24 novembre 2024

ICOR et la Palestine

Des amis, des lecteurs, des camarades nous ont interpellé à plusieurs reprises sur l’absence de Résolution de l’ICOR sur la guerre actuelle menée en Palestine. On les comprend, mais il nous fallait avant lancer le débat sur un évènement qui divisait beaucoup les camarades. Voilà nous

Soumettons à la discussion de tous (à l’intérieur comme à l’extérieur de l’ICOR) et au sein du mouvement révolutionnaire et ouvrier, le débat. (la rédaction du site)

Palestine, une guerre de religion ?

Tout n’a pas commencé hier. C’est une longue histoire la résistance palestinienne. Dès 1936 elle se heurte au « protectorat » anglais et aux commandos sionistes qui revendiquent des droits sur les terres de Palestine… Puis viendront les agressions de 1947-48, la victoire des sionistes et l’exode forcé des palestiniens. L’événement reste présent dans la mémoire collective palestinienne en tant que Nakba (en arabe : النكبة, An-Nakbah : « désastre » ou « catastrophe ». Entre 700 000 et 750 000 palestiniens sont expulsés. Depuis lors, plus de 75 ans, la résistance palestinienne contre l’expansion sioniste et la création de l’Etat raciste n’a pas cessé.
Les scènes d’horreur que l’on a vu ici ou là ne doivent pas nous faire perdre de vue le fond du conflit. La réalité est que nous faisons face à une guerre de colonisation de terre et à un peuplement se réclamant du sionisme.

Offensive du Hamas : une victoire à la Pyrrhus

Tragédie de jeunes assassinés, innocents, inconscients de danser à 6kms d’une prison affamée de 2,3 millions de personnes ! Il est tentant pour les palestiniens, la « rue » arabe, les amis du peuple palestinien de jubiler ostensiblement ou discrètement en voyant que pour une fois la panique change de bord.

D’autant que l’horreur des assassinats terroristes du Hamas ne peut masquer le déferlement révoltant d’hypocrisie de l’appareil politique et médiatique français, la plupart du temps muet sur les assassinats terroristes israéliens souvent perpétrés par les forces officielles de l’état. Il semble que seuls des israéliens aient le droit de critiquer le pouvoir israélien ! Certaines de leurs déclarations si elles étaient signées LFI ou NPA feraient bondir ces médias, François Hollande et la « gauche de gouvernement », celle qui veut gouverner à tout prix ! Au moins étant israéliens ils ne sont pas traités d’antisémites !

Soutien au peuple palestinien ! A bas l’impérialisme !

Samedi 7 octobre, une douzaine d’organisations du côté palestinien, dont le Hamas, a détruit dans de nombreux endroits, la frontière développée par l’armée sioniste entre la bande de Gaza et le territoire israélien. A ce jour et selon les médias dominants, plus de 1300 personnes ont été tuées en Israël, plus de 2000 personnes blessées, des dizaines d’otages ont été pris. S’en prendre aux personnes non armés est inacceptable!

Gaza : le colonialisme, l’apartheid et le suprémacisme à l’origine du carnage

Le 30 septembre, 7 solidaires dont un député et son attachée parlementaire, et quatre solidaires qui avaient déjà été à Gaza sont arrivé.es au Caire. Il est vite apparu que les autorités égyptiennes prendraient leur temps pour délivrer leur décision. Le correspondant de l’UJFP (Union Juive Française pour la paix) à Gaza les rejoints au Caire. Ce témoignage rappelle comment la Palestine est victime depuis des décennies de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Le correspondant a toujours été extrêmement critique vis-à-vis des partis politiques palestiniens et comment la population de Gaza vit sa relation au Hamas.

Moyen-Orient : nouveau foyer de guerre !

Lors de la guerre de 1967, les sionistes ont conquis la Cisjordanie, la bande de Gaza et le plateau du Golan et y ont établi un régime d’occupation cruel avec des accaparements constants de terres pour construire leurs colonies. La population palestinienne a été enfermée derrière de grands murs et clôtures dans des réserves (véritables bantoustans) et privée de ses droits. La bande de Gaza, mesurant seulement 10 kilomètres sur 30, est devenue la « plus grande prison à ciel ouvert du monde » pour 2,5 millions de personnes – un ghetto dans lequel les gens doivent vivre une existence misérable.