21 novembre 2025

Perdre nos enfants pour enrichir une minorité ??!

Hier, le chef d’état-major des armées françaises (nommé par le gouvernement Macron), le général Fabien Mandon, a lâché une phrase glaçante devant les Maires de France : « La France doit accepter de perdre ses enfants ».
Il ajoutait que le pays doit être prêt à « souffrir économiquement » car les « priorités iront à de la production défense ».

Cette déclaration n’est pas un simple dérapage : elle révèle brutalement la logique de sacrifice que la classe dominante veut imposer aux peuples et aux travailleurs en particulier.

1. Le chantage du sacrifie : nos enfants comme monnaie d’échange

Quand un général appelle à « accepter de perdre nos enfants », il ne parle pas aux riches qui financent les industries de l’armement, ni aux grands bourgeois qui tirent profit des guerres à venir. Il parle à la classe populaire, à nous. Il prépare psychologiquement les travailleurs et leurs familles à ce que, dans un conflit futur, ceux qui n’ont pas le pouvoir devront payer le prix extrême : la vie de leurs enfants.

Il s’agit d’un chantage : « soit vous acceptez les sacrifices, soit vous serez en ‘risque’. » Le terme de « risque » ici est hypocrite : ce sont nos vies, nos enfants, qu’on met sur la table, pas celles de l’élite. Ce discours pro-guerre a plusieurs objectifs :

2. Une guerre décidée par les bourgeois, payée par les prolétaires

Bien sûr, cette rhétorique guerrière s’inscrit dans un contexte de tensions inter impérialistes accrues (Mandon évoque la Russie).
Le discours du général sert à justifier un budget de la défense toujours plus élevé, donc à alimenter l’industrie militaire – l’un des piliers du capitalisme. Le général lui-même évoque la « production défense » comme priorité économique.

Autrement dit : la bourgeoisie prépare le conflit et organise un transfert massif de richesses : on s’attend à ce que la classe ouvrière travaille, produise, paye des impôts, soit mise à contribution, pour que les usines d’armement continuent de tourner, pour que certains fassent des profits sur notre sang.

3. Le sacrifice de la jeunesse comme idéologie réactionnaire

L’appel à « parler dans vos communes » lancé par Mandon à l’adresse des Maires montre qu’il ne s’agit pas seulement d’un discours militaire : c’est une idéologie de préparation large. C’est un appel à convaincre la population que la guerre n’est pas seulement possible, mais nécessaire, qu’elle est inévitable, qu’il faut l’accepter de manière active et la souffrance en fait partie.

C’est exactement la logique réactionnaire : légitimer la guerre comme une fatalité qu’on doit accepter, alors même que les causes de cette guerre ( les crises capitalistes, les alliances, le réarmement, les intérêts stratégiques du capital financier) résultent directement des choix des classes dominantes.

4. Le mensonge du « devoir national » et la fausse fraternité

On nous présente souvent la guerre comme une question de « devoir national » ou pour « protéger la patrie ». Mais dans les faits, la CAUSE que ces généraux veulent défendre n’est pas la nôtre — c’est la leur.

La bourgeoisie a démontrée à multiples reprises qu’elle n’a pas de « patrie » ou de « nation » à laquelle elle serait attachée. Cela commence par la Commune de Paris de 1871 où la bourgeoisie française a fraternisé avec la Prusse pour étouffé dans le sang la révolution des prolétaires. Cela s’est vu dans les guerres mondiales, pendant lesquelles les industrielles français ou américains ont, à merveille, collaboré avec Hitler en fournissant les armes. Et que dire des milliards perdus pour la France par l’évasion fiscale, pendant que l’on nous fait le discours sur la gigantesque dette !
La bourgeoisie n’a pas besoin de mourir pour ses profits. Ce sont les enfants des classes populaires qu’ils appellent à envoyer au front, d’abord mentalement et plus tard sur le champ de bataille. Si la guerre éclate, ce seront les enfants des prolétaires qui souffriront. Pas ceux qui dirigent les entreprises d’armement ni ceux qui tirent profit des marchés de la défense.

Conclusion

Le discours du chef de l’armée d’un pays impérialiste sur « accepter de perdre nos enfants », ce n’est pas une incitation en l’air . C’est un message politique très clair : les prolétaires doivent être prêts à tout payer, y compris le plus lourd tribut, pour le pouvoir et les profits.

Nous devons dénoncer cet appel, non seulement comme un acte inhumain, mais comme la manifestation d’une guerre contre le peuple : pas une guerre « du peuple » contre l’exploitation, mais une guerre que les bourgeois veulent mener à nos dépens.

Résistons : NON à la démagogie, OUI à la paix entre les peuples.

Pas un euro, pas une vie pour leur guerre !

  • Refusons cette logique du sacrifice : il ne s’agit pas de bravoure, mais de cynisme.
  • Promouvons une vision anti-impérialiste et anti-militariste : la paix n’est pas un luxe, c’est notre intérêt de classe.
  • Organisons la solidarité et la conscience de classe : les travailleuses et travailleurs comme tous les exploités ne doivent pas être seuls face à la machine militaro-industrielle.
  • Construisons une résistance active, un Front uni. Préparons-nous à renverser ce système de plus en plus barbare comme on le voit en Palestine occupée ou en Ukraine enjeu de rivalités entre les puissance impérialistes.
  • Préparons la révolution socialiste car les travailleurs au pouvoir dans le véritable socialisme n’ont pas intérêt à mener des guerres. ORGANISONS-NOUS !

Bachir

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