23 novembre 2024

Quand les mineurs sifflaient en travaillant (ou sans travailler)

Anastasia Lévy – Alors que le Royaume-Uni vient de commémorer les quarante ans de la grande grève des mineurs, retour sur ces chansons qui ont décrit la mine, ses ouvriers, ses morts et ses grands combats.

Le Royaume-Uni commémorait le mois dernier l’anniversaire du début de gigantesque grève des mineurs britanniques de 1984-1985. La Commission nationale du charbon, soutenue par le gouvernement conservateur de Margaret Thatcher, avait alors pris, début mars  1984, la décision de fermer vingt mines de charbon pendant l’année à venir et de supprimer ainsi 20.000 emplois de mineurs sur les 185.000 que comptait le pays.

La grève éclatait le 5 mars dans le Yorkshire et en Ecosse, et dix jours plus tard, seulement 11 sites miniers étaient encore en activité sur 165. Elle dura près d’un an: 500 mineurs, licenciés pour faute grave, y perdirent leur emploi, 7.000 furent blessés lors d’affrontements et près de 12.000 arrêtés.

Dans les océans, les records de chaleur menacent la vie marine

Des constats terriblement alarmants. Dérèglements, perturbations et de nouvelles catastrophes en perspective. Un bon article scientifique paru dans la revue en ligne Reporterre. Il désigne comme responsable un « ON » anonyme. « ON » ? L’humanité entière ou une classe bourgeoise assise sur son mode production, celui du capitalisme ? Un système social qui engendre, par sa logique même, celle du profit à tout prix, de graves atteintes à la Nature, notre base de vie et dont l’humanité fait partie. On entend souvent qu’il faut « s’adapter. » S’adapter à la catastrophe ?! Nous disons nous qu’il faut là aussi résister ! C’est une question de la lutte de classe ! Sauver l’humanité du capitalisme par la révolution en construisant pas à pas, dès aujourd’hui, un large Front de résistance. C’est de cela que discutera la Conférence  stratégique pour l’environnement à Berlin sous le slogan : « Travailleurs et mouvement environnemental tous ensemble – dans le monde entier ! »

Agriculture et élevage dans la tempête.

Entre ouvriers agricoles, d’une part, et agro-industriels, investisseurs, grands propriétaires, d’autre part, se trouve la masse des petits et moyens agriculteurs ou éleveurs qui cherchent à survivre en livrant leur production dont ils ne peuvent eux-mêmes fixer le prix. Ayant abandonné pour la plupart les pratiques de solidarité entre eux dans les années 70-80 au profit d’un illusoire développement en tant qu’entreprise valorisant un capital, ils subissent de plein fouet les lois du capitalisme : concurrence entre eux à l’échelle nationale et surtout internationale, surproduction qui fait baisser les prix, hausse du prix des terres accaparées par l’agrobusiness, hausse rapide du prix du matériel (tracteur + 40 % en quelque 5 ans), des engrais, des semences, des pesticides qui tuent les sols, encadrement du crédit qui pousse à la ruine et même au suicide nombre d’entre eux.

Agriculteurs et Gilets Jaunes — qui sont nos amis, qui sont nos ennemis ?

Selon le ministère de l’agriculture 25% des agriculteurs ont des revenus supérieurs à 100 000 € annuels, de l’ordre de 9000 € par mois qui est le seuil à partir duquel on fait partie des 1% les plus fortunés en France[1].  À l’autre extrême, 25% gagnent moins de 30 000 €, soit 2500 € mensuels, le seuil maximum définissant les classes populaires (18% sont même en dessous du seuil de pauvreté 1150 € par mois). Ce quart des agriculteurs constituent, avec les ouvriers et les employés,  les classes populaires qui en France regroupent 70% des actifs. Entre 2500 et 9000 € par mois, c’est le cas de 50% des agriculteurs, on fait partie des classes moyennes.  

Immigration et impérialisme (article 2)

Le droit des étrangers en France a été réformé 18 fois entre 1996 et 2021, 29 fois depuis 1980 et 117 fois depuis 1945. Aucune des lois et aucun décret n’a pu atteindre les objectifs affichés : contrôler, réguler les flux, restreindre les professions, ni soi-disant intégrer les personnes, accélérer les procédures créer quantité d’obstacles, etc. Mais jamais avec autant de xénophobie et de racisme. Des enjeux politiques : ravir des voix au RN ? Détourner l’attention d’autres crises ? Il y a de tout ça, mais – contrairement à ce que prétend la droite jusqu’à l’ultra-droite du Rassemblement national : Toutes ces lois sont avant tout des lois anti ouvrières et plus largement contre tous les travailleurs salariés.

Les canicules, « avant-goût de notre futur climatique »

D’ici 2050, les canicules risquent d’être multipliées par deux. Conséquences : récoltes desséchées, feux de forêt en hausse…

L’exception devient peu à peu la norme. En 2019, une canicule avait déjà frappé la France, en juin, et battu des records absolus de température. Pour le climatologue Christophe Cassou, « nous vivons un avant-goût de notre futur climatique ».