De la confrontation sociale avec la masculinité
Tout homme communiste qui prétend faire partie du mouvement révolutionnaire doit comprendre que tant qu’il ne remettra pas en question sa propre domination masculine, il freinera la lutte commune plutôt que de la faire avancer. Les hommes communistes doivent franchir une nouvelle étape, devenir actifs, transformer leurs pensées en pratique politique et impliquer d’autres hommes dans ce processus. C’est seulement de cette manière que la nécessaire confrontation sociale avec la masculinité peut avoir lieu à un niveau plus large.
En France nous partons de nos expériences et connaissons mal la réalité turque et kurde. S’il est juste de se réinterroger sur les relations entre la Révolution prolétarienne et celle des femmes, nous avons quelques réserves car qui a le rôle dirigeant dans cette relation, le prolétariat (hommes et femmes) ou les femmes ? L’article de ce point de vue reste ambiguë. Les femmes ne sont pas une classe et le mouvement des femmes est interclassiste (mélangeant ouvrières, petites bourgeoisies, bourgeoisies). C’est pourquoi la question de la direction se pose ? C’est la question du programme de la révolution, de la stratégie et de la tactique. C‘est pourquoi nous écrivons dans notre projet de programme (partie E, point 9) : « Dans la lutte pour le socialisme, une lutte particulière pour la libération des femmes est nécessaire qui prend en compte le système d’exploitation et d’oppression particulier de la masse des femmes – pour leur véritable émancipation et contre leur discrimination. Les femmes prolétariennes doivent tendre à avoir le rôle dirigeant de l’ensemble des femmes dans la lutte, pour le socialisme. Pour sa libération le mouvement combatif des femmes a intérêt à se lier au mouvement ouvrier et vice versa. » .
