25 novembre 2024

Campagne antifasciste : Bataille victorieuse contre le RN

Feux de joie sur la Place de la Nation à Paris, fêtes dans de nombreuses autres villes françaises : la marche vers le pouvoir du Rassemblement National a été bloqué. Le « Nouveau Front Populaire » est devenu la première force à l’Assemblée Nationale avec au moins180 sièges (Renaissance-Macron 163, LR 66, RN 143 sièges).

Le Rassemblement national (RN) fasciste de Marine Le Pen et Jordan Bardella n’a pas été élu avec la majorité absolue qu’il espérait, mais n’a obtenu que la troisième place à l’Assemblée nationale, même s’il gagne 143 sièges, 54 de plus qu’auparavant !

Un mois de campagne très polarisé…

… a été marqué à gauche par l’effort populaire antifasciste passionné de toutes les forces de gauche réformistes et révolutionnaires pour empêcher la victoire du RN par tous les moyens possibles. Militants des syndicats et partis, associations et journalistes se sont mobilisés avec des tracts, des affiches, des vidéos, des chansons, des appels, des rassemblements, des concerts, des manifestations, dénonçant les propos et le caractère fasciste du RN et de ses adhérents. L’appel à peine voilé de nombreuses personnalités à voter pour Macron « s’il le faut » a été largement critiqué, car c’est justement l’évolution à droite des gouvernements depuis 40 ans qui a favorisé la montée du RN….

Réfléchir, débattre suite de la première partie.

Cette partie 2 de l’introduction du livre est, comme la première, une globalisation internationale de la situation et de son évolution probable. Ecrit à partir de l’Allemagne, les exemples donnés s’appuient sur ce pays ; mais l’on peut facilement s’y retrouver. Pour cela il vaut mieux lire ce livre polémique dans son intégralité. (à commander à notre adresse mail : contact-upml@riseup.net)

Partie 2 : « La lutte idéologique est une bataille préliminaire indispensable à la révolution socialiste internationale »

« Le revirement progressiste de l’état d’esprit parmi les masses se manifeste par des protestations spontanées, des manifestations, grèves, insurrections, des protestations de masses semblables à des soulèvements dans des points chauds changeants du monde entier. Le soulèvement spontané des masses contre la domination sans partage du capital financier international se trouve de plus en plus sous l’influence de forces révolutionnaires. C’est en particulier la social-démocratie qui est plongée dans une crise profonde et de longue durée depuis la banqueroute du gouvernement Schröder/Fischer en 2005, ce qui affaiblit sévèrement le réformisme qui émane d’elle. D’un côté, ceci favorise la voie vers l’offensive ouvrière surtout au sein du mouvement ouvrier et une influence croissante du socialisme scientifique.

La crise politique en France a besoin d’un débat (1ère partie)

Plusieurs commentaires et points de vue nous sont parvenus concernant la montée du Rassemblement national (RN) et des idées et des forces ultra-droites et fascistes.

Faut-il caractériser cette évolution comme une fascisation, comme progression de la réaction ? Quelles conséquences la participation du RN au gouvernement aura-t-elle ? Signifie-t-elle l’arrivée du fascisme au pouvoir ? Le RN est-il un parti réactionnaire, fascisant ou fasciste ? Quelles conclusions sont à tirer pour la stratégie et la tactique des communistes, des antifascistes, des démocrates ? Quelles conclusions peut-on en tirer pour la reconstruction d’un Parti véritablement communiste et pour la préparation de la révolution socialiste ?
Nous souhaitons poursuivre un échange sur ces questions et commencer à y répondre. Nous souhaitons lier nos débats et réflexions à un extrait du livre de Stefan Engel (MLPD) de 2021 « La crise de l’idéologie bourgeoise et de l’anticommunisme ». Cette bonne analyse matérialiste et dialectique des crises du système impérialiste mondial touchant son infrastructure, donc son économie et sa  superstructure (sa politique, son idéologie, sa culture) pendant les dernières décennies, établit des liens intéressants et permet de prendre du recul.

Le débat est ouvert -2

Il existe aujourd’hui et notamment après le coup de Trafalgar de la dissolution de l’assemblée nationale, un débat parmi les révolutionnaires pour qualifier la situation actuelle. Il est en effet nécessaire de définir où nous en sommes des rapports de force dans la lutte des classes en France pour déterminer notre place face à la bourgeoisie. Face à la bourgeoisie, on est contre ! Bien sûr, mais de quelle bourgeoisie parle t-on aujourd’hui ? De l’électorat bourgeois des 20 % (*) qui veut maintenir son niveau de vie rivé au capitalisme et à son dernier stade, l’impérialisme, atteint dans tous les pays d’Europe ? Cette bourgeoisie qui vote un coup pour Macron, un coup pour Glucksmann et qui est en fait pour le statu quo en France et partout ailleurs, y compris en Palestine ? Ou bien de l’électorat des 40 %, encore plus à droite qui se retrouve dans l’orbite du RN et ne vise qu’à un Etat plus répressif, protectionniste et xénophobe ?

Après les élections : Le début d’une nouvelle crise sociétale ?

Voici quelques réflexions sur la situation actuelle en France. Nous vous les soumettons et nous attendons vos commentaires, critiques et réflexions.

Après les élections :

Le début d’une nouvelle crise sociétale ?

Les résultats des élections de dimanche soir ont été un coup de tonnerre et encore plus l’annonce de Macron de dissoudre l’Assemblée nationale et de convoquer des élections anticipées pour fin juin !

Le résultat des élections montre avant tout une crise et un large rejet des institutions et de la politique bourgeoise surtout au niveau national mais aussi européen. Ce qui peut se transformer en une nouvelle crise sociétale.

Environ 48,5 % des inscrits se sont abstenus, surtout dans les régions ouvrières où l’abstention a atteint 60 % voire plus. Depuis dimanche soir, des manifestations et des réunions publiques ont lieu quotidiennement dans les grandes villes, et le week-end prochain, la mobilisation sera massive – surtout contre l’ultra-droite du Rassemblement national (RN), mais aussi contre Macron !

Ces élections sont avant tout une défaite du gouvernement Macron avec ses innombrables crises, avec sa politique de droite, ses attaques contre les retraites, l’appauvrissement de la population, la défense du nucléaire, sa politique de guerre et de répression…

Prolétaires, debout ! n°32

Les macronistes, LR et RN ont fait semblant de ne pas être d’accord sur le fond, puis ensemble ont voté cette énième loi dégueulasse. Ces partis de la grande bourgeoisie ont répondu ensemble à la demande permanente du MEDEF : imposer encore plus de précarité, de réduction des droits élémentaires au séjour, au regroupement familial, aux prestations sociales et des bas salaires aux immigrés qu’ils soient ouvriers, employés, étudiants et autres travailleurs. Jeudi les médecins hospitaliers étrangers sous-payés (2000 euros / mois) sans lesquels le système de santé ne fonctionnerait pas étaient en grève. Les médecins français devraient les soutenir.