sens. La « conciliation de l’économie et de l’écologie » sous le capitalisme est un mensonge. Les extraits de l’article suivant, paru sur le journal internet allemand du MLPD Rf-news le 10/07/2022 démontre les effets désastreux de la guerre en Ukraine et la politique des profiteurs de cette guerre qui accélère la crise environnementale. Tout écologiste sincère doit s’opposer à cette guerre et les tromperies impérialistes qui prétendent s’engager pour les droits humains et la paix ! L’UPML prévoit à Paris une mobilisation le 6 août, journée de commémoration du largage de la bombe nucléaire à Hiroshima, tout comme nos camarades en Allemagne. Contactez-nous pour rejoindre cette mobilisation !
Voir en fin d’article notre Appel pour se rassembler et agir ensemble.
Des centrales nucléaires, du gaz de Schiste, du charbon : « durables » !
En temps de paix, mais encore plus en temps de guerre, les centrales nucléaires représentent un danger mortel. En Allemagne, des concessions environnementales déjà obtenues de haute lutte, comme l’arrêt des trois dernières centrales nucléaires restantes en Allemagne, sont annulées pour la fin de l’année. Les décisions de la Commission européenne prévoient que les investissements prévus dans de nouvelles centrales nucléaires dans des pays comme la France, la Pologne et les Pays-Bas peuvent être classés comme durables si les installations répondent aux normes techniques les plus récentes et si un plan concret pour une installation d’élimination des déchets hautement radioactifs est présenté au plus tard en 2050. Il n’existe pas de sites de stockage sûrs pour les déchets radioactifs ! La condition doit en outre être que les nouvelles installations obtiennent un permis de construire d’ici 2045. La classification des nouvelles centrales à gaz doit tenir compte de la quantité de gaz à effet de serre émis et de la possibilité de faire fonctionner les centrales à l’hydrogène vert ou au gaz à faible teneur en carbone au plus tard en 2035.
Le ministre de l’Économie Robert Habeck (Verts) mise sur les centrales à gaz et la prolongation de la combustion du charbon ; commande du gaz de fracturation extrêmement polluant aux États-Unis et du gaz liquide au Qatar, un pays néo-impérialiste. Les arguments de la « sécurité d’approvisionnement » et du « respect du climat » sont de purs mensonges. Car la poursuite de l’exploitation des centrales nucléaires périmées augmente considérablement les risques d’une super-explosion. Outre des profits maximums pour les exploitants, il s’agit également pour l’Allemagne de produire de l’uranium apte à la fabrication d’armes nucléaires (1). Une guerre nucléaire nous conduirait directement à une catastrophe écologique mondiale.
L’environnement extrêmement empoisonné en Ukraine
Dans la région industrielle du Donbass, une catastrophe environnementale régionale menace déjà de rendre cette région inhabitable pour des années. Depuis le début de la guerre, le travail a été arrêté dans de nombreuses mines de charbon. Les mines ont été inondées, du méthane s’échappe, des produits chimiques et des déchets radioactifs stockés contaminent l’eau. Le poison se déverse dans la mer d’Azov et la mer Noire via le Donetsk. (2) Chaque guerre augmente le nombre de catastrophes environnementales régionales. Les guerres sont les précurseurs de la catastrophe écologique mondiale.
Chaque guerre entraîne un énorme gaspillage d’énergie et de matériel. Les émissions de CO2 augmentent considérablement. Un réacteur a été touché lors du bombardement de la plus grande centrale nucléaire d’Europe à Zaporizhzhya / Ukraine et de nombreux soldats russes ont été exposés à la radioactivité lors de l’occupation. (3) La guerre en Ukraine entraîne une pollution atmosphérique extrême due aux produits chimiques toxiques des armes qui explosent, aux incendies dans les installations industrielles, dans les usines chimiques et dans les dépôts de pétrole et de gaz, ainsi qu’à la poussière d’amiante cancérigène des habitations détruites. Par le biais des flux d’air globaux, la saleté se répand dans l’atmosphère terrestre et se retrouve dans les eaux et les sols. Tout cela accélère l’évolution vers une catastrophe environnementale mondiale et la propagation de maladies. L’OMS met en garde contre la propagation en Ukraine de maladies infectieuses telles que la typhoïde, le choléra, le Covid 19 et une tuberculose multirésistante. (4)
1917 : La paix immédiate après la révolution d’Octobre
Après la révolution d’octobre, l’Union soviétique socialiste a été la première à décider de mettre immédiatement fin à la participation de la Russie à la Première Guerre mondiale. Elle a accepté un traité de paix. Des millions de personnes, de biens et notre environnement naturel ont ainsi été épargnés de l’anéantissement. Aujourd’hui encore, il est dangereux pour la vie d’espérer que les impérialistes soient raisonnables. Un stratège militaire américain l’a résumé ainsi en 2003 : « Parce qu’un changement climatique brutal réduit la capacité de charge du monde, des guerres d’agression pour la nourriture, l’eau et l’énergie seront probablement menées. Les décès dus à la guerre, à la famine et à la maladie réduiront la population, ce qui, avec le temps, conduira à un nouvel équilibre avec la capacité de charge ». (5) Une logique glaçante qui sacrifie volontairement notre planète et ses habitants.
