29 avril 2024

Où est le pognon Bruno ?

Bruno Lemaire(de) a beau pleurer sur le « poids des dépenses publiques », et que le « tout gratuit ne peut pas durer », les aides sociales et publiques ne font que baisser depuis des années. Parallèlement, les recettes de l’Etat tendent à augmenter, entre autre avec une TVA qui profite d’une inflation record, qui vient remplir les caisses de l’Etat. Alors la question est la suivante : où est passé le pognon Bruno ? Réponse simple : au CAC40, mais comment ?

Nous ne sommes pas gouvernés par des bolchéviques, mais les entreprises n’ont jamais été autant perfusées par les finances publiques ! Résultat, on bosse et ils raflent la mise. Alors que la productivité (de notre travail) augmente, la bourgeoisie en veut encore plus. Au lieu de pouvoir dégager du temps libre, ils veulent nous faire bosser jusqu’à 70 ans, au lieu d’injecter de l’argent dans les services publics, on les dépouille…

Dans les océans, les records de chaleur menacent la vie marine

Des constats terriblement alarmants. Dérèglements, perturbations et de nouvelles catastrophes en perspective. Un bon article scientifique paru dans la revue en ligne Reporterre. Il désigne comme responsable un « ON » anonyme. « ON » ? L’humanité entière ou une classe bourgeoise assise sur son mode production, celui du capitalisme ? Un système social qui engendre, par sa logique même, celle du profit à tout prix, de graves atteintes à la Nature, notre base de vie et dont l’humanité fait partie. On entend souvent qu’il faut « s’adapter. » S’adapter à la catastrophe ?! Nous disons nous qu’il faut là aussi résister ! C’est une question de la lutte de classe ! Sauver l’humanité du capitalisme par la révolution en construisant pas à pas, dès aujourd’hui, un large Front de résistance. C’est de cela que discutera la Conférence  stratégique pour l’environnement à Berlin sous le slogan : « Travailleurs et mouvement environnemental tous ensemble – dans le monde entier ! »

Agriculture et élevage dans la tempête.

Entre ouvriers agricoles, d’une part, et agro-industriels, investisseurs, grands propriétaires, d’autre part, se trouve la masse des petits et moyens agriculteurs ou éleveurs qui cherchent à survivre en livrant leur production dont ils ne peuvent eux-mêmes fixer le prix. Ayant abandonné pour la plupart les pratiques de solidarité entre eux dans les années 70-80 au profit d’un illusoire développement en tant qu’entreprise valorisant un capital, ils subissent de plein fouet les lois du capitalisme : concurrence entre eux à l’échelle nationale et surtout internationale, surproduction qui fait baisser les prix, hausse du prix des terres accaparées par l’agrobusiness, hausse rapide du prix du matériel (tracteur + 40 % en quelque 5 ans), des engrais, des semences, des pesticides qui tuent les sols, encadrement du crédit qui pousse à la ruine et même au suicide nombre d’entre eux.

Profits, export et grandes cultures : les vraies raisons des mégabassines (1ère partie)

Les vraies raisons des mégabassines. La démarche devait proposer un modèle agricole plus respectueux des milieux et des habitants. Elle s’est muée en une « guerre de l’eau », avec la boue des Deux-Sèvres pour tranchées, des procès en série et une violence institutionnelle et politique culminant aux abords du chantier de Sainte-Soline, le 25 mars 2023 : le déploiement hors de proportion des forces de sécurité et l’usage indiscriminé d’armes de guerre avait blessé, parfois gravement, des centaines d’opposants et opposantes pacifiques. Mais quel projet agricole a-t-on ainsi défendu ?  Notre enquête met à mal les arguments des partisans des mégabassines qui disent défendre une agriculture locale visant à maintenir l’élevage. L’analyse de données administratives, agricoles et économiques montre un lien étroit entre les projets de bassines et une filière céréalière omniprésente dans la région, majoritairement tournée vers le marché international via le port céréalier de La Rochelle, en Charente-Maritime.

Agriculteurs et Gilets Jaunes — qui sont nos amis, qui sont nos ennemis ?

Selon le ministère de l’agriculture 25% des agriculteurs ont des revenus supérieurs à 100 000 € annuels, de l’ordre de 9000 € par mois qui est le seuil à partir duquel on fait partie des 1% les plus fortunés en France[1].  À l’autre extrême, 25% gagnent moins de 30 000 €, soit 2500 € mensuels, le seuil maximum définissant les classes populaires (18% sont même en dessous du seuil de pauvreté 1150 € par mois). Ce quart des agriculteurs constituent, avec les ouvriers et les employés,  les classes populaires qui en France regroupent 70% des actifs. Entre 2500 et 9000 € par mois, c’est le cas de 50% des agriculteurs, on fait partie des classes moyennes.