16 juillet 2024

Pour la défense de la libération nationale kanake

En ouvrant le corps électoral de Nouvelle-Calédonie aux colons arrivés après 1998, cette loi menace non seulement d’étouffer électoralement le mouvement indépendantiste, mais surtout d’ouvrir la colonie au peuplement européen : une « recolonisation », pour reprendre les mots de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT).2
L’État bourgeois impérialiste n’hésite pas à changer les règles du jeu s’il n’en est plus le gagnant — par la force si nécessaire. Il ne reconnaît qu’une seule légitimité, celle de ses intérêts, et ne connaît qu’un langage, la contrainte.
La crise qui secoue actuellement la Nouvelle-Calédonie est révélatrice.
Dans les colonies se pose un problème universel : comment assurer l’hégémonie coloniale ? La réponse peut se résumer en une phrase : en transformant une minorité coloniale en majorité coloniale.
Ce n’est ni plus ni moins que ce problème — celui de l’hégémonie coloniale — qui se pose aujourd’hui en Nouvelle-Calédonie. Derrière le problème du corps électoral provincial spécial, il y a le problème du colonialisme. L’enjeu, c’est de faire de la Nouvelle-Calédonie une simple partie de la nation française, aux dépens de la nation indigène.
Cela, personne ne l’exprime aussi clairement que Sonia Backès, présidente de la Province Sud et fer de lance du colonialisme en Nouvelle-Calédonie…

Pour l’indépendance de la Kanaky/Nouvelle-Calédonie : non au dégel du corps électoral ! non à la recolonisation !

Par Collectif Solidarité Kanaky,
Le projet de loi constitutionnelle de dégel du corps électoral calédonien est débattu ces 2 jours à l’Assemblée nationale. Cette loi est comprise en Nouvelle-Calédonie comme une volonté d’en finir avec le processus de décolonisation engagé par l’accord de Nouméa. Résultat : une montée des tensions, des mobilisations multiples et puissantes dans tout le pays, et la menace d’un embrasement. Le collectif Solidarité Kanaky en appelle aux parlementaires pour retirer ce projet de loi.
Paris le 13 mai 2024,
Pour tenter d’arrêter ce processus dangereux pour l’avenir du peuple kanak, les élus du congrès de Nouvelle Calédonie se sont réunis ce lundi 13 mai et sont parvenu à adopter, à la majorité, une résolution demandant le retrait de ce projet de loi sur le corps électoral. Les élus rappellent à l’État qu’ils sont majoritairement contre ce projet de loi.

Chronopost, quelques derniers éclairages

ÉDITIONS SYLLEPSE : Le récit de la lutte Chronopost donne les moyens à un lecteur de comprendre celle-ci. Comment elle a été menée et pourquoi elle a gagné ? Même si ce n’est qu’une victoire partielle. Il y a cependant des zones d’ombre, sur l’attitude préfectorale, sur le soutien des élus, le manque de soutien des communautés maliennes et sénégalaises, le manque de soutien du village militant… Peux-tu nous en dire un peu plus sur ces sujets ? Par exemple, pourquoi la communauté ne vient pas aux manifestations ?

MOBILISATION NATIONALE SAMEDI 3 FÉVRIER 2024 CONTRE LA LOI DARMANIN

Ce jeudi 25 janvier, au moment où se tenait un rassemblement à proximité, a eu lieu le rendu du Conseil constitutionnel sur la loi Darmanin. Même s’il a retiré un certain nombre de dispositions, ce qui en reste demeure l’une des pires lois de la Ve République, une loi anti-immigré et anti-ouvrière qui facilitera grandement les conditions d’expulsions, qui ne respecte pas les droits fondamentaux, qui rendra plus précaire l’accueil des réfugiés et plus difficiles les conditions de vie, pas seulement des Sans-papiers, mais de l’ensemble des personnes d’origine étrangère. Pour cela, nous appelons à une nouvelle journée nationale de manifestations le samedi 3 février 2024 prochain.

Dominique Bernard, Samuel Paty et le referendum sur l’immigration

Nous remercions Jacques Lancier pour cette minutieuse analyse chiffrée  de deux évènements tragiques qu’il met en relation avec l’instrumentalisation politique qui en est faite. On voit nettement apparaître dans quels perspectives cela se fait. Tout d’abord on veut brouiller les esprits sur la réalité de l’éducation nationale : manque de profs, de matériel, encadrement pratique et idéologique des élèves et des pédagogues paralysant l’éveil de l’esprit critique… Ensuite il s’agit de développer un climat de peur et de division dans la population : on crée un amalgame, sans cesse répété, entre criminalité et immigration (notamment maghrébine). Enfin, cet ensemble traduit une très nette tendance à la droitisation du régime capitaliste plongé dans des crises multiples.