23 novembre 2024

L’ICOR dans la journée environnement 2023

Toutes les promesses pour mettre fin à la combustion des énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz) restent plus que vagues. Pas étonnant : avec au moins 2456 représentants de l’industrie du charbon, du pétrole et du gaz, ces derniers sont plus présents à la conférence en tant que « lobbyistes » que toutes les délégations des dix pays les plus touchés par le réchauffement climatique comme la Somalie, le Niger, la Micronésie, Tonga, l’Erythrée, le Soudan, etc. Ils ne présentent que 1509 délégués ! L’Union européenne a des représentants de BP, ENI, Total et d‘ExonMobil dans son groupe de voyage !

Le fait est que depuis la première conférence mondiale sur le climat en 1995, les émissions mondiales de gaz à effet de serre continuent d’augmenter. L’objectif climatique de Paris, tant vanté, de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré est littéralement « de l’histoire ancienne » – le cours de la politique climatique et environnementale impérialiste se dirige tout droit vers un monde à 3 degrés – et ce dans un avenir proche, au tournant du siècle 2100 ! Même Claudia Kempfert de l’institut allemand de recherche économique avertit : « Nous laissons la planète glisser dans une direction qui rendra la vie humaine impossible dans de nombreuses parties du monde. « 

Journée internationale de lutte pour l’environnement de l’ICOR à Paris, à Dubaï et ailleurs…

L’ICOR avait appelé à descendre dans la rue samedi 9 décembre et ses organisations membres ont organisé des activités dans de nombreux pays.
Le rassemblement continental en Europe pour cette journée de lutte pour l’environnement à Paris a rassemblé sur la Place de la République des délégations de huit pays différents. Elles sont venues d’Allemagne, de Pologne, de Turquie, des Pays-Bas, d’Afrique du Sud, du Cameroun et du Surinam et bien sûr de France.

Des minerais critiques pour qui et pour quoi ?

Derrière les beaux discours sur les besoins de minerais pour la transition énergétique, la loi européenne en cours de finalisation sur les matières premières critiques fait la part belle aux intérêts des géants des mines, de l’aéronautique et de l’armement. Une nouvelle étude de de l’Observatoire des multinationales avec Corporate Europe Observatory révèle le lobbying agressif des industriels pour influencer le contenu de cette législation, jusqu’à l’amener très loin des objectifs climatiques affichés de l’Europe.

Les canicules, « avant-goût de notre futur climatique »

D’ici 2050, les canicules risquent d’être multipliées par deux. Conséquences : récoltes desséchées, feux de forêt en hausse…

L’exception devient peu à peu la norme. En 2019, une canicule avait déjà frappé la France, en juin, et battu des records absolus de température. Pour le climatologue Christophe Cassou, « nous vivons un avant-goût de notre futur climatique ».

PD 31 Le capitalisme détruit l’humanité et la nature!

Canicules, sécheresses, réduction rapide des glaciers qui stockent l’eau potable, incendies comme celui cet été en Grèce. Au Canada une surface équivalant à ¼ de la France a brûlé. Inondations brutales comme récemment dans le Pas-de-Calais où 200 000 personnes ont été privées d’électricité pendant des semaines. Le climat se dérègle de manière accélérée car un processus s’auto-renforçant est déclenché. C’est bien une catastrophe climatique qui est en cours

COP 28, la foire à l’énergie

La COP28 commence sous la présidence d’un patron de l’énergie, et c’est comme ça qu’il faut voir la chose : la COP n’est rien d’autre qu’un marché ou une foire où les acteurs de l’énergie viennent vendre leur « techno ». Macron veut vendre de la centrale nucléaire, le cheikh Abdul du pétrole, Daikin des pompes à chaleurs réversibles…c’est parti mesdames messieurs, faites votre choix, deux pour le prix d’un.
On aimerait en rire si la situation climatique n’était pas aussi dramatique, mais le fait est là. Les COP sont un forum de vente peint de vert.