Retour de « La Montée au mur des Fédérés de la Commune de 1871 »- manifestation pour une société alternative au capitalisme ! Paris, 3 juin
L’UPML a participé à la Montée au Mur dans un cortège important de 5000 personnes. Après des mois de luttes acharnées contre la politique réactionnaire du gouvernement Macron et contre tout le système capitaliste, le chaud désir d’une société alternative était fortement présent. Quelle société alternative et comment y arriver ? Au point de départ de la manifestation, Place des Fêtes, les débats ont été animés et la vente de littérature à notre stand importante. Commémorer la Commune de 1871 nous oblige aussi à confronter les positions marxistes-léninistes, anarchistes, trotskistes présentes en ce début juin.
La Commune en 1871 a regroupé les forces les plus diverses dans son élan, mais le manque d’unité sur des positions centrales de cette première révolution prolétarienne et son manque d’organisation lui ont été fatals. Oui, il nous faut d’urgence la « République sociale et universelle », elle ne peut se réaliser que par la révolution socialiste internationale ! Dans ce sens, contribuer à reconstruire un Parti révolutionnaire et s’unifier autour d’un programme clair et reconnu est la priorité absolue pour l’UPML. (Voir notre brochure « 1871 Au nom du peuple : la Commune est proclamée » en intégral sur notre site.)
Nous publions ci-après des extraits du bilan de cette Montée au mur 2023 de l’association des Amis de la Commune 1871 :
« Plurielle, joyeuse, bariolée, musicale, cacophonique, la montée au mur 2023 du samedi 3 juin fut à la hauteur de toutes les espérances et en harmonie avec le mouvement social de ce printemps qui aspire tant à plus de démocratie participative….
Les références à la Commune sont récurrentes de défilés en rassemblements, qu’ils soient contre les atteintes aux libertés et droits fondamentaux, la réforme des retraites ou celle de l’Education Nationale… Il n’était donc pas étonnant que, dès 11h du matin, l’affluence sur la place des Fêtes ait été fournie, avec de nombreux visiteurs, sympathisants décidés ou badauds présents par hasard. Le stand des Amies et Amis de la Commune ne désemplissait pas, tandis que la chorale « L’Ut en Chœur » et le « Chœur sauvage des Brigades Louise Michel », installés à plus grande proximité des spectateurs, rencontraient un beau succès avec leurs interprétations de chants communards et révolutionnaires. Auparavant, dans le petit atrium de la place des Fêtes, un groupe s’était installé pour écouter attentivement Michel Sidoroff et une amie comédienne réciter des textes et poèmes sur la Commune.
À 14h30, derrière la banderole des Amies et Amis de la Commune, près de 5000 personnes étaient prêtes à s’élancer… l’unité était aussi dans le mélange et les amoureux de la Commune défilaient sans regarder les étendards dans une ambiance joyeuse et musicale dynamisée par la Fanfare invisible et un groupe de percussionnistes, sous les applaudissements des passants prompts à grossir la marche vers le Père Lachaise, en particulier derrière le Comité belge des Amis de la Commune, dont les membres savent, comme toujours, attirer l’œil et l’oreille. Nouveauté cette année, David Dufresne a assuré pendant trois heures un Live direct de la Montée au Mur sur le media indépendant en ligne Au Poste.
Après avoir descendu la rue des Pyrénées, le cortège, entré dans le cimetière par la porte des Rondeaux où était installé un autre stand des Amies et Amis de la Commune, empruntait un chemin long et sinueux pour gagner le mur, afin de fluidifier une foule encore grossie qui rappelait celle représentée par le peintre Ilya Repine en 1873. Massée devant le mur, au pied duquel avaient été déposées de nombreuses gerbes, elle écoute d’abord Julien Landureau des Amis et Amies de la Commune dans un discours aux belles résonances, hier et aujourd’hui, entre les printemps de 1871 et 2023 :
« Ce petit pan de mur est plus qu’un lieu de recueillement, il est devenu le symbole de la révolution sociale et des luttes des opprimés partout dans le monde. Quelques pierres dont la bourgeoisie n’a eu de cesse de vouloir effacer le souvenir. Mais, jamais elle ne parvint à ses fins ! Dès les premières semaines qui suivirent le massacre, bravant l’interdiction, des silhouettes anonymes vinrent se faufiler à l’ombre des grands arbres pour rendre hommage à leurs frères, leurs sœurs, leurs femmes, leurs maris, leurs enfants et, avec eux, aux 20 000 morts de la semaine sanglante. D’autres mêmes, vinrent les rejoindre dans la mort, se faisant enterrer en face de leurs camarades tombés ici. Paul Lafargue, à qui l’on doit le précieux droit à la paresse qui résonne si promptement avec nos luttes actuelles (…) » »
Video de la cgt avec discours de l’acteur Julien Landureau :