3 décembre 2025

Le capitalisme sécuritaire et la dérive fascisante

L’enquête de France-info sur la vidéosurveillance algorithmique (VSA) met à nu une réalité fondamentale : l’État bourgeois, en crise, renforce son appareil répressif et technologique. Ce mouvement n’est pas sans rappeler certains mécanismes utilisés par l’Allemagne nazie pour stabiliser son pouvoir. Il ne s’agit évidemment pas de dire que la France d’aujourd’hui est l’Allemagne de 1933 ; il s’agit de montrer que les logiques du capitalisme en crise peuvent engendrer des formes similaires de contrôle, de surveillance et de normalisation autoritaire.

1. L’opacité comme outil de domination : un trait constant des régimes autoritaires

France-info décrit une “énorme opacité” : caméras déployées discrètement, algorithmes non documentés, marchés publics cachés, absence de débat. Le secret est systémique.

Dans l’Allemagne nazie, les dispositifs policiers (Gestapo, informateurs, fichages) fonctionnaient déjà selon ce principe : rendre la surveillance omniprésente mais invisible, afin de briser la résistance par la peur du regard. Aujourd’hui, on remplace les indicateurs humains par des réseaux neuronaux, mais la logique reste la même : produire un climat où le peuple se sent observé sans pouvoir observer le pouvoir.

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Crise politique et décomposition du régime bourgeois

Les racines de la crise: le système capitaliste lui-même
1. Travail contre capital
La contradiction fondamentale du système éclate : pour maintenir leurs profits, les capitalistes pressurent les travailleurs, réduisent les salaires, flexibilisent l’emploi, cassent les services aux publics.
Mais ce faisant, ils étouffent la demande, bloquent la consommation, provoquent chômage et misère. La société se scinde toujours plus entre une minorité parasitaire qui s’enrichit et une majorité exploitée qui s’appauvrit. L’ordre bourgeois devient instable, incapable de contenir la colère sociale que lui-même provoque.
2. Capital «national» contre capital mondial
Le capitalisme «français» est intégré au capitalisme impérialiste mondial. Les bourgeoisies «nationales» ne sont plus souveraines : elles obéissent aux marchés mondiales et à ses institutions : la Commission européenne, à la BCE, au FMI,….
Elles prétendent défendre tels intérêts nationaux tout en livrant ses entreprises, ses terres, son énergie et son industrie au capital international. Elles ne peuvent faire autrement, seul le profit guident leur investissement. De là naît la crise de légitimité politique: tous les discours mensongers qui se cachent derrière «l’intérêt national» ne sont plus crédibles.

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211 milliards ? On a r’trouvé l’pognon !

Le capitalisme n’est pas une dérive morale, mais un système. Ce ne sont pas seulement les patrons rapaces ou les politiciens corrompus qu’il faut accuser. Ce système n’est pas le produit de la méchanceté de quelques individus : il obéit à des lois économiques objectives. Le capitalisme est un mode de production fondé sur la recherche du profit privé, et cette logique le pousse à s’étendre, à concentrer le capital, à exploiter toujours plus.
Lénine l’avait montré : le capitalisme entre dans sa phase monopoliste — l’impérialisme — quand l’exportation de capitaux, la domination des banques et des grands groupes remplacent la libre concurrence des débuts. C’est cette phase que nous vivons aujourd’hui. 
Par la multiplication des échanges et des investissements, les capitaux s’exportent vers tous les continents. L’industrie s’étend, le nombre d’ouvriers explose à l’échelle mondiale. Le prolétariat est désormais lié dans la production internationale, mais aussi placé en concurrence d’un pays à l’autre.

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Dans l’Aude (France), le plus grand incendie de forêt depuis 50 ans

Depuis des semaines, les incendies de forêt se succède et font rage en Europe, en Grèce, en Espagne, au Portugal et en France. Un incendie dévastateur a détruit de vastes zones dans le sud de la France en août.
Dans le département de l’Aude, près de 20 000 hectares de forêts ont brûlé dans les Corbières en 28 heures. Les vignobles ont largement été touchés. Une femme est morte dans les flammes et plusieurs personnes ont été grièvement blessées. Les vendanges de 2025 pourront-elles avoir lieu ? Les pompiers disent qu’ils n’ont pas encore vu un feu d’une telle intensité et d’une telle vitesse de propagation.
 Divers facteurs ont joué un rôle à cet égard. Les deux dernières années ont eu en grande partie peu de pluie ce qui a provoqué une sécheresse extrême. À des températures supérieures à 30 degrés et à dans un air très sec, des vents de 65 km/h ont provoqué une propagation rapide. Malgré des opérations massives de lutte contre l’incendie, il a été difficile de maîtriser l’incendie. Les vents attisant à nouveau les flammes dans des endroits déjà éteints.

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Dette publique : perfusion pour le capital en crise, garrot pour les peuples

Ce n’est pas l’État qui est en faillite, c’est le capitalisme lui-même. Son moteur — le profit privé — cale. La baisse tendancielle du taux de profit, mise en valeur par K. Marx, n’est pas une théorie fumeuse : elle est une réalité historique qui s’impose à tous les capitalistes. Les taux de profit, en France comme ailleurs, s’érodent depuis les années 1970. Face à cette impasse, l’État bourgeois prend le relais : il s’endette pour maintenir artificiellement les profits.

L’État emprunte — mais pour quoi ? Pas pour investir massivement dans les hôpitaux, les transports gratuits ou le changement écologique global. Non. Il s’endette pour sauver les banques, financer les baisses d’impôts sur les entreprises, subventionner les grands groupes, garantir les dividendes. Chaque euro de dette supplémentaire est une avance sur le capital, une perfusion dans les veines du système.

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Nestlé Waters : pillage écologique organisé par l’État bourgeois !

L’État au service du capital : le véritable commanditaire du crime

Ce n’est pas Nestlé qui a « trompé » l’État. C’est l’État qui a protégé Nestlé. Ce sont les préfets, les services de la DREAL, les ministères de l’environnement, les élus locaux, qui ont validé, couvert, cautionné cette exploitation illégale. L’État n’a pas été dupé : il a été l’organisateur en chef du vol de l’eau.

Pendant que les populations locales alertaient, que les collectifs citoyens dénonçaient les baisses du niveau des nappes, l’administration répondait par le mépris ou le silence. Pire : elle modifiait les règlements, blanchissait les dépassements de seuils, classait confidentiels les rapports d’inspection.

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