Deux salles deux ambiances !

Sarkozy libre, Georges Ibrahim Abdallah en cage : deux justices, deux classes, une même imposture. Voilà que le nain de la Vème, Nicolas Sarkozy, déjà coutumier des procès et des magouilles d’appareil, vient de bénéficier d’un aménagement de peine sous bracelet électronique. Motif : son âge, sa santé, sa stature d’ancien président. Une « clémence » que la bourgeoisie réserve à ses serviteurs les plus loyaux. Mais pendant ce temps-là, Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste arabe, reste enfermé, depuis plus de 40 ans, dans les geôles françaises. Deux parcours, deux crimes, deux poids, deux mesures. Et une seule vérité : la justice française est celle de l’ordre bourgeois, colonial et impérialiste.

Journée mondiale contre le racisme et le fascisme : un premier bilan

La Marche des Solidarités, qui a lieu chaque année, n’avait jamais connu une telle ampleur. Et malgré la propagande ennemie qui cherche à imposer la résignation, ces manifestations ont fait le plein. À Nantes, le cortège contre le projet de Centre de Rétention était particulièrement dynamique. À Paris, un gros dispositif policier a agressé la fin de la manifestation. Dans beaucoup de petites villes éloignées de l’attention médiatique, des centaines de personnes se sont retrouvées ensemble pour la justice et l’égalité. La réussite de la mobilisation du 22 mars 2025 sera un tremplin pour bâtir une riposte massive et offensive, qui n’a jamais été aussi nécessaire.

La chute du gouvernement Barnier

Le gouvernement Barnier, mis en place seulement il y a trois mois et minoritaire à l’Assemblée nationale, a été renversé par une motion de censure. Votée majoritairement au parlement mercredi 4 décembre, surtout par les voix du Nouveau Front populaire et du Rassemblement National.
Barnier a déclaré sa démission et Macron est obligé de former un nouveau gouvernement, qui durera combien de temps ?? Les raisons de voter cette motion de censure à gauche et par l’Ultradroite voire fasciste sont tout à fait différentes. On y revient.
La chute du gouvernement fait à nouveau éclater au grand jour la crise politique. Elle se déroule sur fond de crise économique mondiale de surproduction et de concurrence accrue. Plus de 200 plans de licenciements et de fermetures d’entreprises sont annoncés, plus de 100 000 postes de travail seraient menacés.
Le budget de l’État, un budget de classe…

CITA – Lettre d’information internationale GM-Stellantis   N° 25 – Octobre 2024

 Nous assistons dans de nombreux pays et dans différents groupes à une nouvelle qualité d’attaques contre les travailleurs de l’automobile et leurs familles. Volkswagen, longtemps le groupe modèle de la collaboration de classe à partir de l’Allemagne, annonce pour la toute première fois la fermeture d’usines en Allemagne. Ils ont déjà dénoncé un accord qui excluait les licenciements directs. Le personnel de l’usine Audi à Bruxelles / Belgique se bat actuellement contre la fermeture. Il en va de même pour l’usine Ford de Sarrelouis / Allemagne. Plusieurs groupes de sous-traitance automobile, notamment M.A. France, ZF, Continental et Bosch, veulent également supprimer des dizaines de milliers d’emplois. En toile de fond se trouve la concurrence entre les groupes internationaux, une véritable bataille d’extermination mutuelle dans la lutte pour les débouchés, les matières premières et les positions de pouvoir….

Salon du Mondial Auto à Paris : Les travailleurs de l’automobile se mobilisent

Contre les licenciements, la précarité, l’idée d’une nécessaire lutte internationale s’est imposée lors de la manifestation d’aujourd’hui à Paris. A la fin, l’Internationale a été chantée tous ensemble. 

La CGT appelait ce jeudi 17 octobre à une journée de grève nationale du secteur de l’automobile face aux attaques massives du groupe Stellantis (PSA-Opel- Fiat- etc  ) et d’autres contre les travailleurs de l’automobile en France.
Des centaines de travailleurs ont répondu à l’appel et se sont rendus à Paris pour un rassemblement combatif devant le Salon de l’automobile. Leurs préoccupations face à la situation étaient palpables. L’automobile est dans une crise profonde, des activités sont en berne. Un camarade se disait déçu car il n’y avait pas plus de monde. Le courage de se battre doit grandir, même si les ouvriers ont le couteau sous la gorge avec la vie chère, les petits salaires, la précarité, etc. L’avenir impose la lutte et si on regarde dans les différents pays, on peut constater que des luttes ouvrières se développent en France, en Allemagne, en Italie, en Belgique… 

J.P. Delescaut  de la CGT : « Les guerres ne sont pas dans l’intérêt des travailleurs »

Investig’Action : Nous vivons une époque de grands bouleversements. Les conflits se multiplient partout dans le monde. Dans ce contexte particulier, la mobilisation d’un puissant mouvement pour la paix est capitale. Quel rôle les syndicats peuvent-ils jouer ?
Jean-Paul Delescaut: La CGT a un rôle majeur. Son histoire le montre, elle a toujours appelé pour la paix, car elle représente les travailleurs. Et on connait l’adage : travailleurs de tous pays, unissez-vous !
Concrètement, notre rôle est d’être sur le terrain. Dans les entreprises où nous sommes organisés en représentant les travailleurs. Mais aussi dans les quartiers où les travailleurs privés d’emploi restent des travailleurs. À travers nos sections locales, nous devons organiser des débats aussi larges que possible et expliquer que derrière ces conflits, on trouve des pauvres qui font la guerre pour les riches. Ce sont des enfants d’ouvriers, des travailleurs qui vont se faire tuer pour les intérêts des industriels et des puissances impérialistes. Nous devons donc développer l’analyse de classes de ces guerres impérialistes qui ne sont pas dans l’intérêt des travailleurs, mais profitent seulement à une petite minorité. À travers les tracts, les formations et divers moyens de communication, nous expliquons ainsi l’essentiel : la guerre n’est pas dans notre intérêt, nous avons besoin de paix et de fraternité entre les peuples.