22 novembre 2024

Appel à une journée de mobilisation contre les guerres du capital

Rapport sur le 1er Congrès du Front Uni international:   https://www.youtube.com/watch?v=pCtD7dOxYaw http://www.united-front.info/

Cet appel du Front Uni est suivi de la Déclaration sur la Palestine des coprésidentes du Front uni.

Appel à une journée de mobilisation contre les guerres du capital


Dans une phase historique où les contradictions du capitalisme mondial s’exacerbent, de l’Ukraine à la Palestine, du Soudan au Congo, les États impérialistes ont de plus en plus souvent recours à la guerre et aux massacres de populations. De cette manière, ils veulent « résoudre » par la force les conflits d’intérêts entre leurs monopoles capitalistes ou renouveler leur domination coloniale et néocoloniale sur les peuples opprimés.

Les travailleurs, les prolétaires, appelés à se massacrer les uns les autres pour décider qui les exploitera, doivent déclarer la guerre aux guerres du capital et s’organiser pour renverser la domination capitaliste sur le monde.

Avec la guerre qui se poursuit en Ukraine, pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, deux alliances de grandes puissances capitalistes s’affrontent ouvertement sur le continent européen : la Russie d’un côté (avec le soutien partiel de la Chine et de plusieurs puissances émergentes) et l’OTAN (États-Unis et puissances européennes) de l’autre, qui fournit le matériel militaire, tandis que l’Ukraine constitue la chair à canon. Après presque deux ans et plus de 500 000 morts et 10 millions de déplacés, dont 6,2 millions ont émigré, le massacre continue et il y a un risque d’escalade qui, combiné aux rivalités mondiales, fera de la troisième guerre mondiale une véritable catastrophe, à laquelle toutes les puissances se préparent avec une course aux armements généralisée.

Face à cette guerre, impérialiste des deux côtés, comme face au déclenchement de la Première Guerre mondiale, certains courants de la gauche anticapitaliste se sont divisés en partisans de l’un ou de l’autre des deux camps belligérants. Quel racontar sur l’« autodétermination » de l’Ukraine, alors que la lutte acharnée entre deux ailes de la bourgeoisie nationale a conduit ce pays sur la voie tragique de la guerre et, avec Zelensky, de la soumission totale à l’impérialisme occidental ? Quelle guerre contre le « nazisme » de la part de la Russie, alors que Poutine et son entourage, qui veulent ressusciter l’empire tsariste, sont soutenus par des nazis russes et soutiennent à leur tour des organisations d’extrême droite dans toute l’Europe ?

Contre les deux camps des puissances en lutte, nous devrions lever la bannière de Karl Liebknecht et de Rosa Luxemburg afin de donner de la substance à la résistance prolétarienne contre les deux fronts de guerre : « L’ennemi principal est dans son propre pays ! »

Au Moyen-Orient, l’odieuse guerre coloniale et d’extermination menée par Israël contre les Palestiniens de la bande de Gaza, avec le massacre à ce jour de 32 000 civils, pour la plupart des enfants et des femmes, l’expulsion et la menace de famine de plus de deux millions de personnes, la destruction systématique de maisons, de bâtiments publics, d’hôpitaux et d’infrastructures de base, ainsi que les attaques fascistes menées par les colons et l’armée contre les Palestiniens de Cisjordanie, sont autant d’exemples d’actes de barbarie. Elle prouve le soutien des puissances occidentales à l’État sioniste, leur avant-poste au Moyen-Orient, et la complicité des autres grandes puissances et des puissances régionales qui ne sont pas prêtes à sacrifier leurs propres affaires à la cause palestinienne. Les seuls alliés du peuple palestinien sont les prolétaires du Moyen-Orient et les travailleurs et les jeunes du monde entier, qui descendent dans la rue pour soutenir le peuple palestinien, pour soutenir son extraordinaire résistance, sa lutte séculaire pour l’autodétermination, en mettant fin à la machine d’oppression sioniste et occidentale en Palestine. Aujourd’hui plus que jamais, la Palestine est la patrie des opprimés ! Nous soutenons la résistance palestinienne, malgré nos critiques à l’égard des alternatives politiques et idéologiques des forces islamistes.

Tous les États, tous les gouvernements sont l’expression de la bourgeoisie avide de profit, liée aux grandes puissances impérialistes, aux monopoles capitalistes et au système financier international, et font partie du système social qui produit la guerre. Le déclin de la superpuissance américaine face à l’émergence de nouvelles moyennes et grandes puissances, le passage d’un (dés)ordre mondial dominé par les États-Unis à un « monde multipolaire » ne peut pas conduire à l’équilibre et à la paix, mais, comme nous le voyons déjà, à des déséquilibres croissants, à des tensions et à de nouvelles guerres. Des guerres qui, dans leur essence, sont des guerres pour le partage des fruits de l’exploitation de la grande majorité de la société par une petite minorité.

Notre camp n’est pas le camp des États bourgeois, c’est le camp des classes exploitées et opprimées, des travailleurs, du prolétariat international, la seule classe qui a un intérêt et la force – si elle s’organise – de mettre fin aux guerres que ses exploiteurs mènent à ses dépens. Maintenant que le creux du mouvement révolutionnaire est dépassé, il est nécessaire que les organisations qui se tiennent sur le terrain du défaitisme révolutionnaire contre les guerres du capital, sur le terrain d’un internationalisme prolétarien cohérent, se réunissent dans des initiatives communes. Le temps est venu, avant qu’il ne soit trop tard !

Le passé est important, mais nous serons jugés sur notre capacité à aborder de front les défis de notre période historique.

