23 juin 2025

Vive la Commune de 1871

Bien sûr, les gardes nationaux de Passy battent le rappel ; bien sûr, depuis longtemps, des barricades de toutes sortes ornent carrefours et rues parisiennes, gardées par des fédérés (gardes nationaux), beaucoup de femmes et des enfants ; bien sûr, les femmes encore s’activent depuis longtemps pour coudre des sacs de sable qui, une fois remplis, renforceront les défenses. Mais les forces sont maintenant faibles et la discipline militaire en débandade.
Que vont pouvoir faire, en effet, 3 à 5 000 (voilà le résultat de toutes les erreurs!) combattantes et combattants contre 130 000 soldats, policiers et gendarmes, appuyés par une formidable artillerie et qui ont pour ordre de massacrer et d’arrêter tout ce qui ressemble à un ouvrier ou qui porte les fameux godillots de la Garde nationale? S’échapper est hors de question : les prussiens font barrage et remettent les fuyards aux versaillais.

1 Mai 2025: Contre le fascisme, la guerre sociale et militaire ! Pour le socialisme véritable !

Les médias sont convoqués pour diffuser le message du gouvernement qui lui-même répète la ligne du
patronat : il faut de l’argent pour les monopoles et pour la guerre:
« Nous avons des armées meurtries par des années de coupe budgétaire et la France dépense 4 x plus pour la
protection sociale de nos concitoyens que pour la défense nationale. » (Cnews-Europe du 6 mars 2025)
Le patronat, le gouvernement et la plupart des partis,
du PS au RN veulent la réduction des salaires, des
pensions, des dépenses de santé et de l’éducation.
D’où la réforme de l’assurance-chômage,
l’augmentation à 64 ans de l’âge de départ à la retraite,
à cause d’un soi-disant « déficit » de 30 Mds en 2030 ;
et le démantèlement de la santé, de l’éducation et
autres services au public.
Pour 2026, le gouvernement prévoit à nouveau 30 Mds
d’économies, mais pas question de supprimer les 200
Mds de cadeaux annuels aux entreprises monopolistes.
La guerre signifie des profits extraordinaires pour
l’industrie et le bâtiment !

Lénine: « À la mémoire de la Commune de 1871 »

Quarante ans se sont écoulés depuis la proclamation de la Commune de Paris. Selon la coutume, le prolétariat français a honoré par des meetings et des manifestations la mémoire des militants de la révolution du 18 mars 1871 ; à la fin de mai, il ira de nouveau déposer des couronnes sur la tombe des communards fusillés, victimes de l’horrible « semaine sanglante » de mai et jurer une fois de plus de combattre sans relâche jusqu’au triomphe complet de leurs idées, jusqu’à la victoire totale de la cause qu’ils lui ont léguée.

Pourquoi le prolétariat, non seulement français, mais du monde entier, honore-t-il dans les hommes de la Commune de Paris ses précurseurs ? Et quel est l’héritage de la Commune ?

La Commune naquit spontanément ; personne ne l’avait consciemment et méthodiquement préparée. Une guerre malheureuse avec l’Allemagne ; les souffrances du siège ; le chômage du prolétariat et la ruine de la petite bourgeoisie ; l’indignation des masses contre les classes supérieures et les autorités qui avaient fait preuve d’une incapacité totale ; une fermentation confuse au sein de la classe ouvrière qui était mécontente de sa situation et aspirait à une autre organisation sociale ; la composition réactionnaire de l’Assemblée nationale qui faisait craindre pour la République, tous ces facteurs, et beaucoup d’autres, poussèrent la population de Paris à la révolution du 18 mars qui remit inopinément le pouvoir entre les mains de la Garde nationale, entre les mains de la classe ouvrière et de la petite bourgeoisie qui s’était rangée de son côté.

JO : Loi olympique 2 : l’extension de la vidéosurveillance

Sous couvert d’un évènement exceptionnel, la loi olympique 2 permet à l’État d’expérimenter puis de pérenniser des technologies de surveillance et de répression à une échelle jamais vue.
Cet excellent travail de Saccage 2024 (https://saccage2024.noblogs.org/), nous le reprenons il s’inscrit dans la construction du Front Uni international. Le fascisme ne tombe pas du ciel du jour au lendemain il est le résultat de mesures, lois, restrictions et interdictions successives, ainsi Saccage 2024 nous apprend :
« Les entreprises et l’État pourront  utiliser des algorithmes pour nous  surveiller. Le point central de cette loi, c’est qu’elle autorise l’usage de l’intelligence artificielle pour  détecter des mouvements de foules ou des  comportements « suspects » (articles 6 et 7). Il suffit de regarder les sites des entreprises qui vendent ces solutions pour comprendre leur  fonction : nettoyer les villes des pauvres et  des indésirables, et criminaliser les manifestant·es. Mais l’État n’aura pas l’exclusivité de  ce privilège, les entreprises et les copropriétés pourront également en profiter (articles  7-5 et 6-16), ainsi que les agent·es de sécurité  de la SNCF et de la RATP (article 8). 
Pour accélérer la répression de tout comportement déviant, la loi autorise les drones avec  des caméras à intelligence artificielle dans  les grands évènements et à leurs alentours  (article 7-1). Les organisateurs d’évènements  sportifs pourront également utiliser des scanners corporels à l’entrée (article 10-2a et 11). 

9 février 1934 : résistance antifasciste dans l’Est parisien

Si l’évolution du monde semble ressembler à ce qu’il était à la veille de la 2ème guerre mondiale : montée du fascisme, développement des guerres, cela n’est pas dû au hasard. « Le ventre est encore fécond d’où a surgi la bête immonde » écrivait Berthold Brecht et nous savons qu’elle est engendrée par le capitalisme. Tant que celui-ci domine la bête resurgira et il faut se préparer à l’affronter dans les idées, les politiques,… et s’en donner les moyens en termes d’organisation. C’est pourquoi l’Union Prolétarienne est membre de l’ICOR et maintenant du Front Uni international contre l’impérialisme, le fascisme et la guerre. Rappeler la résistance anti-fa du 9 février, c’est rappeler qu’il existait à l’époque un centre d’organisation de celle-ci : le Parti Communiste. C’est d’un Parti, un Parti communiste révolutionnaire, ce que n’est plus le PCF. Alors camarades regroupons nos forces, ne restons pas isolés, dispersés !