Le 28 février 1909, une » Journée nationale des femmes » (National Woman’s Day) est célébrée aux États-Unis à l’appel du Parti socialiste d’Amérique.
En 1910, Clara Zetkin – socialiste et militante pour les droits des femmes et contre la guerre impérialiste – et Käthe Dunker ont proposé à la IIe Conférence internationale des femmes socialistes une journée internationale de lutte des femmes.
En 1911, un million de femmes et d’hommes dans quatre pays, en Autriche, Allemagne, Danemark et en Suisse ont célébré cette journée pour le droit de vote des femmes, contre l’exploitation, la guerre et la privation de droits. En Russie, une « Journée internationale des ouvrières » est célébrée le 3 mars 1913 puis le 8 mars 1914.
C’est la Russie soviétique qui est le premier pays à l’officialiser en 1921 en faisant un jour férié mais non chômé. L’évènement restera principalement cantonné aux pays liés à l’Union soviétique jusqu’à la fin des années soixante, lorsqu’il sera repris par la deuxième vague féministe. C’est finalement en 1977 que les Nations unies officialisent la journée
Avant et pendant la Première Guerre mondiale, Clara Zetkin s’est opposée à la politique de guerre du gouvernement allemand qui, à l’époque également, mettait en scène une soi-disant politique de paix civile. Clara Zetkin a critiqué cette orientation et a ensuite joué un rôle déterminant dans l’orientation internationaliste du Parti communiste d’Allemagne, KPD. En 1915, elle a organisé à Berne la conférence internationale des femmes socialistes contre la guerre.
Aujourd’hui encore, les femmes descendent dans la rue le 8 mars pour défendre leurs droits, l’égalité des salaires avec les hommes, contre la faim et la guerre, contre la violence et la destruction de l’environnement naturel. En 2011, la 1ère Conférence mondiale des femmes de base a décidé de faire du 8 mars l’une des journées de lutte commune dans le monde entier. Lors de la 3ème Conférence mondiale des femmes en 2022 à Tunis, la solidarité internationale a été consolidée : avec les ouvrières des plantations de thé du Bangladesh pour un meilleur salaire, avec les ouvrières et ouvriers turcs qui ont fait échouer des licenciements pour comportement immoral. C’est cela la vraie solidarité internationale des femmes. Contrairement à Manuel Macron avec ses aux faux semblants de féminisme. La célébration de Gisèle Halimi, grande figure féministe, ne nous fera pas oubliés sa politique anti-populaire et anti-femmes !
La lutte contre la réforme des retraites entre autres est au centre également des luttes des femmes aujourd’hui. Le lien avec la lutte contre la menace aiguë de guerre est nécessaire. Les femmes combatives ont leur place dans le nouveau mouvement pour la paix contre le danger aigu de guerre mondiale, contre la guerre en Ukraine, injuste de tous côtés.
Célébrons le 8 mars dans l’esprit de Clara Zetkin en solidarité avec les femmes du monde entier. Dans cet esprit, la lutte pour la libération des femmes dans une société libérée est synonyme de paix, d’amitié entre les peuples et de socialisme.