1er Mai contre les guerres

Invitation au webinaire de United Front-Front Uni d’un projet de « conférence Zimmerwald 2.0 » à Zurich le 6 septembre.

« Conférence Zimmerwald 2.0 »

Invitation au webinaire du Front uni (United Front) le 27avril 2025

Le 27 avril aura lieu notre prochain webinaire sur la préparation de la journée contre la guerre et sur notre projet particulier de United Front d’une « conférence Zimmerwald 2.0 » à Zurich le 6 septembre.

1er Mai contre les guerres
Front Uni
United Front

Nous aimerions vous présenter la conférence Zimmerwald 2.0 lors du webinaire. Pour commencer, l’idée est liée à la conférence de Zimmerwald de 1915, lors de laquelle un large spectre – des bolcheviks avec Lénine aux pacifistes – s’est prononcé contre la guerre sur la base d’un rejet commun de la politique de paix civile. La conférence s’est distinguée par un débat de fond marqué, avec des points de vue très controversés et une déclaration finale basée sur le consensus. Nous voulons donc organiser une conférence avec l’objectif exigeant et ambitieux de rassembler les différents courants d’opposants anti-impérialistes à la guerre dans une discussion commune.

Le rassemblement le plus large et le plus diversifié du mouvement démocratique progressiste, révolutionnaire et anti-impérialiste contre le fascisme et la guerre est le mot d’ordre du moment.

Vous trouverez ici le lien pour le webinaire du 27.04., 14.00 CET :

https://us02web.zoom.us/j/82906189719?pwd=MC0GMvT1RVnGiABLdgLPjcg7udFxBl.1

Vous trouverez ici votre heure locale :

https://www.timeanddate.de/zeitzonen/events?msg=United+Front+Webinar&iso=20250427T14&p1=195&ah=3

Salutations cordiales et solidaires

Monika Gärtner-Engel, Edithluz Castro Munoz (Co-présidentes du Front Uni)

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Un peu d’histoire et le chant « Zimmerwald »:

Conférence de Zimmerwald (à partir Wikipédia)

La conférence de Zimmerwald est une réunion de militants en opposition à la Première Guerre mondiale. Elle s’est tenue, en septembre 1915, dans le village suisse de Zimmerwald (canton de Berne).

L’objectif de la conférence était de rassembler les militants fidèles à l’internationalisme et de lutter contre la guerre et contre le triomphe du chauvinisme et du militarisme dans la social-démocratie de la deuxième internationale. Les participants condamnaient le nationalisme et la participation à des gouvernements d’Union sacrée dans les pays belligérants.

La Deuxième Internationale

La Deuxième Internationale se désagrégea dès le début de la guerre. Dans l’Empire allemand, la fraction du SPD au Reichstag accepta l’entrée en guerre et vota les crédits de guerre et l’union civique (Burgfrieden) dès le début, contrairement à leur programme et à leurs engagements internationaux. En France, les socialistes soutinrent l’entrée en guerre. Jean Jaurès et d’autres militants s’y opposèrent. Il fut assassiné peu de temps avant l’entrée en guerre par un nationaliste.

Les rares opposants à la guerre au sein du SPD se regroupèrent au sein du Gruppe Internationale, duquel naquit la Ligue spartakiste en 1915, et puis le KPD (Parti communiste allemand) en 1918. Ils militaient pour une révolution socialiste qui devait également éviter les guerres futures. En décembre 1914, Karl Liebknecht refusa de voter les crédits de guerre, ainsi qu’Otto Rühle. Quelques mois plus tard, les socialistes qui ne se reconnaissent plus dans l’action de leur parti se réunissent à Zimmerwald.

La conférenceLénine à Zimmerwald en 1915

La conférence de Zimmerwald, organisée par le socialiste suisse Robert Grimm, réunit trente-huit délégués de différents pays d’Europe[4]. Organisée en secret, elle était aux yeux des autorités de l’époque une réunion d’ornithologues[5]. Les délégués représentaient des partis socialistes ou des groupes socialistes en opposition avec les partis officiels, qui soutiennent — comme le SPD ou la SFIO — l’entrée en guerre de leurs pays respectifs. La conférence réunit des représentants allemands, français, russes, italiens, britanniques, suisses, suédois, norvégiens, néerlandais, polonais, roumains, bulgares ainsi que du Bund, l’organisation socialiste des travailleurs juifs en Europe de l’Est.