La guerre en Ukraine accélère l’évolution précipitée vers une catastrophe écologique mondiale. Nous luttons pour le socialisme authentique, où l’unité de l’homme et de la nature sera rétablie, contre les conséquences destructrices de la guerre ou d’une guerre mondiale et contre l’utilisation d’armes NBC. En janvier encore, la centrale nucléaire d’Isar 2 près de Munich a été arrêtée en raison d’une fuite dans la soupape. Il existe désormais une expertise technique selon laquelle ISAR 2 pourrait fonctionner plus longtemps sans problème. Le ministre-président bavarois Söder ne se lasse pas d’exiger la prolongation des très vieilles centrales nucléaires pourries, contre lesquelles nous protesterons à l’occasion du largage de la bombe atomique sur Hiroshima le 6 août.
Les plans de la classe dirigeante doivent être déjoués.
Construisons un nouveau mouvement pour la paix.
Avec des comités de résistance dans chaque ville.
Empêchons une troisième guerre mondiale !
Sources :
1 tagesschau.de 4.3. und taz.de 31.3. 2022
2 Rote Fahne 11, 2022, S.22
3 Deutschlandfunkkultur, 9.2.2022
4 Fankfurter Rundschau 21.4. und Focus online 21.5.2022
5 Radionetzwerk Deutschland, 8.6.22
6 Bayrischer Rundfunk 24 vom 28.2.22
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Non à une 3ème guerre mondiale !
Deux camps impérialistes s’affrontent pour le contrôle de l’Ukraine. Le gouvernement en fait partie, encourage cette guerre et livre des armes qui entretiennent le conflit. Une propagande chauvine et mensongère inonde les média.
Cette guerre n’est pas la nôtre, elle vise à un repartage du monde entre grands groupes monopolistes et entre grandes puissances.
Les premières retombées de cette guerre sont nombreuses et les conséquences profondes : des populations dans le monde proches de la famine ; des augmentations de prix de matières premières et des denrées alimentaires qui appauvrissent les prolétaires et les peuples dans tous les pays ; un environnement encore plus rapidement dégradé ; et surtout la préparation d’une 3ème guerre mondiale.
Cette guerre n’est pas la nôtre. Les peuples n’ont rien à y gagner mais tout à perdre. Seuls les grands groupes monopolistes, producteurs d’armes et spéculateurs en tout genre engrangent de super profits.
Il faut que la classe ouvrière et les peuples exploités se lèvent pour dire NON à la guerre actuelle et au danger de sa généralisation mondiale.
C’est pourquoi l’ICOR appelle (voir la Résolution du 15 mai 2022 dans ICOR.info) dans le monde entier à manifester notre opposition à l’occasion du 6 août (anniversaire de la destruction atomique Hiroshima en 1945) et du 1er septembre (début de la 2ème guerre mondiale.)
La situation ne peut que nous interpeller. Agissons en commun, pour l’unité des luttes antifascistes, anti-impérialistes et anti-nucléaires.
Nous vous proposons un rassemblement (avec micro ouvert pour un large débat) le samedi 6 août Place de la République à Paris. Mais si vous avez déjà prévu autre chose nous en discuterons.
*Union prolétarienne ML et les amis de l’ICOR — membres de l’ICOR
*le Comité Solidarité Pérou