Le « Grand Israël » ; et l’équilibre impérialiste mondial rompu ? (Partie 1)
Jusqu’en 2022, le bloc du G7 dirigé par les États-Unis, malgré ses revers en Irak, en Syrie et en Afghanistan, avait une nette suprématie en Asie occidentale, s’appuyant sur Israël et les pays néo-impérialistes subordonnés au G7, à savoir l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et la Turquie, membre de l’OTAN. En revanche, le bloc dirigé par la Chine autour des pays du BRICS ne pouvait s’appuyer que sur l’Iran comme avant-poste. Depuis lors, un important transfert de pouvoir s’est opéré en faveur du bloc dirigé par la Chine :
Neuf mois avant le 7 octobre 2023, l’Arabie saoudite et presque tous les États du Golfe étaient admis comme partenaires de dialogue de l’« Organisation de coopération de Shanghai » (OCS) dirigée par la Chine et la Russie, l’Iran en devenait même membre à part entière. Six mois avant le 7 octobre, l’impérialisme chinois réussit un autre coup politique important : à Pékin, l’Arabie saoudite et l’Iran, sous la direction de la Chine, convenaient de normaliser leurs relations après des décennies d’hostilité mortelle attisée principalement par les États-Unis. Avec toute une série de conséquences immédiates ; entre autres, le régime syrien d’Assad (tombé depuis lors) est réintégré dans la Ligue arabe – c’était la fin définitive des rêves du G7 de changement de régime en Syrie. En août 2023…