Unissons nos forces, le samedi 24 février 2024, deuxième anniversaire de la guerre en Ukraine, pour une journée internationale de protestation et de lutte contre les guerres du capital !
– contre les deux belligérants en Ukraine, pour le défaitisme révolutionnaire – « l’ennemi est chez nous ! »
– aux côtés de la lutte de libération du peuple palestinien contre l’oppression et la discrimination nationale, raciale et religieuse de l’État impérialiste sioniste d’Israël
– pour une société sans exploitation ni guerre, pour l’harmonie entre l’homme et la nature.

Prolétaires de tous les pays, unissons-nous !

Cet appel est soutenu par : …

Ce texte est actuellement en cours de signature

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Déclaration sur la Palestine des coprésidentes du Front uni, le 12/23

S’appuyant sur la déclaration adoptée à l’unanimité lors du 1er congrès mondial du Front Uni

« Contre l’impérialisme, le fascisme et le sionisme, pour la Palestine, la démocratie laïque ! »,

les coprésidentes du Front Uni déclarent :

Nous condamnons fermement l’odieuse agression de l’État sioniste d’Israël visant à l’expulsion

ou à l’extermination du peuple palestinien de Gaza. Elle est soutenue par des pays impéria-

listes de premier plan comme les Etats-Unis ou l’Allemagne dans le cadre de luttes concurren –

tielles inter-impérialistes.

Cette guerre doit cesser immédiatement et toutes les troupes israéliennes doivent être retirées

! Les responsables impérialistes doivent payer des dommages et intérêts au peuple palesti –

nien et accepter pleinement son droit à une Palestine libre !

L’oppression du peuple palestinien dure depuis des décennies – depuis le moment où l’État

d’Israël, sous direction sioniste, a commencé à opprimer et à exterminer le peuple palestinien

avec la Nakba en 1948. Avec le blocus depuis 2007, la bande de Gaza a été transformée en

une prison à ciel ouvert densément peuplée sous une occupation israélienne brutale. Aujourd’hui, environ 6000 prisonniers politiques sont détenus en Israël, environ 820 en détention

administrative sans inculpation, sans procès et sans aucune preuve. Avec la poursuite de la

fascisation de l’Israël impérialiste, les attaques meurtrières des colons racistes et le vol continu

de terres en Cisjordanie, l’Israël sioniste-impérialiste exerce une terreur d’État permanente.

La guerre actuelle contre Gaza est un crime de guerre contre l’homme et la nature et ne peut

être justifiée par aucun des événements du 7 octobre. Plus de 20.000 morts, en grande partie

des civils, et au moins 50.000 blessés, des milliers d’appartements et de maisons détruits, de

la terre brûlée, la destruction d’infrastructures élémentaires pour l’approvisionnement en eau,

en nourriture, en essence et en aide médicale. Il n’y a pratiquement plus d’hôpital en état de

marche dans la bande de Gaza, et ce alors que les bombardements et l’offensive terrestre font

chaque jour de nouveaux blessés. Cette guerre viole notamment le droit international humani-

taire civil et remplit ses critères de crime de guerre.

L’affirmation selon laquelle le Hamas se cacherait dans et sous les mosquées, les écoles et

les hôpitaux ne donne pas à Israël le droit de les bombarder et de les raser. L’affirmation selon

laquelle la guerre vise principalement les dirigeants du Hamas est un mensonge. Il s’agit d’une

guerre d’extermination contre le peuple palestinien. L’armée israélienne se livre à une véritable

chasse à l’homme : les masses ont d’abord été invitées à se déplacer du nord vers le sud.

Maintenant, elles s’agglutinent au sud – et le sud est bombardé et occupé par des chars.

En tant que zones prétendument humanitaires, les masses doivent se diriger vers la mer et le

point de passage de Rafah. Les plans secrets se dévoilent de plus en plus : mettre en scène

une « Nakba de Gaza » qui doit pousser les masses palestiniennes soit vers la mer, soit vers le

désert égyptien du Sinaï. Cette terreur d’État est soutenue par les puissances impérialistes de

l’OTAN et de l’UE – limitées seulement par des différences tactiques -, en premier lieu par les

impérialismes américain et allemand. La solidarité internationale, l’internationalisme proléta-

rien, en association avec les masses palestiniennes, doit mettre un terme à tout cela de ma-

nière décisive.

Cette évaluation unit les révolutionnaires et les représentants des droits de l’homme au sein

du Front uni. Pour une victoire complète du peuple palestinien, une discussion s’est parallèle-

ment engagée sur les différentes forces en Palestine, qui a clairement atteint une profondeur

et une richesse d’arguments au cours des dernières semaines et des derniers mois. Dans ce

contexte, la condamnation des forces réactionnaires et fascistes est également discutée et il

est établi que les mouvements de libération ne doivent jamais utiliser les méthodes de leurs

adversaires, comme les massacres. Aucune de ces controverses n’a empêché et n’empêchera

jamais les membres du Front Uni de défendre collectivement les droits du peuple palestinien et la victoire totale du mouvement de libération de la Palestine lors de nombreuses manifesta-

tions, rassemblements, collectes de fonds et débats, et ce de manière permanente.

La lutte de libération palestinienne est justifiée, elle bénéficie de notre entière solidarité et de

l’objectif stratégique d’un État palestinien dans lequel les masses de différentes religions et ori –

gines cohabitent pacifiquement dans des conditions démocratiques et, à terme, socialistes.

Vive l’internationalisme prolétarien et la solidarité internationale !

Pour une Palestine libre, démocratique et socialiste !

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