1 septembre 2024

(2) Webinaire du Front Uni (United Front) du  28-07-24 (suite: point de vue de l’UPML -France et du SI Cobas -Italie…))

(Suite) Voici 2 interventions courtes qui ont été faites lors du Webinaire du Front Uni (United Front) du  28 juillet 2024. Tout d’abords les propos de notre organisation, l’Union Prolétarienne ML suivi d’extraits de l’intervention des camarades du SI Cobas  qui nous montre concrètement comme agit le gouvernement d’extrême droite en Italie. Nous poursuivrons bientôt par d’autres interventions internationales sur la montée du fascisme dans le monde.

UPML/France 28 juillet 2024
Les dernières semaines nous ont montré comment la crise du système capitaliste a polarisé la société :
Lors des résultats aux ELECTIONS EUROPEENES, la France a vu une montée de l’ultradroite, du Rassemblement National (RN) de Marine Le Pen. Le gouvernement Macron était largement minoritaire et dissout l’Assemblée Nationale. Le résultat des élections législatives anticipées est la victoire de l’alliance de gauche Nouveau Front populaire, sur la 2ème place Macron, 3ème place : RN. Ce fût une grande satisfaction et la joie !!
C’est le résultat d’une vaste mobilisation populaire anti RN mais aussi un rejet du gouvernement Macron, anti-social, portée massivement par la jeunesse, beaucoup d’ouvriers, beaucoup d’ immigrés ou d’origine immigrés, de femmes, … jusqu’à de multiples forces populaires et petites bourgeoises : les syndicats et associations, les scientifiques, journalistes, artistes, les professeurs,…
Puis, le soir même de l’annonce des élections anticipées, une pétition appelle à l’union des Partis de gauche, lancée par un militant connu, social-démocrate de gauche : elle récolte 1 million de signatures en 24 heures !
Une alliance de gauche, anti-RN, et son programme en grande partie anti-macron se crée en quelques jours, malgré de multiples et profondes contradictions. Un large mouvement contre l’ultradroite, contre Macron et la fascisation voit le jour : des manifestations, des rassemblements quotidiens, beaucoup de jeunes dans les rues. Jeunes déjà mobilisés lors de mouvements de dénonciation du sionisme et du colonialisme. Ce qui a renforcé un antifascisme direct, de lutte démasquant les orientations et candidats racistes et fascistes du RN qui tentent de le cacher.
Des contradictions parcourent le mouvement
Entre une social-démocratie de droite, le Parti socialiste, longtemps au gouvernement, et une mouvance d’autres organisations qui tire vers une rupture – même réformiste – d’avec la politique macroniste, mais avec beaucoup d’illusions parlementariste qui se raniment, malgré toutes les méfiances. Un fort anti-capitalisme marque la défiance des masses populaires
Beaucoup de gens sont conscients que le résultat des élections ne donne qu’un répit par rapport au RN qui a tout de même obtenu plus de 10 millions de voix. Le fascisme comme produit du capitalisme en crise doit être mieux compris pour être combattu. Le spontanéisme et le manque d’organisation sont un piège pour les antifascistes
Le Nouveau Front populaire demande aujourd’hui à gouverner avec Macron qui pose ses conditions de manière despotique. Encore une preuve de ce qu’est cette démocratie bourgeoise !!
Le programme du Nouveau Front populaire ne se réalisera pas au parlement car le pouvoir réel se trouve dans les mains de la grande bourgeoisie, du capital financier. Seuls les mouvements de masses et leur organisation permanente : grèves et manifestations massives ; seul un Front anti-fasciste pourront barrer la route à la réaction et au fascisme. Il s’agit de le construire et de l’organiser à la base, dans l’action, dans la lutte de classe.
• La politique de l’Union Prolétarienne Marxiste-Léniniste est claire : NI RN, NI Macron !
• Construisons une opposition anti-fasciste, anti-capitaliste et révolutionnaire dans les entreprises et les quartiers ! Construisons le Parti révolutionnaire !


Initiatives contre le nouveau projet de loi de répression des luttes en Italie

(quelques extraits)
Le gouvernement italien de droite de Meloni montre de plus en plus sa nature réactionnaire. Son premier acte a été d’abolir le revenu de citoyenneté afin de contraindre les pauvres et les chômeurs à travailler dans n’importe quelle condition avilissante pour survivre. Les économies budgétaires sont équivalentes à l’augmentation des dépenses militaires. Meloni a gagné des voix en menaçant de taxer les bénéfices supplémentaires des banques ; finalement, les banquiers ont dompté le gouvernement et aucune taxe sur les bénéfices supplémentaires n’a été imposée. Au lieu de cela, ils ont encore réduit les impôts sur les entreprises, tout en laissant l’inflation augmenter les impôts sur les salaires : un gouvernement de riches contre les travailleurs et les pauvres.
Aujourd’hui, ils se retournent contre toutes les formes d’opposition sociale et politique, afin d’accroître les outils juridiques et répressifs permettant d’écraser toute forme de lutte. Le gouvernement travaille sur un projet de loi visant à renforcer les sanctions contre toute forme de protestation ou de résistance, et à donner à la police une plus grande liberté d’action et une protection juridique même lorsqu’elle enfreint la loi.
La résistance passive dans les établissements de détention (prisons ou centres de détention pour sans-papiers) deviendrait un délit ; à la demande des entreprises de logistique, le parti de la Ligue veut également criminaliser la résistance passive dans les piquets de grève, la forme de lutte la plus efficace dans ce secteur.
S’opposer à de grands travaux publics lors de manifestations pourrait être puni de plus de 20 ans de détention, soit plus que de nombreux homicides, tandis que les policiers seraient autorisés à porter des armes même en dehors de leur service. Et ainsi de suite…
Entre-temps, tant le gouvernement, avec des interventions policières plus sévères contre les manifestations, des mesures policières qui restreignent la liberté, que le système judiciaire, avec l’inculpation de dizaines de manifestants (en particulier lors des manifestations contre le génocide israélien à Gaza et contre le complexe militaro-industriel italien, avec Leonardo au sommet), de travailleurs en grève et d’organisateurs syndicaux, de chômeurs organisés à Naples, de militants pour le droit au logement à Bologne, d’opposants à la ligne ferroviaire à grande vitesse TAV Turin-Lyon et aux projets de pont sur le détroit de Messine.
La plupart des gouvernements précédents, qu’ils soient de centre-gauche ou de centre-droit, ont resserré l’étau de la répression au cours des dernières décennies. Mais la nouvelle loi sur la sécurité en préparation représente un bond en avant dans cette direction.

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