28 novembre 2025

Le capitalisme sécuritaire et la dérive fascisante

L’enquête de France-info sur la vidéosurveillance algorithmique (VSA) met à nu une réalité fondamentale : l’État bourgeois, en crise, renforce son appareil répressif et technologique. Ce mouvement n’est pas sans rappeler certains mécanismes utilisés par l’Allemagne nazie pour stabiliser son pouvoir. Il ne s’agit évidemment pas de dire que la France d’aujourd’hui est l’Allemagne de 1933 ; il s’agit de montrer que les logiques du capitalisme en crise peuvent engendrer des formes similaires de contrôle, de surveillance et de normalisation autoritaire.

1. L’opacité comme outil de domination : un trait constant des régimes autoritaires

France-info décrit une “énorme opacité” : caméras déployées discrètement, algorithmes non documentés, marchés publics cachés, absence de débat. Le secret est systémique.

Dans l’Allemagne nazie, les dispositifs policiers (Gestapo, informateurs, fichages) fonctionnaient déjà selon ce principe : rendre la surveillance omniprésente mais invisible, afin de briser la résistance par la peur du regard. Aujourd’hui, on remplace les indicateurs humains par des réseaux neuronaux, mais la logique reste la même : produire un climat où le peuple se sent observé sans pouvoir observer le pouvoir.

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pour un 25 novembre féministe, révolutionnaire, anti-impérialiste et antimilitariste

Le 15 décembre 2017, une vidéo fait le tour des réseaux sociaux. On y voit une Palestinienne de 16 ans bousculer et gifler des soldats israéliens armés de fusils d’assaut à Nabi Saleh, en Cisjordanie occupée. Donald Trump vient alors de reconnaître Jérusalem comme capitale de l’entité génocidaire israélienne, déclenchant des manifestations dans la Palestine occupée et partout dans le monde.

Cette jeune femme courageuse, c’est Ahed Tamimi. Son cousin Mohammad vient de se prendre une balle en caoutchouc dans la tête, amenant les médecins à l’opérer et lui enlever une partie du crâne. Durant les deux années précédentes, Ahed Tamimi a été impliquée dans cinq autres altercations avec les colons génocidaires, dont une dès ses 14 ans lorsqu’elle avait mordu un soldat israélien cagoulé pour défendre son frère plaqué au sol lors d’une tentative d’arrestation.

Ahed est arrêtée le 19 décembre 2017 avec sa mère Nariman et sa cousine Nour. Avec 12 chefs d’inculpation, elle est condamnée à 8 mois de prison et est libérée en juillet 2018. «Nous ne sommes pas des victimes mais des artisans de la liberté» expliquait-elle lors de sa venue à la Fête de l’Humanité en 2018.

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Perdre nos enfants pour enrichir une minorité ??!

Hier, le chef d’état-major des armées françaises (nommé par le gouvernement Macron), le général Fabien Mandon, a lâché une phrase glaçante devant les Maires de France : « La France doit accepter de perdre ses enfants ».
Il ajoutait que le pays doit être prêt à « souffrir économiquement » car les « priorités iront à de la production défense ».

Cette déclaration n’est pas un simple dérapage : elle révèle brutalement la logique de sacrifice que la classe dominante veut imposer aux peuples et aux travailleurs en particulier.

1. Le chantage du sacrifie : nos enfants comme monnaie d’échange

Quand un général appelle à « accepter de perdre nos enfants », il ne parle pas aux riches qui financent les industries de l’armement, ni aux grands bourgeois qui tirent profit des guerres à venir. Il parle à la classe populaire, à nous. Il prépare psychologiquement les travailleurs et leurs familles à ce que, dans un conflit futur, ceux qui n’ont pas le pouvoir devront payer le prix extrême : la vie de leurs enfants.

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Sarkozy libre en vingt jours, Georges Abdallah emprisonné quarante ans

Mais attention : la bourgeoisie n’est pas stupide.
Elle sait qu’elle doit parfois faire semblant de punir ses propres hommes, pour sauver la façade de sa « République exemplaire ».
Alors, de temps à autre, elle jette un de ses politiciens en pâture, le temps de quelques jours ou de quelques mois, juste assez pour rassurer les naïfs, pour faire croire que la loi est la même pour tous.
En réalité, ce ne sont que des sacrifices symboliques : un théâtre bien huilé pour masquer la corruption d’un système tout entier. La prison n’est pas faite pour les maîtres, mais pour les dominés. Quand les opprimés résistent, la prison devient une forteresse

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Crise politique et décomposition du régime bourgeois

Les racines de la crise: le système capitaliste lui-même
1. Travail contre capital
La contradiction fondamentale du système éclate : pour maintenir leurs profits, les capitalistes pressurent les travailleurs, réduisent les salaires, flexibilisent l’emploi, cassent les services aux publics.
Mais ce faisant, ils étouffent la demande, bloquent la consommation, provoquent chômage et misère. La société se scinde toujours plus entre une minorité parasitaire qui s’enrichit et une majorité exploitée qui s’appauvrit. L’ordre bourgeois devient instable, incapable de contenir la colère sociale que lui-même provoque.
2. Capital «national» contre capital mondial
Le capitalisme «français» est intégré au capitalisme impérialiste mondial. Les bourgeoisies «nationales» ne sont plus souveraines : elles obéissent aux marchés mondiales et à ses institutions : la Commission européenne, à la BCE, au FMI,….
Elles prétendent défendre tels intérêts nationaux tout en livrant ses entreprises, ses terres, son énergie et son industrie au capital international. Elles ne peuvent faire autrement, seul le profit guident leur investissement. De là naît la crise de légitimité politique: tous les discours mensongers qui se cachent derrière «l’intérêt national» ne sont plus crédibles.

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211 milliards ? On a r’trouvé l’pognon !

Le capitalisme n’est pas une dérive morale, mais un système. Ce ne sont pas seulement les patrons rapaces ou les politiciens corrompus qu’il faut accuser. Ce système n’est pas le produit de la méchanceté de quelques individus : il obéit à des lois économiques objectives. Le capitalisme est un mode de production fondé sur la recherche du profit privé, et cette logique le pousse à s’étendre, à concentrer le capital, à exploiter toujours plus.
Lénine l’avait montré : le capitalisme entre dans sa phase monopoliste — l’impérialisme — quand l’exportation de capitaux, la domination des banques et des grands groupes remplacent la libre concurrence des débuts. C’est cette phase que nous vivons aujourd’hui. 
Par la multiplication des échanges et des investissements, les capitaux s’exportent vers tous les continents. L’industrie s’étend, le nombre d’ouvriers explose à l’échelle mondiale. Le prolétariat est désormais lié dans la production internationale, mais aussi placé en concurrence d’un pays à l’autre.

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