Il y a 152 ans, la Commune révolutionnaire de Paris était proclamée, voici un article de notre brochure (25 pages illustrées) sur cette Commune de 1871. Prix : 5€, à commander à notre adresse.
Une excellente vidéo à voir:
La Commune était plus qu’un « soulèvement radical », c’était une révolution nouvelle par-delà les frontières, pour le peuple, par le peuple.
Pendant près d’un siècle, le peuple de Paris s’était retrouvé en première ligne, entraîné par les révolutions bourgeoises de 1789, 1830, de février 1848, réprimé en juin 1848 et décembre 1851, plongé dans la misère par les guerres et la corruption. Il avait réagi chaque fois en créant des journaux, des clubs, des associations ouvrières légales ou secrètes. C’étaient des lieux largement ouverts où il s’éduquait, mêlant militants de 48 et jeunes, français et étrangers. C’était aussi la parution du «Manifeste du Parti Communiste » en 1848, la création de l’Association Internationale des travailleurs (AIT) en 1864, la conquête d’une forme de droit syndical en 1866.
La République universelle
La Commune a adopté ce mot d’ordre de « République Universelle » pour rassembler les prolétaires et autres travailleurs de différents pays. Elle a progressivement exclu tout réflexe nationaliste au profit de la lutte de classe. Symbole des guerres napoléoniennes dont les peuples européens avaient été victimes, la colonne Vendôme a été détruite ainsi que la guillotine.
Dès le départ, la Commune a été liée à l’AIT. Beaucoup d’étrangers, membres ou non de l’Internationale, ont participé à l’orientation et à l’organisation du nouvel État, à la production et aux combats.
Beaucoup de ses membres ont dénoncé la colonisation de l’Algérie, l’écrasement de l’insurrection polonaise en 1863 par le tsar, l’intervention de la France en Italie.
Marx, à Londres à cette époque, et l’Internationale ont soutenu la Commune et inspiré des initiatives comme la constitution de l’Union des Femmes,
Des membres de cette Union comme E. Dmitrieff et N. Le Mel ont participé à l’organisation des couturières et des lavandières. Elles ont été de tous les combats politiques, y compris sur les barricades. Elles incarnaient une association de toutes les énergies et de toutes les intelligences pour une « fédération univer-selle des peuples à l’échelle internati-onale ».
C’est cette solidarité internationale multi-forme que l’on retrouve dans « L’Internationale » la chanson d’Eugène Pottier : « Debout les damnés de la terre, debout les forçats de la faim ! …
Paix entre nous, guerre aux tyrans !
La solidarité internationale, vitale dans la révolution
Pour réprimer la Commune, toute la réaction européenne réunit ses forces. En 1872, Marx tira l’enseignement fondamental de la défaite de la Commune de Paris :
« Citoyens, pensons à ce principe fondamental de l’Internationale : la solidarité. C’est en établissant sûr de fortes bases, entre tous les travailleurs de tous les pays, ce principe vivifiant que nous atteindrons le grand but que nous nous proposons. La révolution doit être solidaire, et nous en trouvons un grand exemple dans la Commune de Paris qui est tombée parce que dans tous les centres, à Berlin, à Madrid, etc. , n’a point surgi un grand mouvement
révolutionnaire correspondant à cette levée suprême du prolétariat parisien. » ( Marx/Engels, Œuvres choisies, t. 2, Éditions du progrès, Moscou).
Pas d’émancipation ni de victoire de notre classe, sans internationalisme, ni rencontres avec ceux qui subissent la même chose que nous, d’où qu’ils soient. L’histoire n’offre pas de recettes, mais la Commune de Paris montre la nécessité de l’internationalisme prolétarien organisé face à l’impérialisme mondial multipolaire. Pour cela, notre organisation, l’Union Prolétarienne Marxiste-Léniniste est membre de la Coordination Internationale des Partis et Organisations révolutionnaires (ICOR).