22 décembre 2024

Lutter ensemble contre le danger fasciste aggravé en Europe et dans le monde entier !

« Mon pays d’abord » est le slogan d’une ligne dure dans la lutte concurrentielle entre impérialistes (voir Trump/USA ou Meloni/Italie…), c’est même, en le modifiant, le slogan de la nouvelle présidence du Conseil de l’UE (« Make Europe great again »  — Rendre à l‘Europe sa grndeur) sous Viktor Orbán. Il ne faut pas réduire la dangerosité de ces partis au racisme, ils propagent l’anticommunisme et l’hostilité envers les travailleurs, exigent l’abolition des mesures de protection de l’environnement et poussent ainsi à la catastrophe écologique mondiale. Ils incarnent l’égoïsme, le chauvinisme et, en fin de compte, la guerre et aggravent le risque d’une troisième guerre mondiale. Ils poussent à de nouvelles législations racistes, à de nouvelles formes de racisme d’État et à des lois d‘exclusion des réfugiés  et ils alimentent la violence contre les migrants. Ils sont appelés par euphémisme „populistes“ de droite ou extrémistes de droite. Nous devons parler clairement : c’est du fascisme !
La progression des partis et des forces de droite et fascistes dans les gouvernements et les parlements a pour conséquence que les droits des travailleurs et des femmes, acquis au cours des siècles, sont à nouveau repoussés et même abolis….

La crise politique en France a besoin d’un débat (1ère partie)

Plusieurs commentaires et points de vue nous sont parvenus concernant la montée du Rassemblement national (RN) et des idées et des forces ultra-droites et fascistes.

Faut-il caractériser cette évolution comme une fascisation, comme progression de la réaction ? Quelles conséquences la participation du RN au gouvernement aura-t-elle ? Signifie-t-elle l’arrivée du fascisme au pouvoir ? Le RN est-il un parti réactionnaire, fascisant ou fasciste ? Quelles conclusions sont à tirer pour la stratégie et la tactique des communistes, des antifascistes, des démocrates ? Quelles conclusions peut-on en tirer pour la reconstruction d’un Parti véritablement communiste et pour la préparation de la révolution socialiste ?
Nous souhaitons poursuivre un échange sur ces questions et commencer à y répondre. Nous souhaitons lier nos débats et réflexions à un extrait du livre de Stefan Engel (MLPD) de 2021 « La crise de l’idéologie bourgeoise et de l’anticommunisme ». Cette bonne analyse matérialiste et dialectique des crises du système impérialiste mondial touchant son infrastructure, donc son économie et sa  superstructure (sa politique, son idéologie, sa culture) pendant les dernières décennies, établit des liens intéressants et permet de prendre du recul.

Combattre Macron et le RN – mais comment ?

Premier constat : Macron et Bardella sont le même visage d’un capitalisme en crise. « Le Pen-Bardella c’est l’autre candidat des riches. » Nombres de lois Macron ont été votées à l’aide des députés RN ; en partie élus en 2022 grâce à des consignes de députés macronistes. Rappelons-nous : opposition à l’augmentation du Smic, refus de l’impôt sur la fortune, lois répressives sur l’immigration. Jour après jour, Bardella abandonne les promesses électorales – la soumission au capitalisme oblige. Le programme proposé du RN est de plus en plus un vulgaire programme néolibéral aux ordres.
La montée du RN… et des idées ultra-droite et fascistes, soutenues par les masses média, annoncent la continuation de la politique Macron EN PIRE. Bardella déclare la guerre aux travailleurs, diviser français et immigrés, les « assistés » et les « chanceux » pour mieux régner.
Avec le RN, les forces progressistes (associations, syndicats et gauches combatifs) seront encore plus stigmatisées, persécutées et leurs actions entravées : grèves interdites, réquisitions, licenciements de représentants syndicaux, protestations et manifestations réprimées…

Le débat est ouvert -2

Il existe aujourd’hui et notamment après le coup de Trafalgar de la dissolution de l’assemblée nationale, un débat parmi les révolutionnaires pour qualifier la situation actuelle. Il est en effet nécessaire de définir où nous en sommes des rapports de force dans la lutte des classes en France pour déterminer notre place face à la bourgeoisie. Face à la bourgeoisie, on est contre ! Bien sûr, mais de quelle bourgeoisie parle t-on aujourd’hui ? De l’électorat bourgeois des 20 % (*) qui veut maintenir son niveau de vie rivé au capitalisme et à son dernier stade, l’impérialisme, atteint dans tous les pays d’Europe ? Cette bourgeoisie qui vote un coup pour Macron, un coup pour Glucksmann et qui est en fait pour le statu quo en France et partout ailleurs, y compris en Palestine ? Ou bien de l’électorat des 40 %, encore plus à droite qui se retrouve dans l’orbite du RN et ne vise qu’à un Etat plus répressif, protectionniste et xénophobe ?

Le débat est ouvert -1

Débat:
Chers camarades,
je suis en partie d’accord avec votre analyse des résultats électorales des européennes. D’accord sur le vote « anti-Macron », sur le dégoût de la politique bourgeoise et sur le niveau de conscience de classe insuffisant pour voir que Macron/Renaissance et Bardella/RN servent les mêmes maîtres, le capital monopoliste. Enfin j’apprécie votre attitude critique par rapport au « Nouveau front populaire » qui crée des espoirs sans tirer les leçons négatifs du passé. Il se brisera très probablement aussi vite que le NUPES il y a deux ans. Et surtout qui ne ressoudera pas le problème ni du capitalisme ni du fascisme menaçant.
Mais je  ne suis pas d’accord avec le paragraphe qui me semble contradictoire et ambiguë…

De l’interaction entre le fascisme et la guerre

Voici la 3ème partie d’un document de nos camarades d’Allemagne  (le Parti Maxiste-léniniste d’Allemagne -MLPD- membre de l’ICOR) : « La guerre en Ukraine et la crise ouverte du système impérialiste mondiale ». Cette 3ème partie est tout à fait en rapport avec l’évolution actuelle de la situation mondial : la crise du capitalisme le pousse à chercher des solutions dans la fascisation en interne et à la guerre impérialiste en externe.

L’interaction entre le fascisme et la guerre

 Guerre impérialiste et fascisme sont des frères siamois. Willi Dickhut a écrit à ce sujet :

 « Le fascisme n’est pas seulement une forme de domination de la réaction la plus sombre, de la pire répression à l’intérieur du pays contre le/son propre peuple, mais aussi une agression meurtrière à l’extérieur, contre d’autres peuples. Le fascisme, c’est la guerre ! »

 La loi martiale bourgeoise légalise meurtres, destructions ou dévastations après le début de la guerre contre un adversaire militaire. D’une manière générale, elle est associée à l’état d’urgence en politique intérieure.

 Le président de la République russe Poutine avait établi sa position dominante déjà pendant des années avec des méthodes fascisantes dans l’intérêt du capital financier russe. Il a fait éliminer l’opposition critique envers le gouvernement, réduire la liberté de presse et placer sous le contrôle étatique les médias critiques. Les vrais marxistes-léninistes ont été persécutés et gênés massivement dans leur travail.