Les délégués dénoncèrent la guerre dans un manifeste en plusieurs parties dont la Déclaration franco-allemande commune aux socialistes et syndicalistes français et allemands. La déclaration franco-allemande proclame : « Après un an de massacre, le caractère nettement impérialiste de la guerre s’est de plus en plus affirmé ; c’est la preuve qu’elle a ses causes dans la politique impérialiste et coloniale de tous les gouvernements, qui resteront responsables du déchaînement de ce carnage[7] ». La guerre est un produit de l’impérialisme, du chauvinisme et du militarisme. Ce manifeste appelle également à l’union des travailleurs de tous les pays dans la lutte contre la guerre : « Il faut entreprendre cette lutte pour la paix, pour la paix sans annexions ni indemnités de guerre. Mais une telle paix n’est possible qu’à condition de condamner toute pensée de violation des droits et des libertés des peuples »[9]. Les socialistes vont se rassembler ensuite à Kiental, l’année suivante en 1916, leur rassemblement prenant une tournure plus révolutionnaire.

La conférence publia un manifeste dénonçant la guerre comme barbarie directement produite par le capitalisme, ainsi que le chauvinisme et le militarisme : « Quels que soient les responsables immédiats du déchaînement de cette guerre, une chose est certaine : la guerre qui a provoqué tout ce chaos est le produit de l’impérialisme. Elle est issue de la volonté des classes capitalistes de chaque nation de vivre de l’exploitation du travail humain et des richesses naturelles de l’univers »[11]. Ce manifeste appelait également à l’union des travailleurs de tous les pays dans la lutte contre la guerre, et dénonçait les dirigeants socialistes ayant abandonné leurs idées.

La « gauche de Zimmerwald »

La conférence comprenait en réalité deux tendances distinctes, le manifeste publié reprenant leurs idées communes. La majorité pacifiste des délégués souhaitait que la conférence serve uniquement à affirmer la volonté de défendre l’idéal internationaliste et de l’opposition à la « guerre impérialiste ». Cependant, une minorité appelée la « gauche de Zimmerwald », ou « gauche zimmerwaldienne », et menée en particulier par Lénine, jugeait que la capitulation des dirigeants socialistes de la 2e Internationale devant le nationalisme et la guerre constituait une trahison extrêmement grave. La 2e Internationale s’étant donné comme priorité la lutte contre la guerre, cela signifiait la faillite de celle-ci. Pour Lénine, cet échec tragique rendait indispensable la fondation d’une nouvelle internationale, et la rupture totale avec les sociaux-démocrates ayant participé à l’Union sacrée. Le slogan de lutte pour la paix est totalement rejeté par la gauche de Zimmerwald, qui adopte le mot d’ordre de transformation de la guerre impérialiste en guerre civile contre la bourgeoisie, c’est-à-dire en révolution socialiste.

Toutefois, cette minorité voyait dans les résultats de la conférence, c’est-à-dire la réaffirmation de l’internationalisme, un « premier pas » pour la reconstruction du mouvement socialiste après la guerre sur des bases nouvelles. Ce qui préparait la création de la 3ème internationale.

Les socialistes « zimmerwaldiens » se rencontreront encore à deux reprises pendant la guerre, à la conférence de Kiental en Suisse et à celle de Stockholm (1917).

Les partis socialistes de l’Entente partisans de l’Union sacrée tiennent une série de conférences interalliées (en), de février 1915 à septembre 1918, pour s’opposer au programme de Zimmerwald.

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Le chant de Zimmerwald

« Zimmerwald » est le titre d’un chant écrit en 1936 faisant référence à cette conférence. En voici les paroles :

« Pionniers rouges, marchons en colonnes,

Nos pas martèlent le sol.
Drapeaux rouges éclatant au soleil du couchant,
Émergeant de la houle des blés ;
Nos pas sur le sol semblent dire en cadence :
Tu guideras nos pas, Zimmerwald.

Là-bas, émergeant de la plaine,
Paysan reprend haleine ;
À la guerre a souffert bien qu’il n’ait pas de terres,
Aujourd’hui, c’est toujours la misère.
On entend sa faux qui chante dans les blés :
Tu guideras nos pas, Zimmerwald.

Sortant éreinté de la mine,
Regagnant son noir coron,
Le mineur que l’on croise et qui lève le poing,
Dit : le monde va changer de base !
Le pic sur le sol, qui creuse le charbon,
Tu guideras nos pas, Zimmerwald.

Voici un régiment qui passe.
Bétail marchant vers la guerre.
Dans les rangs des yeux clairs fixent notre drapeau
Mais l’officier oblige à se taire.
Au reflet des fusils le soleil a écrit :
Tu guideras nos pas, Zimmerwald.

Partout la parole de Lénine,
De Liebknecht et de Rosa
Retentit dans les champs, les casernes, les usines,
L’ennemi est dans notre pays ;
Si la guerre éclate, le bourgeois à abattre

Sera écrasé par Zimmerwald. »

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