18 juillet 2025

Mouvement ouvrier et mouvement écologiste ensemble – dans le monde entier ! Appel à une conférence stratégique 2024 pour sauver les bases vitales de l’humanité

Appel à une conférence stratégique 2024 pour sauver les bases vitales de l’humanité
L’évolution actuelle, avec la multiplication des catastrophes écologiques régionales ou la température
moyenne la plus élevée jamais enregistrée en 2023, souligne que nous sommes engagés dans une course
contre la montre. Avec le dégel du permafrost ou la fonte des glaces polaires, des processus qui s’amplifient
d’eux-mêmes et qui ne sont plus réversibles sont apparus. La population prend de plus en plus conscience de
l’environnement, mais la situation est encore souvent sous-estimée. La négation effrontée de la crise
climatique par les forces de l’ultra-droite et les démagogues fascistes a également un effet paralysant,
désorientant et diviseur. Les nouveaux développements exigent que nous débattions dans le respect mutuel
et sur un pied d’égalité de la voie et des perspectives de la lutte pour l’environnement.

SNU : c’est reparti pour la généralisation !

L’infâme loi dite « sur l’immigration », les violences policières, le productivisme qui détruit l’environnement, la volonté d’imposer l’uniforme à l’école, les appels incessants aux « réarmements », entrent dans ce cadre. Sans doute faut-il une riposte unitaire pour imposer d’autres choix : le collectif Non au SNU ! est disponible pour cela. Dans un premier temps, nous contactons les fédérations syndicales de l’Éducation nationale et Jeunesse et Sports, les organisations lycéennes et la Fédération des conseils de parents d’élèves. C’est une première étape, nous sommes ouverts à d’autres propositions.
Les collectifs locaux constitués dans plusieurs villes et départements ont des contours variés : telle organisation présente ici ne l’est pas là-bas, pour telle autre c’est l’inverse, une troisième est impliquée dans plusieurs collectifs locaux mais pas (encore) signataire de notre appel national : travailler ensemble avec nos diversités est une de nos forces : Non au SNU !

Lénine et l’immigration

En octobre 1913, Lénine publie un article peu connu sur « Le capitalisme et l’immigration des ouvriers »[2]. Il y indique que le capitalisme « a créé une sorte particulière de transmigration des peuples. Les pays dont l’industrie se développe rapidement utilisent davantage de machines et évincent les pays arriérés du marché mondial, relèvent chez eux les salaires au-dessus de la moyenne et attirent les ouvriers salariés des pays arriérés. Des centaines de milliers d’ouvriers sont ainsi transplantés à des centaines et des milliers de verstes. Le capitalisme avancé les fait entrer de force dans son tourbillon, les arrache à leurs contrées retardataires, les fait participer à un mouvement historique mondial et les met face à face avec la classe internationale puissante et unie des industriels ».
Cette constatation conduit aussitôt Lénine à la remarque suivante : « Nul doute que seule une extrême misère force les gens à quitter leur patrie, que les capitalistes exploitent de la façon la plus éhontée les ouvriers émigrés. Mais seuls les réactionnaires peuvent se boucher les yeux devant la signification progressive [souligné par Lénine] de cette moderne migration des peuples. Il n’y a pas et il ne peut y avoir de délivrance du joug du capital sans développement continu du capitalisme, sans lutte des classes sur son terrain. Or c’est précisément à cette lutte que le capitalisme amène les masses laborieuses du monde entier, en brisant la routine rancie de l’existence locale, en détruisant les barrières et les préjugés nationaux, en rassemblant les ouvriers de tous les pays dans les plus grandes fabriques et mines d’Amérique, d’Allemagne, etc. »

Manouchian, un combattant anti-fasciste et internationaliste

Missak Manouchian était membre d’un groupe de 23 résistants étrangers et communistes au sein de la Résistance française contre le fascisme et l’occupation. Les Français progressistes se sont battus pendant des années pour sa « panthéonisation », comme on appelle ce transfert au Panthéon en France. En 2014, le président de la République de l’époque, François Hollande (socialiste), a refusé d’honorer Manouchian. L’épouse de Manouchian, communiste et internationaliste anti-fasciste, Mélinée, sera également inhumée au Panthéon. Comme lui, elle était une survivante du génocide arménien et avait fait la connaissance de Missak au Liban, où tous deux étaient réfugiés. Ensemble, ils ont pris le chemin de la France en 1925 et ont adhéré au parti communiste en 1934 avant de se marier deux ans plus tard. Missak Manouchian a travaillé temporairement comme ouvrier automobile chez Citroën. Les membres du groupe de résistance Manouchian furent arrêtés, torturés par les fascistes hitlériens en 1943 ; avec eux tombait un grand groupe de la lutte armée de la résistance à Paris.

9 février 1934 : résistance antifasciste dans l’Est parisien

Si l’évolution du monde semble ressembler à ce qu’il était à la veille de la 2ème guerre mondiale : montée du fascisme, développement des guerres, cela n’est pas dû au hasard. « Le ventre est encore fécond d’où a surgi la bête immonde » écrivait Berthold Brecht et nous savons qu’elle est engendrée par le capitalisme. Tant que celui-ci domine la bête resurgira et il faut se préparer à l’affronter dans les idées, les politiques,… et s’en donner les moyens en termes d’organisation. C’est pourquoi l’Union Prolétarienne est membre de l’ICOR et maintenant du Front Uni international contre l’impérialisme, le fascisme et la guerre. Rappeler la résistance anti-fa du 9 février, c’est rappeler qu’il existait à l’époque un centre d’organisation de celle-ci : le Parti Communiste. C’est d’un Parti, un Parti communiste révolutionnaire, ce que n’est plus le PCF. Alors camarades regroupons nos forces, ne restons pas isolés, dispersés !

Appel à une journée de mobilisation contre les guerres du capital

Dans une phase historique où les contradictions du capitalisme mondial s’exacerbent, de l’Ukraine à la Palestine, du Soudan au Congo, les États impérialistes ont de plus en plus souvent recours à la guerre et aux massacres de populations. De cette manière, ils veulent « résoudre » par la force les conflits d’intérêts entre leurs monopoles capitalistes ou renouveler leur domination coloniale et néocoloniale sur les peuples opprimés.
Les travailleurs, les prolétaires, appelés à se massacrer les uns les autres pour décider qui les exploitera, doivent déclarer la guerre aux guerres du capital et s’organiser pour renverser la domination capitaliste sur le monde.