9 juillet 2025

En Kanaky comme ailleurs, le Pouvoir récoltera ce qu’il aura semé

Le saviez-vous ? Cette année, le préfet de Nouvelle-Calédonie a interdit la manifestation du 1er Mai dans les rues de Nouméa. Preuve d’un régime d’exception coloniale, les manifestations ont été interdites en Nouvelle-Calédonie pendant près d’un an après l’explosion de colère du 13 mai 2024. Elles n’ont cessé de l’être que depuis le 17 avril, après un recours de la Ligue des droits de l’Homme.
Il y a quelques jours, l’échec des négociations politiques a plongé un peu plus l’archipel dans l’incertitude, un an après les soulèvements en Nouvelle-Calédonie, inédits depuis les années 1980 et fruit du pourrissement de la situation par l’Etat français et les forces « loyalistes ». De l’avis exprimés par la plupart des experts, la situation de blocage politique et l’aggravation de la guerre sociale ne pourront que susciter, d’ici peu, de nouvelles vagues d’explosions sociales et de soulèvements.

Invitation au webinaire (vidéo-conférence) du Front uni International le 13.07.2025

Invitations au prochain webinaire (vidéo conférence) en ligne ! Cette fois-ci, notre webinaire n’est pas axé sur une journée de lutte concrète, mais a pour thème l’échange d’opinions et d’expériences sur le fascisme et l’antifascisme aujourd’hui.
Il y a un grand besoin d’un débat théorique sur la manière dont le fascisme se présente aujourd’hui, mais aussi d’un échange d’expériences pratiques sur le travail d’éducation et de formation, surtout parmi les jeunes, sur un large travail d’alliance sur le front unique ou le front populaire, ainsi que sur le lien entre la lutte antifasciste et la lutte socialiste.
En outre, nous vous informerons bien sûr sur l’état des préparatifs et le sprint final pour la conférence de Zimmerwald 2.0.

« Camarades, défendons nos emplois ensemble ! »

En avril, ArcelorMittal a annoncé la suppression de centaines d’emplois dans le nord de la France. Environ 400 à 500 collègues du nord de la France, dont ceux de Dunkerque, Dieppe et Lille, se sont rassemblés pour l’action. D’autres entreprises étaient représentées, dont EDF et la SNCF. Après le « barbecue combatif » avec saucisses et boissons fraîches, un rassemblement a débuté avec des discours combatifs. Notre français étant plutôt limité, nous ne comprenions pas grand-chose. La banderole géante sur la scène affichait la revendication de nationalisation. Le slogan était souvent lu : « ON PEUT FAIRE DU MÉTAL SANS MITTAL ! » La « décarbonation » a également été évoquée. Cependant, la combustion traditionnelle de pneus de voiture est en contradiction avec le rejet de CO2 dans l’atmosphère…Nous nous sommes présentés aux représentants syndicaux et avons demandé si nous pouvions lire une déclaration de solidarité. Cela n’a posé aucun problème ; nous avons été convoqués assez rapidement.

« Nous venons de Duisbourg, le centre de l’industrie sidérurgique allemande. ThyssenKrupp, le principal groupe sidérurgique, a annoncé l’an dernier la suppression de 11 000 emplois. Une usine va fermer complètement : l’aciérie Krupp Mannesmann. Le contrat de fourniture avec Arcelor Mittal Ruhrort, dont dépend le haut fourneau 9, expire en 2026.

14 JUILLET – DÉFILÉ INTERNATIONALISTE

Nous saluons et nous avons signé cet Appel commun et nous participerons au défilé et aux débats. Ce que nous avions déjà fait, notamment en 2023, pour rappeler les balles coloniales qui accueillir les manifestants indépendantistes algériens en 1953 (voir ce que nous avions alors publié pour relater les évènements : https://upml.org/2023/07/balles-coloniales-le-14-juillet-53/

La France coloniale est toujours là, prête à « tirer dans le tas », prête aux pires sauvageries, comme on l’a vu il y a un an en Kanaky, pour maintenir sa domination de classe.

Aujourd’hui plus que jamais, la classe dirigeante use et usera de tous les moyens pour continuer à exploiter le prolétariat, source de tous ces privilèges bourgeois.

C’est ça qui est commun aux migrants, « au mineur·e isolé·e qu’il soit noir·e, arabe, rom, asiatique, palestinien·ne, kanak, kurde, » ici ou ailleurs, à tous les exploités travailleurs ou chômeurs, jeunes ou vieux…

La lutte démocratique, voire humaniste, ne peut être remplie de succès que si elle s’inscrit dans la perspective d’en finir une fois pour toute avec l’exploitation impérialiste. Que si elle s’inscrit dans la lutte pour le véritable socialisme. (La rédaction du blog)

Appel :

« GUERRE À LA GUERRE ! GUERRE AUX FRONTIÈRES !

14 JUILLET – DÉFILÉ INTERNATIONALISTE

14H – BASTILLE

Un exemple à suivre: des syndicalistes dénoncent l’impérialisme

Partout dans le monde, des guerres détruisent
des peuples. Ces guerres ne sont pas les nôtres,
elles servent les intérêts d’une poignée de milliardaires et de gouvernements qui organisent
le chaos pour mieux imposer leur domination
capitaliste.
Que ce soit en Palestine, en Ukraine, en Iran
ou en République Démocratique du Congo,
ce sont toujours les peuples qui paient le prix
fort : bombardements, déplacements de populations, famines, répressions, pillage des
ressources. Ce sont les civil·es, les enfants, les
travailleuses et les travailleurs qui meurent,
pendant que les grandes puissances vendent
des armes, exploitent les sols et tirent profit du
sang versé.
Nous, travailleuses et travailleurs de Roissy, refusons d’être complices. Nous refusons que nos
métiers, nos lieux de travail, nos infrastructures
soient utilisées pour transporter des armes ou
soutenir des États en guerre. Nous refusons que
notre travail serve à tuer.
Notre camp est celui des peuples. Notre solidarité va, à celles et ceux qui résistent à
l’occupation, à la colonisation, aux dictatures et
aux pillages.

Nous appelons tous les travailleurs à agir

« Ces dernières années, nous avons pris des mesures contre le flux d’armes transitant par nos ports, utilisées par diverses armées contre des populations vulnérables. Cela a commencé avec la guerre de l’Arabie saoudite au Yémen en 2019, et aujourd’hui, cela concerne les armes destinées à Israël et utilisées pour le blocus et le génocide de la population de Gaza », ont-ils déclaré, ajoutant : « Nous appelons tous les travailleurs à agir dans les usines, les ports, les aéroports et, parallèlement, dans les universités. C’est ainsi que nous pourrons nous opposer à la guerre qui fait rage dans le monde entier et qui mène à une troisième guerre mondiale. »
Erik Helgeson a déclaré : « En décembre dernier, les membres de notre syndicat ont organisé un référendum dans une vingtaine de ports suédois pour savoir si nous entreprendrions une action syndicale afin d’empêcher l’acheminement de marchandises militaires vers Israël. 68 % de nos membres ont voté « oui » ». « La presse s’est montrée très agressive et nous avons rencontré des difficultés devant les tribunaux, mais début février, le tribunal du travail suédois a jugé nos actions légales et nous les avons menées à bien le jour prévu », a-t-il ajouté.